Membre de la rédaction d'AlloCiné, Laetitia débarque sur la Croisette pour la première fois cette année. L'occasion pour elle de partager son expérience cannoise, son quotidien sur place et son regard sur l'événement... et de vous faire découvrir les coulisses du plus grand festival de cinéma du monde. "Yes I Cannes !", c'est un autre regard sur la quinzaine.
... Ou comment le glamour se fait supplanter par le glauque et l'événement cinéma de l'année par le fait divers politique du quinquennat.
Dimanche matin, la nouvelle est tombée : le patron du FMI et futur candidat aux présidentielles vient d'être arrêté pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration. Sur la Croisette l'agitation, quelques minutes avant la projection presse de The Artist. On pensait Cannes à l’abri des conflits de ce monde durant le Festival. Exception cette année : la planète cinéma a été touchée par la planète terre, la bulle cannoise est percée !
Les rangées de la salle Lumière ne parlent que de cela. Exit les retours sur le dernier (et très attendu) film des Dardenne projeté la veille. Exit aussi les conjectures sur le possible chef-d’œuvre que l’on s’apprête à voir. Les débats ont changé de bord, le suspense de cible.
Plus tard, dans les couloirs du palais, la rumeur court : "Un vrai Festival de Kahn !", affirme-t-on choqué, "Oh après la Conquête, la chute...", murmure-t-on blasé. "Non, après la Conquête… la reconquête !", corrige-t-on inquiet.
Sur les nombreux écrans, la télé en temps réel du Festival est supplantée par BFM et ses infos en continu. Cannes avait pourtant fait fort cette année en nous promettant :
- des sujets très durs d'un côté, abordant la violence sexuelle, la pédophilie, le deuil, la prostitution et la maladie
- du politique de l'autre avec La Conquête retracée de Nicolas Sarkozy
- et... du "people" bien sûr, avec la venue de l’homme le plus sexy (on en reparle juste après), du réalisateur le plus mystérieux (Terrence Malick) et de l’acteur le plus controversé (Mel Gibson).
Mais le réel a concurrencé le fictif et l’a emporté, avec son scénario multi-genre : du sexe, du glauque, du pouvoir, de la psychologie et… une dimension internationale aussi.
Conférence de presse de Melancholia, affirmation de Lars von Trier à propos d'Hitler : "Je dis seulement que je comprends l'homme. Il n'est pas vraiment un brave type (...) mais je sympathise un peu avec lui".
Provocation? Mauvaise plaisanterie? Maladresse? En trois minutes, une nouvelle rumeur, un nouveau malaise s'empare du palais...
Glamour versus glauque: le Festival est partagé cette année.
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Tite Delph
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Nathalie Lebon
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Agn?s G.
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ptitesaroux
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Manon D.
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- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14