Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
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8 / 12
3h00. Le Palestre. Ca boome - Soirée Kaboom. Il y a beaucoup de monde (c’est une des très courues soirées Wild Bunch), quelques stars (Gaspar Noé, Benicio Del Toro), la musique n’est pas aussi démente qu’on aurait pu l’espérer, le lieu non plus (une vaste salle de spectacles du Cannet). L’équipe du film tarde à arriver –forcément la projection officielle s’est achevée il y a quelques minutes...
9h10 - dans la presse : l’affiche du jour : celle de La Soif noire, une fresque ambitieuse que réalisera Jean-Jacques Annaud à partir d’un roman de Hans Ruesch. Rappel du pitch : dans une Arabie imaginaire des années 30, Auda, le fils du roi Amar, se voit confié, durant son enfance, à Nesib, le souverain de l'Etat voisin, pour qu'une paix durable puisse être garantie entre les deux royaumes. Mais une fois Auda devenu adulte, son père déclarera la guerre à Nesib, une guerre dont le principal enjeu sera le pétrole... On attend toujours le casting…
10h45 - dans la presse : Et non, vous ne rêvez pas, c’est bien Naomi Watts prenant la pose en Marilyn Monroe pour Blonde, une adaptation du roman de Joyce Carol Oates sur les relations tumultueuses qu’entretint la star avec trois des hommes qui ont le plus compté dans sa vie : John Fitzgerald Kennedy, Joe DiMaggio et Arthur Miller… Bon, il ne s’agit que d’une photo d’essai mais cela augure bien une concrétisation prochaine de ce biopic atypique que l’on devra à Andrew Dominik, le réalisateur de L' Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford…
11h30 – Rencontre avec Rebecca Zlotowski, réalisatrice du prometteur Belle épine, présenté à la Semaine de la Critique. La projection du film hier était particulièrement émouvante, nous a-t-elle expliqué, car toute son équipe l’a découvert à cette occasion… Elle avait tout de même tenu à le montrer avant à sa comédienne complice, Léa Seydoux, qui est de tous les plans. « J'étais seule quand j'ai découvert le film. A la fin, j’ai beaucoup pleuré » nous confie l’actrice.
12h45 - Théâtre Croisette : Stupeur et tremblements accompagnent la fin de la projection de Cleveland Vs. Wall Street. Stupeur à cause du verdict du procès au coeur du film (et sur lequel nous reviendrons plus bas), et tremblements à cause des rires jaunes que suscite la dernière image de ce documentaire signé Jean-Stephane Bron. Pour son cinquième long métrage, ce dernier a posé ses caméras aux Etats-Unis, pour suivre le procès que font les habitants de Cleveland aux banques de Wall Street, qu'ils jugent responsables des saisies immobilières qui ont dévasté leur ville. Un procès annulé, mais qui aura finalement lieu, de manière fictive, pour donner naissance à "un procès de cinéma dont l'histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels".
12h55 - L' Autre monde : scénariste brillant (pour Dominik Moll et Cédric Kahn), Gilles Marchand avait intrigué voilà quelques années avec Qui a tué Bambi ? Intrigué mais pas totalement convaincu… L’ambiguïté et le trouble censés gangrener le récit ne suscitaient qu’un vague intérêt, tout semblait bien trop évident, comme dénué d’enjeu. Jamais nous étions remués comme nous l’étions à la vision de Harry, un ami qui vous veut du bien. L' Autre monde souffre lui aussi de cette absence d’ambiguïté, pourtant la pierre angulaire du film.
Soit Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet), jeune homme sans histoires qui tombe amoureux d’une belle inconnue suicidaire (Louise Bourgoin) et se laisse entraîner dans un jeu en ligne (sorte de Second Life anxiogène et gentiment SM) jusqu’à y sombrer. Dans L' Autre monde, on croise donc des avatars et des personnes de chair et de sang. Comment le virtuel contamine le réel, voilà le propos du film. Problème, Gilles Marchand peine à perdre ses héros dans ce monde pixélisé. N’est pas David Cronenberg (Cf. Videodrome et eXistenZ) qui veut… Dommage, Louise Bourgoin est plus que convaincante en tentatrice réelle/virtuelle.
13h22 - Palais des Festivals : Après la Palme d'or, la plus haute distinction de l'Ordre des Arts et des Lettres pour Michael Haneke... Le réalisateur autrichien du Ruban blanc vient en effet d'être fait Commandeur des Arts et Lettres par le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand au Palais des Festivals. A la remise de cette décoration, le cinéaste a ainsi déclaré porter "une affection amoureuse pour la France et le Festival de Cannes qui l'a soutenu dès le début et l'a fait progresser". "La Palme d'or et cette distinction sont le comble de mon chemin artistique et le couronnement de cet amour", a-t-il ajouté.
15h-Miramar -C'est Huppert drôle... Des danseuses brésiliennes accompagnent Isabelle Huppert pour la projection de Copacabana de Marc Fitoussi, projeté à la Semaine de la Critique. Clin d’œil à la fin du film dont l’action se passe en fait essentiellement… en Belgique. Isabelle Huppert en est l’héroïne, une femme fantasque, un peu paumée, qui fait honte à sa fille (Lolita Chammah, fille d’Huppert dans la vie). Elle accepte finalement un job peu engageant : vendre des appartements en multipropriété à Ostende. Avec légèreté et finesse, cette comédie très réussie aborde au bout du compte des sujets complexes, voire douloureux (le monde du travail et ses humiliations, l’estime de soi, la tentation de vivre en marge de la société…). Et après 8 femmes ou Les Soeurs fâchées , le film nous rappelle qu’Huppert est aussi une grande actrice comique.
Entre 15h25 et 16h36 : Palais Stéphanie : c'est qu'on en trouve du beau monde dans ce luxueux hôtel... Monter les escaliers de service avec Guillaume Canet tout en échangeant deux mots avec lui sur Les Petits mouchoirs, oui j'ai fait ! Redescendre de l'établissement en faisant du collé- serré dans l'ascenseur avec Géraldine Nakache et Leïla Bekhti, les naïades de Tout ce qui brille, oui j'ai aussi fait ! Et y croiser Isabelle Huppert, chapeau vissé sur la tête en train de pianoter frénétiquement sur son blackberry dans le hall d’entrée, oui j'ai enfin fait ! Mais bon, ça ne relève pas non plus de l'exploit !
15h50 : Plage du Majestic - Moment off décalé de notre interview avec Louise Bourgoin à l'occasion de la présentation du film L' Autre monde. Notre cadreur, qui a côtoyé l'actrice, lui demande si elle se souvient de lui. Moue dubitative de Louise qui enchaîne en se marrant : "On a couché ensemble en 1989 ?" Au final, les souvenirs referont surface, évitant un malencontreux vent pour notre cadreur.
16h -Terrasse du Miramar - Fans d'Araki... et de Shining "Et pourquoi on parlerait pas aussi de Rubber "? Roxane Mesquida, qu’on interviewe au sujet de Kaboom, a très envie d’évoquer le film de Quentin Dupieux (qui donne au même moment des interviews sur une autre Plage…). Mais attention, elle est aussi très fan du film de Gregg Araki. Le réalisateur, qui a 50 ans mais en parait la moitié, est d’ailleurs un de ses amis. « On se voit souvent en bande, et c’est vrai que la moyenne d’âge est plutôt de 20 ans. » Le très sympathique Thomas Dekker nous confie que son premier souvenir marquant de cinéma est Shining… Tiens, ce matin, Léa Seydoux nous a fait la même réponse (en citant en plus Panique à Needle Park) !
16h30. Salle Bazin. Belles personnes. Connaissez-vous l’échelle de Kinsey ? Il s’agit d’une théorie qui classe les individus selon leur orientation sexuelle (sur une échelle de 0 à 6) Hasard de la programmation, elle nous est exposée dans deux films vus ces jours-ci : Kaboom et Les Amours Imaginaires ! Après le choc J'ai tué ma mère(présenté à la Quinzaine des Réalisateurs il y a un an), le deuxième long métrage du Québecois Xavier Dolan était très attendu. « Monté » en sélection officielle (à Un Certain Regard), le cinéaste livre une œuvre moins percutante, mais qui confirme son grand talent. Il raconte l’histoire de Francis et Marie, tous deux amoureux d’une même « belle personne ».
On pense forcément à Christophe Honoré: est-ce parce qu’un esprit nouvelle vague flotte sur ce triangle amoureux ? Parce que l’un des personnages a des faux airs de Louis Garrel (qui devrait d’ailleurs jouer dans son prochain film) ? La façon qu’à Dolan d’afficher sans complexe ses goûts et ses couleurs ne manque en tout cas pas de panache. Il n’a peur de rien, et surtout pas d'agacer, par exemple en insérant dans son film des interviews d’inconnu(e)s qui nous parlent d’amour. Gonflé... Ce garçon a trop d’appétit et d’idées pour qu’on n’ait pas envie de faire encore un bout de chemin avec lui.
16h51 : Sur la terrasse Nikki Beach : "La dernière demi-heure nerveuse que vous avez vue dans Pour elle, et bien mon prochain film, A bout portant, ce sera ça pendant une heure et demie," dixit le cinéaste Fred Cavayé au sujet de son nouveau polar urbain dont le tournage vient juste de s'achever à Paris. Avec au casting Gilles Lellouche, Roschdy Zem et Gérard Lanvin, des acteurs qui ont donné de leur propre personne dans les scènes d'action... Vivement le 1er décembre, on a hâte de voir ça !
17h15 : Palais des Festivals : les toilettes du sous-sol sont bouchées. Manque de chance, notre bureau est situé juste à côté. Résultat : nous voilà contraints de bosser dans une odeur pestilentielle. On avait connu Cannes plus glamour...
17h33 - Terrasse du Festival : quand on lui demande s'il a une question pour Alejandro González Inárritu, Gael García Bernal nous révèle que le metteur en scène avait été DJ par le passé, et nous propose de lui faire redire le speech qu'il faisait au début de chaque émission de radio qu'il présentait au Mexique. La suite demain ?
21h43 - Fin de la projection officielle de La Princesse de Montpensier : Bertrand Tavernier, les films d’époque, ça le connaît ! Que la fête commence (1974) sur le XVIIIème siècle, La Passion Béatrice (1987) sur la Guerre de Cent Ans, Un dimanche à la campagne (1983) sur la Belle Epoque ou encore Capitaine Conan (1996) sur la Première Guerre mondiale... Autant dire que notre « ami américain » se sent comme dans ses pantoufles lorsqu’il s’agit d’adapter cette nouvelle de Madame de La Fayette écrite en 1662 mais racontant une histoire d’amour se déroulant au siècle précédent. Ainsi, dans une France terrassée par les guerres de religion, Marie de Mézières, une jeune et riche héritière du royaume, se retrouve tiraillée entre son mari, le Prince de Montpensier, qu’elle a dû épouser contre son gré, et le duc de Guise à qui elle voue une passion secrète...
Ici, Bertrand Tavernier évite l’écueil d’une reconstitution historique trop ancrée dans son époque en lui insufflant modernité et sensualité, éléments absents dans l’œuvre d’origine. Et même si la mise en scène se fait parfois solennelle, elle trouve un contrepoids de taille dans la prestation tout en lyrisme et en fraîcheur de ces nouvelles valeurs montantes du cinéma français : Mélanie Thierry, Grégoire Leprince-Ringuet, Gaspard Ulliel et en tête, la révélation Raphaël Personnaz, impeccable dans le rôle du précieux duc d’Anjou. Bien sûr, il y a la durée (2h19) qui en rebutera plus d’un, mais elle est le prix à payer pour apprécier la flamboyance de cette fresque bien de chez nous. (GM)
22h15 - Grand retour de l'Afrique en Compétition officielle avec Un Homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun, treize ans après Kini et Adams. Et grande première pour le cinéma tchadien à Cannes. Le film est beau, assez déchirant, relation père-fils sur fond de guerre civile. On passe intelligemment de l'intime (la transmission du savoir, la peur du temps qui passe pour l'aîné, Youssouf Djaoro, qu'on verrait bien repartir avec un Prix d'interprétation) au collectif (la guerre en sourdine qui vous brise insidieusement au quotidien) jusqu'à ce qu'intime et collectif s'entrecroisent, comme un passage obligé. Beaucoup d'humanité pour cet Homme qui crie, beaucoup de simplicité, et la preuve que tout peut être dit en peu de mots, en quelques plans forts, en un peu de poésie et beaucoup d'amour. (CC)
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