Tout ce qu'il faut savoir sur l'univers de "Tron" et "Tron l'héritage", c'est par ici ! [Dossier réalisé par Thomas Destouches, Olivier Pallaruelo, Maximilien Pierrette, Corentin Palanchini et Alexis Geng]
La seconde révolution ?
Alors que Tron montrait à voir un monde virtuel et futuriste, un univers en avance sur son temps, via une technologie jusqu'alors inédite, le "nouveau" Tron est le reflet d'une dimension que nous connaissons tous, ou tout du moins qui ne paraît plus si irréaliste ou lointaine. En clair, en 1982, coincé dans une époque sans Internet, sans clé USB, sans ordinateur personnel, Steven Lisberger fait preuve d'une imagination sans bornes pour créer un monde impossible ; alors qu'en 2010 Joseph Kosinski s'adresse à des spectateurs quasiment familiers de ce monde, connectés en permanence, détenant au fond de leur poche des téléphones plus puissants que les meilleurs ordinateurs des années 80. Dans ce contexte, comment être aussi révolutionnaire qu'en 1982 ? Une véritable question à laquelle le film répond directement... et indirectement.
Kosinski ne veut pas être révolutionnaire simplement pour l'être. Tout d'abord, parce qu'il utilise une technologie de pointe pour perfectionner un monde que les fans connaissent et pour y apporter un supplément d'âme. Pour le rendre, paradoxalement, réaliste... un choix parfaitement en rapport avec le fond du film d'ailleurs. A ce titre, Tron l'héritage n'est pas une seconde "révolution" mais plutôt un deuxième "mouvement" de cette symphonie technologique, affirmant plus que jamais sa filiation avec le premier acte. Dans ce deuxième "temps", c'est la technologie qui doit s'humaniser et non pas l'Homme qui doit devenir "technologique". Et très clairement, Tron l'héritage traite, dans le fond comme dans la forme, de ce mouvement inversé.
Mais, comme le dit Sean Bailey (le producteur de Tron l'héritage), Joseph Kosinski est un petit génie bien décidé à "repousser les limites" grâce à des joujous technologiques surpuissants et totalement maitrisés et animé d'une volonté farouche de pousser aussi loin que possible le curseur. Et c'est là qu'entre en scène "Clu"...
Sur la piste de Clu...
A la fois argument technologique et pilier dramatique de Tron l'héritage, le personnage de Clu est complexe, quel que soit l'angle choisi pour l'appréhender. Ce double de Kevin Flynn, déjà présent dans le premier Tron, est aujourd'hui joué par un Jeff Bridges âgé de 61 ans, modelé selon le même Jeff Bridges - mais cette fois "physiquement" figé en 1982 (son visage ayant été numérisé puis rajeuni) - et incarné par le comédien John Reardon (ce dernier a prêté son corps et ses mouvements au personnage). Sur le plan technologique, la prouesse réalisée par Kosinski et son équipe est aussi bluffante que dérangeante. Et si certains esprits grincheux s'aventuraient à relever quelques petits "ratés" visuels, le réalisateur a une parade tout à fait logique: si Clu ne paraît pas toujours "humain", c'est tout simplement parce qu'il ne l'est pas ! Imparable...
Tron l'héritage présente une technologie 3D similaire à celle utilisée par James Cameron pour Avatar. Les scènes qui se déroulent dans le monde réel ont été tournées en 2D, et le film passe en 3D lorsque Sam arrive à l'intérieur de la Grille, ce qui permet au spectateur de vivre à son niveau ce changement de dimension. |
Quoiqu'il en soit, très clairement, Clu est au centre du foisonnement technologique qu'est Tron l'héritage. Et tout comme la 3D, utilisée à la façon d'Avatar - de manière signifiante, comme une fenêtre d'immersion dans un univers nouveau - ce personnage, ou plutôt ce qu'il apporte et signifie, tient autant au fond que sur la forme. Et dans tous les cas, l'"enjeu technologique" du personnage symbolise à lui seul cette volonté de repousser les limites qui a animé la production du film ; on a rarement vu un personnage compilant autant de chantiers purement technologiques: la création de Clu a en effet nécessité de la Motion Capture, un rajeunissement "à la" Benjamin Button, de la 3D et une véritable tonalité dramatique, sans laquelle tout serait retombé comme un soufflet, l'âme de Jeff Bridges servant en effet de ciment à cet amas de pixels.
Un mythe, deux inconnus...
En 1982, c'est un jeune "inconnu" nommé Steven Lisberger (le deuxième en partant de la gauche sur la photo ci-dessus) qui créé l'univers de Tron. 28 ans plus tard, c'est un autre nouveau venu dans l'industrie cinématographique qui assure l'héritage: Joseph Kosinski (à droite sur la photo ci-dessus). Venu de la pub (Voir le spot réalisé pour Halo 3), ce petit génie de l'imagerie assistée par ordinateur décroche littéralement la réalisation de Tron l'héritage grâce à une vidéo d'un peu moins de 3 minutes, bourrée d'effets spéciaux, tellement réussie qu'elle déclenche l'hystérie générale lors de sa présentation au Comic Con 2008... Comme le dit Kosinski en personne, tout a commencé avec cette vidéo, imaginée et réalisée par ses soins. Une lettre de motivation sous la forme d'un véritable exercice de style... Si Tron retrouve aujourd'hui les salles obscures, il le doit avant tout à ce clip :
Pour Sean Bailey, le producteur de Tron l'héritage, le fait que deux néophytes de la mise en scène aient réalisé les deux opus de la franchise est loin d'être un hasard. Ces deux petits génies ont envahi les plateaux de cinéma avec une "vision nouvelle", un talent consommé (et reconnu) pour les nouvelles technologies, une "capacité à les utiliser" et surtout une "volonté de repousser les limites actuelles". Si Tron puis Tron l'héritage ont fait avancer les choses, et pas simplement sur le plan technologique, ils le doivent à à Steven Lisberger et Joseph Kosinski, deux "jeunes" metteurs en scène (Pour en savoir plus sur les deux réalisateurs, rendez-vous dans le 2ème onglet du dossier et plus particulièrement sur la page "De Steven Lisberger à Joseph Kosinski...")
Le tenancier du bar “End Of Line Club” dans Tron l'héritage n’est autre que le co-scénariste et réalisateur du premier Tron, Steven Lisberger.
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Une nouvelle façon de réaliser un film
Lorsque se sont répandues les rumeurs de modifications du scénario et de tournage de scènes supplémentaires, le sceptimisme entourant Tron l'héritage a gagné en intensité. Pour répondre à ces bruits de couloir, oui, le scénario a bien été épluché par des "script doctors" venus de Pixar. Et oui, après avoir vu une première ébauche du film, David Fincher a prodigué de très nombreux conseils à Joseph Kosinski. Rencontré en septembre 2010 à Los Angeles, ce dernier ne s'en cache pas et, mieux, revendique le fait d'avoir demandé ou reçu ces aides extérieures. Selon lui, elles ont participé à l'amélioration d'un film, déjà à l'époque sur de bons rails. Et, plus intéressant encore, elles constituent un cheminement logique dans sa conception personnelle de la réalisation. Ce surdoué de la caméra a réalisé Tron l'héritage en empruntant une méthode de travail généralement utilisé pour l'animation par ordinateur et que l'on pourrait résumer ainsi : tant que le film n'est pas fini, on est dans un mode "work in progress". Jusqu'à un certain point, tout peut être remodelé, retravaillé, repensé, redessiné, rien n'est figé ou sacré, aussi bien au niveau du scénario que de la mise en scène. La réalisation d'un film est envisagée comme un processus d'amélioration continuelle d'un matériau de base que l'on peut également modifier. Ainsi, au fil de la pré-production, du tournage et de la post-production, Tron l'héritage s'est affiné, la direction très précise de Kosinski (et louée, sincèrement, par toute l'équipe du film) se nourissant des idées et des lumières venues de l'extérieur. Réaliser un long-métrage "live" selon les méthodes utilisées pour un film d'animation par ordinateur : il y a quelque chose de révolutionnaire là-dedans, même si, bien entendu, toutes les productions ne peuvent pas se le permettre...
On peut apercevoir dans la chambre d'enfance de Sam plusieurs objets d'anthologie, à savoir un vieil ordinateur Macintosh de 1980, des jouets du film Tron de 1982, ainsi qu'un poster du Trou noir, un autre film produit par Disney en 1979, dans la veine de Tron. |
La symbiose...
Tron l'héritage c'est un film, une bande-originale événementielle, des jeux vidéo... et tous ces univers parallèles sont imbriqués naturellement. Ainsi les Daft Punk, dont les costumes sont inspirés du premier Tron, signent la musique et apparaissent dans une des scènes du film. Il existe un vrai lien de parenté entre les deux mondes cinématogaphiques et musicaux. Quant aux jeux, et particulièrement celui destiné à la Xbox 360 et à la Playstation 3 (Tron Evolution), ils ont été conçus pour raconter un chapitre manquant: les années séparant le premier et le second film. Cette dimension mythologique leur donne une importance majeure dans l'architecture de la saga... Peu de jeux peuvent se targuer de tenir un rôle de pivot dramatique d'une franchise multi-support, peu de films peuvent se permettre d'être éclairés par un jeu vidéo. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur l'onglet "Jeu vidéo" de ce dossier !
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