Pour donner naissance à "Django Unchained", son premier western, Quentin Tarantino a une nouvelle fois appliqué une recette gagnante, qui fait la marque de son cinéma depuis près de deux décennies. La "Tarantino's touch" en six points.
Hier : David "Bill" Carradine, Kurt "Mike" Russell, Christoph Waltz...
La formule n’a pas changé depuis des siècles. Tout comme les héros grecs de la mythologie, qui se mesuraient à des monstres toujours plus nombreux et effrayants, dans le cinéma de Quentin Tarantino, l’étoffe d’un héros se mesure toujours à la taille de son ennemi. Après l’affreux Bill, capable de tuer la femme qui porte son enfant, ou encore le tueur-cascadeur Mike de Boulevard de la mort, le réalisateur s’est emparé de l'un des grands méchants de l’Histoire avec un grand H pour Inglourious Basterds. Après tout, qui mieux qu’Hitler incarne le monstre moderne ?
Bien entendu, le côté "Bigger than life" de tous ces personnages repose en grande partie sur les épaules des comédiens. Dans Kill Bill, le réalisateur compose avec le passé de David Carradine, en lui proposant un rôle à l’antithèse de celui qui l’a rendu célèbre, celui du "Petit scarabée" dans la série Kung Fu. Pour Inglourious Basterds, il fait au contraire le choix de confier le rôle de Hans Landa à un inconnu du grand public, Christoph Waltz, immédiatement propulsé au rang de star (Prix d’interprétation masculine à Cannes et Oscar du Meilleur second rôle masculin en 2009). Avec ce rôle de colonel "chasseur de juifs" cruel mais érudit, Quentin Tarantino soigne ses "villains" de manière à glorifier d’autant plus ses héros. Le réalisateur porte également une attention particulière à leur apparition. Un ennemi absent et mystérieux est d’autant plus inquiétant. Avant d’affronter Bill, Uma Thurman devra bien sûr éliminer tous ses sergents, tandis que Shoshanna, dans Inglourious Basterds, ne percevra dans un premier temps de son ennemi que la voix et les pas à travers le plancher de sa maison. Ci-dessous, un extrait du film, avec Christoph Waltz dans le rôle du bad-guy :
Aujourd'hui : Leonardo DiCaprio dans "Django Unchained"
Le nouveau film de Quentin Tarantino n’échappe pas à cette règle, offrant à Leonardo DiCaprio l’occasion rêvée d’interpréter un grand méchant, lui que l'on connaît plus sous les traits d'un héros. Figure de l’esclavagiste du sud des Etats-Unis, Calvin Candie est plus qu’un simple bad-guy. Il est le symbole d’une oppression. Il apparaît pour la première fois tard dans Django Unchained, de dos, en spectateur d’un combat sanglant de Mandingues, ménageant ainsi le suspense jusqu’à un zoom avant sur son visage, qui marque l’entrée d’un grand personnage de méchant. Le héros étant accompagné de son ami le Docteur King Schultz, DiCaprio a lui aussi son sidekick : le majordome Stephen, interprété par Samuel L. Jackson, lui aussi plutôt à contre-emploi. Les binômes fonctionnent en parfait miroir : si Schultz est le blanc tolérant, il s’oppose à Stephen, le noir le plus raciste de l’histoire. Le grand méchant chez Tarantino n’est jamais un ignorant, et le couple que forment Leonardo DiCaprio et Samuel L. Jackson ne se fait pas longtemps rouler dans la farine par les deux héros Christoph Waltz et Jamie Foxx, donnant lieu à une fusillade en apothéose. Ci-dessous, un extrait de Django Unchained mettant en lumière la performance de Leonardo DiCaprio :
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