Hollywood et les majors ne misent plus sur eux, ou se demandent s'ils en veulent toujours : pour une raison ou une autre (et à des degrés divers) ces réalisateurs et acteurs ne sont plus dans les petits papiers des studios, quel que soit leur mérite — parfois immense. Petit éventail (non exhaustif !!!) de cas avérés... en attendant les comebacks ?
Pourquoi tricard ?
Depuis le fiasco historique de La Porte du paradis, qui avait coulé United Artists, le fantôme de Michael Cimino erre à la poursuite de sa gloire passée. Même s’il a ensuite réalisé (notamment) L'Année du dragon, bijou de polar, le cinéaste ne s’est jamais totalement remis d'aplomb et a sorti son dernier film (The Sunchaser) en 1996… Son ultime fait d’armes remonte à 2007 et l'embarrassant court métrage de 3 minutes réalisé à l’occasion des soixante ans du Festival de Cannes, dans la série Chacun son cinéma (voir ici). Quand on évoque aujourd’hui le nom de Cimino, c’est plutôt pour s’attarder sur sa transformation physique ou déplorer l’ampleur de sa perdition.
Possibilité(s) de comeback
Perdu pour la cause, sans doute définitivement... pour l'instant. Eu égard au caractère difficile du cinéaste, à son âge et au fait qu’il n’existe plus aux yeux d’Hollywood depuis de nombreuses années, il faudra vraisemblablement se contenter de revisionner Voyage au bout de l'enfer, Le Canardeur et La Porte du paradis, dont le director’s cut est sorti en salles en février 2013.
Pensons aussi à eux…
Entre autres exemples de grands noms du Nouvel Hollywood qui ne sont pas devenus des "moguls" à la Spielberg, depuis Mission to Mars et Le Dahlia noir, l'intransigeant Brian De Palma n’a plus vraiment la cote outre-Atlantique. Son dernier film en date, Passion, est une production franco-allemande. Mais il pourrait revenir aux USA pour Happy Valley.
Autrefois ravagé par l'échec (notamment) du Convoi de la peur, un William Friedkin revenu en pleine forme ces dernières années (Bug, Killer Joe) a avoué qu’il ne pouvait plus espérer tourner qu’à budget (très) restreint, aujourd’hui. Sa dernière "grosse" production reste le sous-estimé Traqué, qui n'a pas marché (55 millions de dollars de budget, 45 de recettes).
Cas à part : tricard ou ruiné (et du coup... contraint de bosser pour les studios), Francis Ford Coppola l’a été plusieurs fois, mais cela procédait de sa constante volonté d'émancipation vis-à-vis des majors (cf. American Zoetrope, son studio). Au final, loin d'être un paria, le cinéaste s'est au contraire retrouvé plus souvent qu'il ne l'aurait voulu obligé d'oeuvrer pour ces dernières.
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