Hollywood et les majors ne misent plus sur eux, ou se demandent s'ils en veulent toujours : pour une raison ou une autre (et à des degrés divers) ces réalisateurs et acteurs ne sont plus dans les petits papiers des studios, quel que soit leur mérite — parfois immense. Petit éventail (non exhaustif !!!) de cas avérés... en attendant les comebacks ?
Pourquoi tricard ?
Les fans de Friday Night Lights (et ils sont nombreux) ne tarissent pas d’éloge sur lui, mais le fait est que la carrière de Taylor Kitsch bat de l’aile avant même d’avoir décollé. Tête d’affiche des deux plus gros bides hollywoodiens en 2012 (John Carter, qui a coûté son poste au patron des studios Disney Rich Ross, et Battleship), celui sur lequel les majors avaient misé gros se retrouve maintenant sur la touche, plombé par les échecs de films qui devaient (au passage) faire de lui une star. Dans l'esprit des responsables de studios (les mêmes qui l'ont choisi au départ), le verdict le concernant est simple et peut-être définitif : "associé à deux échecs, n’a pas les épaules pour emmener une superproduction. Suivant." Plus "auteur", Savages ne lui a pas offert de planche de salut.
Possibilité(s) de comeback
On parle généralement de comeback pour ceux qui ont été au top... Le Canadien peut encore se mettre en quête de productions plus modestes (et futées), à l’image de son ex-partenaire de Savages (dont il semble être une version XL) Emile Hirsch : durablement plombé par l’échec de Speed Racer (mais il avait déjà tourné Into the Wild), ce dernier poursuit bon an mal an sa carrière (Harvey Milk, Killer Joe, Prince Avalanche…). Les deux hommes ont peut-être eu l'occasion d'en discuter sur le plateau de Lone Survivor : hormis le prochain film de son mentor Peter Berg (qui doit lui aussi se retaper un peu), pas grand chose côté projets pour Taylor Kitsch.
Pensons aussi à eux…
L'acteur permet d'évoquer un cas de figure, celui de ces belles gueules (trop) vite montées en épingle par les studios et auxquelles ont été offerts les premiers rôles de vastes summer movies, façon quitte ou double. Dans le genre, Ryan Reynolds, tout aussi canadien mais un peu plus expérimenté, a lui aussi bu la tasse avec Green Lantern. Buried et quelques succès commerciaux plaident en sa faveur, son agenda est mieux rempli (quantitativement du moins), mais R.I.P.D. vient de se planter violemment.
Armie Hammer, pari de Lone Ranger, va devoir s'en relever et se retrouve un peu dans la peau de Kitsch l'an passé.
Côté Josh Hartnett, le sort semble en revanche en être jeté : l’acteur est sur une voie de garage. L’un de ses derniers films en date est Singularity de Roland Joffé, autre grand tricard qui avait démarré sur les chapeaux de roues (La Déchirure puis une Palme d’or pour le sublime Mission) avant de se rétamer (La Cité de la joie, Vatel).
Taylor Kitsch dans "Battleship" : touché, coulé.
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