À l’occasion de la sortie de "La vérité si je mens 3", retour sur les franchises et sagas typiques du cinéma français, leurs entrées, leur production parfois chaotique… La vérité, on vous dit tout ! Dossier réalisé par Corentin Palanchini
Trois questions à... Sarah Drouhaud, journaliste au Film Français qui revient pour Allociné sur la différence entre franchises et sagas.
1. Quelle différence existe-t-il entre franchise et saga ?
Il n'existe pas de définition économique précise de la saga ou de la franchise. Je peux vous donner ma définition subjective : je parle de franchise lorsque je suis face à une intention de tenter des films "épisodes". L'exemple le plus connu est sans doute James Bond, et en France, Taxi. On crée ainsi une attente du public. Pour la saga, c'est moins précis, on est plutôt face à une volonté de développer des personnages et un univers, comme Truffaut avec Baisers volés, Domicile conjugal et L'Amour en Fuite. L'univers des séries est finalement proche de l'idée de franchise, et de plus en plus de franchises trouvent leur place non au cinéma mais à la télévision. Je pense notamment à Braquo.
2. Qu'est-ce qui incite à ce qu'un film devienne une saga ? Qui décide d'un nouvel "épisode" ?
Spielberg avait annoncé qu'un deuxième film Tintin verrait le jour, avant même la sortie du film aux États-Unis. Une fois que le film avait été rentable dans le monde, peu importe que le film soit un flop ou non aux États-Unis (et il l'a été) pour qu'un nouvel épisode soit mis en chantier. L'exception a été Le Transporteur (co-production Luc Besson, NdlR), puisque le film a été sur le terrain des anglo-saxons. Le budget n'était pas américain, mais le territoire d'exploitation était large, et ça a marché.
La décision d'une suite appartient au producteur, détenteur des droits du film. Il est courant que les contrats des acteurs contiennent des "droits de suite". Si l'idée d'une suite est lancée, il essayera souvent de réunir les scénaristes d'origine. C'est ce qui s'est passé avec La Vérité 3. Jean-Loup Dabadie a commencé à travailler sur une histoire, mais ce sont finalement les scénaristes d'origines qui ont été réengagés. Le réalisateur est plus facilement interchangeable. En revanche, on essaye toujours de réunir le casting du premier film.
3. Pourquoi en France, la plupart des franchises sont-elles surtout des comédies ?
Il faut trouver des univers qui correspondent au pays auquel le film est destiné. En France, c'est vrai qu'on a une tendance à aller vers la comédie, pourtant récemment, Largo Winch, tourné vers le thriller, est une franchise en plein développement. Elle est basée sur une bande dessinée à succès, comme les américains adaptent leurs comic books et les best-sellers. Quant en France le cinéma adapte Astérix, une bande dessinée comique au succès mondial, on s’inscrit dans ce modèle. L'essentiel est de prendre un risque maîtrisé, et en se basant sur une création, un univers déjà populaire, décliner plusieurs fois la même recette sans lasser le spectateur. Un moyen de ne pas lasser est la méthode utilisée pour L' Arnacoeur (2010) : le film a cartonné en salles, il n’aura pas de suite car le film ne s’y prêtait pas, mais la même équipe refait une comédie avec presque le même casting (Vivre, c'est mieux que mourir, NdlR). Une autre manière de faire une franchise…
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