Dany Boon, Alain Chabat, Gérard Oury, Coline Serreau, Patrice Leconte... Ils ont tous connu un gros succès. Mais ensuite ? A l'occasion de la sortie de "Rien à déclarer", retour sur quelques "films d'après"... - Dossier réalisé par Laëtitia Forhan et Maximilien Pierrette
Si comme l’a prouvé Gérard Oury il est possible de faire encore mieux avec le film d’après, il est également possible de faire beaucoup moins bien… Et c’est d’ailleurs bien plus souvent le cas. Quand un long métrage a été un grand succès, difficile pour un réalisateur de rester à la hauteur. Que faire ? Faire le même genre de film ? Prendre les mêmes acteurs afin que la recette du premier succès fonctionne de nouveau, ou passer à un tout autre genre de films ?
Réalisé par Jean-Marie Poiré – 1993
Avec : Jean Reno, Christian Clavier, Valérie Lemercier,…
Synopsis : Comment en l'an de Grace 1112 le comte de Montmirail et son fidele écuyer, Jacquouille la Fripouille, vont se retrouver propulses en l'an 1992 après avoir bu une potion magique fabriquée par l'enchanteur Eusaebius leur permettant de se défaire d'un terrible sort.
Sorti sur les écrans le 27 janvier 1993, Les Visiteurs ont décroché la timbale du box-office national en rassemblant 13 780 000 spectateurs. Le film de Jean-Marie Poiré s’est ainsi placé deuxième plus gros succès du cinéma français derrière La Grande Vadrouille (17 270 304 spectateurs). Pour un film tout droit sorti de l’imagination du réalisateur alors qu’il était encore à l’école c’est plutôt pas mal ! Soulignons que Jean-Marie Poiré, Jean Reno, Christian Clavier et Valérie Lemercier avaient déjà travaillé ensemble en 1991 pour le film L' Opération Corned beef, qui avait totalisé 1 475 580 entrées en France, soit presque 10 fois moins que Les Visiteurs. Un succès qui ne semble donc pas directement lié aux acteurs…
Réalisé par Jean-Marie Poiré – 1995
Avec : Gérard Depardieu, Christian Clavier, Yves Rénier,…
Synopsis : Un homme d'affaires sans scrupule et un prêtre orgueilleux sont aux prises avec les triades de Hong Kong et surtout avec leurs anges gardiens qui tentent de les remettre dans le droit chemin...
Sorti deux ans après Les Visiteurs, Les Anges gardiens a totalisé 5 530 325 entrées au box-office national, soit presque 3 fois moins d’entrées. Rien de transcendant donc pour un film emmené par deux des acteurs (Clavier & Depardieu) les plus en vue dans les années 90 et mis en scène par le réalisateur du second plus gros succès du cinéma français en 1993.
Pourtant Les Anges gardiens est, tout comme Les Visiteurs, une comédie avec Christian Clavier au casting. Un Christian Clavier double, tout comme dans Les Visiteurs, où l’acteur incarnait le célèbre Jacquouille la fripouille et son descendant Jacquar. Dans Les Anges Gardiens, l'acteur est le prêtre orgueilleux Hervé Tarain et incarne également son ange gardien maléfique.
S’il existe de nombreuses similitudes entre les deux comédies successives de Jean-Marie Poiré, il est vrai que les deux longs métrages différent également en de nombreux points. Là où Les Visiteurs jouait sur le décalage entre les époques, l’incompréhension, la découverte de nouvelles mœurs et mettait en lumière les dérives de notre société par rapport à celle du XIIème siècle, Les Anges gardiens se contente de placer un malfrat face à sa bonne conscience et un prêtre face à son côté obscur.
Les Visiteurs permettait aux spectateurs de se rendre compte de l’évolution de la société, de rire devant des situations cocasses et de voir un Christian Clavier double, totalement déjanté et à la fois très coincé…
Bien que l’acteur et le réalisateur aient tenté de réitérer cela dans Les Anges gardiens, la mayonnaise ne semble pas prendre. Il faut dire que le personnage de Jacquouille et ses célèbres « okkayyyyy » ont marqué une génération de spectateurs, et bien que Christian Clavier tente d’imiter Jacquouille dans les intonations haut perchées de son ange gardien maléfique rien n’y fait… Rien de très surprenant donc au fait que le film d'après enregistre quasiment 3 fois moins d’entrées au box-office que son aîné.
Réalisé par Francis Veber - 1997
Avec : Thierry Lhermitte, Jacques Villeret, Francis Huster,…
Synopsis : Tous les mercredis, Pierre Brochant et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, Brochant exulte, il est sur d'avoir trouvé la perle rare, un con de classe mondiale: Francois Pignon (Jacques Villeret), comptable au ministère des Finances et passionné de modèles réduits en allumettes. Ce qu'il ignore c'est que Pignon est passe maître dans l'art de déclencher des catastrophes.
Sur nos écrans le 15 avril 1998, Le Dîner de cons a immédiatement attiré le public dans les salles obscures et totalisé pas moins de 9 230 000 entrées. Il faut dire que le long métrage de Francis Veber est adapté de sa propre pièce de théâtre, écrite en 1993. Le succès du Dîner de cons repose donc sur une histoire déjà connue du public mise en scène par le créateur original de la pièce, avec des acteurs drôles et attachants. Si Jacques Villeret incarnait déjà son rôle sur les planches, Thierry Lhermitte pour sa part à fait son apparition pour la version cinéma. Une version cinéma réussie selon les critiques, notamment celle d’Aurélien Ferenczi pour Télérama, écrite le 18 avril 1998 « Francis Veber n'a pas cherché midi à 14 heures pour adapter sa pièce, créée en 1993 avec un énorme succès : décor (quasi) unique et filmage fonctionnel. Mais cette neutralité esthétique sert plutôt le sujet. Elle met à nu les rouages du vaudeville : entrées, sorties, quiproquos, coups de théâtre réglés au millimètre. Veber a ça dans le sang : sa pièce, c'est du (bon) boulevard, réglé par un horloger suisse. Dès les premières répliques, le rire fuse, automatique, presque compulsif. Ensuite, Veber a fait la part belle aux acteurs. Il faut voir Jacques Villeret, grandiose, réinventer toutes les nuances du mot « hébétude ». Il parvient même, dans un ou deux moments (et gros plans) d'anthologie, à exprimer le « rien », ce vide insondable de l'imbécillité satisfaite. Thierry Lhermitte, en victime accablée, lui renvoie bien la balle. (…) Francis Veber a rempli son contrat : divertir. Il le fait en cinéaste honnête. Et même plus honnête que cinéaste. » Le film de Veber est donc une réussite, à la fois pour les critiques professionnels et le public.
Réalisé par Francis Veber - 2001
Avec : Daniel Auteuil, Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte,…
Synopsis : François Pignon (Daniel Auteuil), un homme au costume sombre et à l'allure discrète, est comptable dans une usine de caoutchouc, dont le secteur privilégié est le préservatif. Il est sur le point d'être licencié, lorsque sur les conseils de Belon, son voisin d'immeuble, il propage la rumeur selon laquelle il est homosexuel. Suite à ce faux coming out, les cadres de la direction décident de garder Pignon pour des raisons "politiquement correctes". Celui-ci passe brusquement pour un marginal, bien qu'il n'ait rien changé à son comportement. C'est le regard des autres qui va s'en trouvé modifié.
Un chose est certaine : Rien ne sert de copier l’affiche de son film précédent pour en copier le succès : ça ne fonctionne pas ! Si les affiches du Dîner de cons et du Placard se ressemblent en de nombreux points, leurs résultats au box-office différent pour leur part, puisque Le Placard a enregistré 5 317 828 entrées, soit presque 2 fois moins que Le Dîner de cons.
Sorti le 17 janvier 2001, Le Placard met en scène le duo Daniel Auteuil / Thierry Lhermitte. L’acteur est ici le second point commun des deux comédies de Francis Veber. Avant tout, précisons que si Le Placard ne réussi pas à engendrer autant de recettes que Le Dîner de cons, il se place cependant à la cinquième place du box-office des films sortis en 2001.
Bien que les deux films de Francis Veber soient des comédies, il existe de nombreuses différences entre eux. Le Placard est un scénario original et non adapté d’une pièce à succès, il n’y a donc pas de public conquis d’avance, ensuite, le sujet du long métrage sorti en 2001 est un sujet moins porteur que celui du Dîner de cons.
Et si on vous demande si vous venez dîner mercredi soir vous pensez tout de suite au dîner de cons, tandis que les références et répliques du Placard sont moins nombreuses… En ce qui concerne les critiques du film, elles ne furent pas aussi bonnes que celles du Dîner de cons, preuve en est celle de Bernard Génin de Télérama parue à la sortie du film le 20 janvier 2001 « On a connu Francis Veber plus imaginatif. Ici, il risque en plus de rater son but initial : stigmatiser l'homophobie ordinaire. Car roublardise ou maladresse ? on trouve dans ce Placard des vannes qui devraient mettre en joie plus d'un « dîner de beaufs ». De cette enfilade de sketchs, platement filmés, se dégage un humour poussif et vieillot. »
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet - 2001
Avec : Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz, Isabelle Nanty,…
Synopsis : Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence. Le chemin d'Amélie est jalonné de rencontres : Georgette, la buraliste hypocondriaque ; Lucien, le commis d'épicerie ; Madeleine Wallace, la concierge portée sur le porto et les chiens empaillés ; Raymond Dufayel alias "l'homme de verre", son voisin qui ne vit qu'à travers une reproduction d'un tableau de Renoir. Cette quête du bonheur amène Amélie à faire la connaissance de Nino Quincampoix, un étrange "prince charmant". Celui-ci partage son temps entre un train fantôme et un sex-shop, et cherche à identifier un inconnu dont la photo réapparaît sans cesse dans plusieurs cabines de Photomaton.
Sorti le 25 avril 2001, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, a marqué le cinéma français et a lancé la carrière d’Audrey Tautou à l’international puisque le film s’est exporté partout dans le monde. Le long métrage de Jean-Pierre Jeunet a totalisé 8 630 000 entrées au box-office français. Avec 23 millions d’entrées enregistrées, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain est le film en langue française qui s’est le mieux exporté de la décennie 2000-2010. Un succès public et critique puisque la presse fut quasiment unanime, à l’image de cette critique du Parisien « Enfin, le mot chef-d’œuvre, tant de fois galvaudé, reprend tout son sens ! (...) un remède à la mélancolie, une histoire d'amour pleine d'humour, un film inspiré d'un bout à l'autre, qui entrouvre la porte du bonheur. »
Un Long Dimanche De Fiancailles
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet – 2004
Avec : Audrey Tautou, Gaspard Ulliel, Dominique Pinon,…
Synopsis : En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait ! Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. Un ancien sergent a beau lui raconter que Manech est mort sur le no man's land d'une tranchée nommée Bingo Crépuscule, en compagnie de quatre autres condamnés à mort pour mutilation volontaire ; rien n'y fait. Mathilde refuse de lâcher le fil. Elle s'y cramponne avec la foi du charbonnier et se lance dans une véritable contre-enquête.
Difficile de faire aussi bien qu’Amélie Poulain, même quand on s’appelle Jean-Pierre Jeunet, puisqu’Un Long Dimanche De Fiancailles, en salles, 3 ans après Amélie, enregistra 4 454 783 entrées au box office français, soit deux fois moins d’entrées. Pourtant Un Long Dimanche De Fiancailles se rapproche en de nombreux points d’Amélie Poulain et les critiques du film furent presque aussi bonnes que celles du film précédent. Notons celle de Pierre Eisenreich pour Positif « Jean Pierre Jeunet apparaît aujourd'hui comme le cinéaste national dont l'univers visuel est le plus riche, le plus foisonnant, d'une maîtrise technique et artisanale digne de Tim Burton, voire de Francis Ford Coppola. Voilà pour situer le niveau exceptionnel d'Un long dimanche de fiançailles. ».
Adapté du roman homonyme de Sébastien Japrisot, récompensé par le Prix Interallié, l’adaptation de Jean-Pierre Jeunet a néanmoins remporté 4 César lors de la cérémonie de 2005 : le César de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Marion Cotillard, celui du meilleur espoir masculin pour Gaspard Ulliel, de la meilleure photo et des meilleurs décors.
La même actrice, le même style visuel, une presse enjouée, et pourtant Un Long Dimanche De Fiancailles a fait deux fois moins bien que son aîné. Si Amélie Poulain présentait un Paris moderne tel que se l’imaginent bons nombres de touristes, une sorte d’image d’Épinal, Un long dimanche montre, pour sa part, le Paris des années 20. Le réalisateur a d’ailleurs prêté une grande attention à la reconstitution du Paris de l’époque, ainsi, des lieux emblématiques de la capitale ont été transformés ou recréés pour les besoins du film. La place de l'Opéra, le Palais du Trocadéro tel qu'il était pour l'exposition universelle, les Halles quand elles étaient encore le ventre de Paris, La gare du Nord, la gare d'Orsay quand elle était encore une gare. Tout ses lieux ont connu une seconde naissance grâce aux procédés numériques les plus perfectionnés. Le Paris des années 20, bien que très réaliste, serait donc moins vendeur qu’un Paris contemporain et imagé…
Si Un Long Dimanche De Fiancailles fut tout de même une belle réussite, il est certain qu’arriver après Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain n’est pas évident. Un peu comme le nouveau né d’une famille, arrivé juste après l’enfant prodige, les mêmes gênes sont là mais les gens adhérent moins. Il faut dire que le côté typiquement français d’Amélie et l’ambiance qui règne tout au long du film lui ont conféré une place particulière dans l’esprit et le cœur du public. Soulignons d’ailleurs que de nombreuses personnes se vantaient d’avoir vu le film en salles à plusieurs reprises, ce qui ne fut pas le cas pour Un long dimanche. Les résultats du film d’après Amélie Poulain sont donc dus au fait qu’Amélie est rapidement devenu un phénomène de société.
Réalisé par Luc Besson – 1988
Avec : Jean-Marc Barr, Jean Reno, Rosanna Arquette,…
Synopsis : La rivalité de deux enfants, dans la mer, en Grèce, qui se poursuit lorsqu'ils sont adultes. Lequel des deux plongera le plus loin et le plus profond ? Leurs amours, leurs amitiés, avec les humains et avec les dauphins, à la poursuite d'un rêve inaccessible.
Sorti sur nos écrans le 11 mai 1988, Le Grand bleu est aujourd’hui considéré comme un film culte ayant attiré 9 190 000 spectateurs. Pourtant à sa présentation lors du Festival de Cannes en 1988, le long métrage, inspiré de la vie de Jacques Mayol, avait été très mal accueilli par la presse. Une expérience qui blessera Luc Besson et qui l'incitera dès lors à prendre ses distances avec la presse. Un accueil cannois qui n’empêcha pourtant pas Le Grand bleu d’être nominé dans huit catégories, dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur (Jean-Marc Barr) lors de la Cérémonie des César de 1989. Le film repartira avec deux récompenses : l'Oscar de la meilleure musique de film pour Eric Serra et l'Oscar du meilleur son. Sorti aux Etats-Unis sous le titre The Big Blue, le film lança la carrière de Luc Besson outre-Atlantique.
Réalisé par Luc Besson - 1990
Avec : Anne Parillaud, Tchéky Karyo, Jean-Hugues Anglade, …
Synopsis : Le braquage d'une pharmacie par une bande de junkies en manque de drogue tourne mal : une fusillade cause la mort de plusieurs personnes dont un policier, abattu par la jeune Nikita. Condamnée à la prison à perpétuité, celle-ci fait bientôt la rencontre de Bob, un homme mystérieux qui contraint la jeune femme à travailler secrètement pour le gouvernement. Après quelques rébellions lors d'un entraînement intensif de plusieurs années, Nikita devient un agent hautement qualifié des services secrets, capable désormais selon Bob d'évoluer seule à l'extérieur. Celui-ci espère d'ailleurs s'en assurer lors d'une terrible mise à l'épreuve, dans laquelle Nikita doit éliminer un pilier de la mafia asiatique au beau milieu d'un restaurant bondé...
Deux ans après le succès du Grand bleu, Luc Besson revient sur le devant de la scène avec Nikita. Le long métrage, emmené par Anne Parillaud, totalise 3 787 845 entrées, environ 2,5 fois moins d’entrées que Le Grand bleu.
Si Amélie Poulain et Un long dimanche de Fiançailles, Un dîner de cons et Le Placard, Les Visiteurs & Les Anges Gardiens, avaient des points communs, Nikita pour sa part, diffère totalement du Grand bleu. Contrairement aux autres metteurs en scène, Luc Besson a fait un film complètement différent de son film à succès, et 3 787 845 entrées pour un film d’action français en 1990, c’est honorable. D’autant plus, que le long métrage se place à la quatrième place des films français sortis en 1990 derrière La Gloire de mon Père d’Yves Robert (6 291402 entrées), Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau (4 734 235 entrées) et Le Château de ma mère d’Yves Robert (4 269 318 entrées). Nikita est donc le seul film d’action français à se placer en tête du top 10 du box-office français de 1990. Nikita fut, tout comme Le Grand bleu, présenté aux César de 1991 dans 9 nominations. Battu par Cyrano de Bergerac, le film n'emportera finalement que la statuette de la Meilleure actrice, récompensant une Anne Parillaud en larmes. Précisons que si les films d’après ceux présentés précédemment ont tous moins bien fonctionné que leurs aînés, ceux-ci furent tout de même de beaux succès publics.
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- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14