Pour donner naissance à "Django Unchained", son premier western, Quentin Tarantino a une nouvelle fois appliqué une recette gagnante, qui fait la marque de son cinéma depuis près de deux décennies. La "Tarantino's touch" en six points.
Uma Thurman, la vengeance comme crédo dans "Kill Bill" / © TFM Distribution
Hier : Black Mamba, "Girl Power" et génocide...
Vous pouvez prendre en revue chacun des films de Quentin Tarantino : la vengeance est un thème qui revient quasiment à tous les coups dans sa filmographie. Le héros, humilié et mis plus bas que terre pendant les deux-tiers du film, fomente sa vengeance et connaît un sursaut de révolte, donnant lieu à des scènes jubilatoires à la violence outrancière et esthétisée. Uma Thurman/Black Mamba est battue à mort dans Kill Bill, enterrée vivante, violée, avant d’éliminer un à un ses bourreaux. Dans Inglourious Basterds, la jeune juive Shoshanna (Mélanie Laurent) voit sa famille se faire mitrailler par les Allemands à travers le plancher avant de s’enfuir et d'organiser une vengeance brutale envers Hitler et ses sbires, alors que les trois copines de Boulevard de la mort frôlent la mort avant de se révolter pour une fin très "Girl power".
Cette dramaturgie simple a plusieurs avantages pour le réalisateur. Elle place le spectateur en totale empathie avec son personnage principal rabaissé au début du film, et lui procure une forte sensation de plaisir lors du retournement de situation, appliquant une recette vieille comme le monde, celle de la catharsis. Par ailleurs, elle permet à Quentin Tarantino de s’amuser comme un petit fou avec des scènes gores qu’il affectionne tout particulièrement. Le sang gicle à outrance jusqu’à provoquer le rire plus que la peur : John Travolta et Samuel L. Jackson, stoïques, recouverts de la cervelle de leur passager arrière dans Pulp Fiction, ou l'un des orteils d’Uma Thurman écrasant l’œil arraché de Daryl Hannah dans Kill Bill en sont de parfaits exemples. Ci-dessous, Uma Thurman, justement, froide et déterminée à se venger de Bill :
Aujourd'hui : "Django Unchained" et la vengeance contre l'esclavagisme
Django suit la même évolution. Asservi, humilié et séparé de sa femme, il aura pour seul but de retrouver ses tortionnaires et sauver Broomhilda de leurs griffes. Pour parvenir à ses fins, le héros devra endurer de nombreuses épreuves en gardant toujours à l’esprit son but, allant jusqu’à se mettre dans la peau d’un négrier noir. Avec Django Unchained, Quentin Tarantino adopte le même principe que dans Inglourious Basterds, lorsqu'il se vengeait à sa manière du génocide juif. En inscrivant sa fiction dans la grande Histoire américaine, en réécrivant l'Histoire quitte à s'attirer certaines critiques, le cinéaste donne à son héros une plus grande ampleur, vengeant les noirs-américains de décennies d’oppressions. Ci-dessous, notre interview de Quentin Tarantino lors de la promotion d'Inglourious Basterds, dans laquelle il évoque notamment le fait de, justement, réécrire l'Histoire :
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