5 films sinon rien : Albert Dupontel revient sur sa carrière de réalisateur - Page 4

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"Enfermés dehors, c'est mon plus mauvais souvenir de tournage, c'était trop difficile. J'ai failli craquer plusieurs fois. On a tourné douze semaines, avec encore un tout petit budget, 3,5 millions d'euros, je crois... J'avais mis un point d'honneur à faire toutes les cascades, les galipettes, mais en plein hiver, c'était vraiment difficile. Le mec qui frappe à la porte le matin pour aller sur le plateau, j'avais parfois envie de lui dire "Casse-toi ! Je ferai tout demain, mais là, j'y arrive plus !" C'était un travail un peu héroïque. Un peu vain aussi, ça n'a pas fasciné les foules. Je m'étais mis en tête que je voulais le faire, ce film un peu cartoon, alors, je l'ai fait. Mais bon, aujourd'hui, je ne le referais pas..."

"C'est mon plus mauvais souvenir, c'était trop difficile. J'ai failli craquer plusieurs fois."

J'étais soulagé après la sortie : ouf, on allait pouvoir passer à autre chose. J'ai eu la chance d'avoir Le Vilain, ensuite, qui a été écrit beaucoup plus facilement, tourné plus facilement aussi. Il faut quand même avoir un peu de légereté, ne pas vivre un traumatisme quand on tourne, c'est dommage. Enfermés dehors, parfois, c'était traumatisant. Il faisait un froid de gueux, je souffrais, j'étais en chemise pour les cascades, j'en avais marre. A un moment, je suis tombé malade, j'étais au fond de mon lit pendant 15 jours.

Enfermés dehors, c'était pas assez d'argent, trop de travail, pas assez de temps pour tourner, et à la fin, on finit par tuer le plaisir, ce qui est quand même le seul truc qui reste quand on est sur le plateau. Du plaisir, j'en ai pris beaucoup sur Le Vilain et 9 mois ferme. Il faut faire attention à ne faut pas franchir le Rubicon au point de faire un film de stakhanoviste de la caméra qui, à l'arrivée, sera inintéressant sur le plan de l'expérience professionnelle."

La bande-annonce d'"Enfermés dehors" :