Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
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9h30-Lu dans la presse- French connection. La tendance est aux remakes américains de films français : il y a quelques jours, on apprenait que la réalisatrice de Frozen River allait s'atteler à une version US de Ressources humaines, le poignant premier film de Laurent Cantet, qui révéla Jalil Lespert. Guillaume Canet, lui, expliquait sur la Croisette qu'il collaborait avec James Gray pour écrire Rivals, un film inspiré des Les Liens du sang. Et ce matin, Variety annonce déjà que L'Age de raison avec Sophie Marceau (en salles le 28 juillet) fera aussi l'objet d'un remake...
10h32 - Des hommes et des dieux : troisième et dernier film français en lice pour la Palme d’Or, Des hommes et des dieux est le 4ème long métrage de Xavier Beauvois. Voilà cinq ans que le cinéaste n’avait pas fait parler de lui (si ce n’est pour un court métrage, Notre ami Chopin), depuis Le Petit lieutenant pour être précis. Entre-temps, Beauvois-acteur nous avait gratifiés de quelques apparitions inattendues, figurant notamment au générique de Disco… Pour son retour derrière la caméra, Beauvois-réalisateur s’attaque à un sujet (un peu) moins léger que le film d’Onteniente, le massacre des sept moines de Tibéhirine, frères catholiques du monastère Notre-Dame de l’Atlas exécutés en 1996 en Algérie. L’enquête attribuera leur disparition aux fondamentalistes du GIA.
Dans Des hommes et des dieux, Beauvois s’intéresse aux dernières semaines de ces martyrs malgré eux. Et nous plonge dans le quotidien de ces hommes de foi en proie au doute. Mais pas un doute métaphysique, leur questionnement est beaucoup plus concret. Doivent-ils rester au monastère et risquer la mort ? Doivent-ils quitter la région et abandonner leurs ouailles aux islamistes ? Ce qui intéresse Beauvois c’est la façon dont chacun répondra à ces questions. Et si le Très-Haut est au centre de leurs préoccupations, l’humain occupe une place déterminante. Pas de fous de Dieu ici. Ces hommes ont peur, souffrent, sont tentés de fuir. A contrario de tout fondamentalisme, ils se forgent une conviction qu’ils mettent au service de la foi, et non l’inverse. Le film en devient passionnant. Et les scènes de liturgie d’apparaître comme des rituels guerriers (les moines se galvanisent pour affronter le danger) et non seulement religieux. La fraternité qui se dégage de l’ensemble rend cette marche vers la mort poignante. Le film entre ici en résonance avec Le Petit lieutenant, autre récit d’un gâchis prévisible et inacceptable. Les acteurs, comme toujours chez Beauvois, sont parfaits, Lambert Wilson et Michael Lonsdale en tête.
10h50 - Terrasse du Palais -Pas très catholique. Xavier Beauvois se fiche d'être en odeur de sainteté : pendant le photocall de son film Des hommes et des dieux, il tient un tee-shirt sur lequel est écrit en gros "Polanski"... Quelques instants après, c'est Lambert Wilson qui fait des siennes en embrassant fougueusement, et sur la bouche, Sabrina Ouazani, puis Xavier Beauvois ! Il faut dire que ni l'une ni l'autre ne se sont fait prier...
11h16 - Salle de conférence de presse : pour Lambert Wilson, la décontraction est de mise. Portant une veste de survêtement orange vif sans rien dessous, l'acteur s'est déclaré en "en pleine forme". "Je n'étais pas là pour des raisons de santé mais mon péritoine est toujours intact", a-t-il indiqué aux journalistes s'agissant de son absence à la projection officielle de La Princesse de Montpensier. Interrogé un peu plus tard sur la difficulté de jouer un rôle empreint de spiritualité, l'acteur a également confié : "Depuis certains événements récents de ma vie qui ont été compacts et denses, je suis arrivé à une concentration décontractée qui me permet de manier avec une énorme facilité ces thèmes si essentiels".
11h45 - Rencontre avec Xavier Dolan et ses deux comédiens. Malgré la fatigue (que voulez-vous, quand on enchaîne les interviews et les fêtes), tous gardent leur fraîcheur et leur enthousiasme. La conversation se poursuit une fois la caméra éteinte, Dolan nous parle de son amour pour Happy Together de Wong Kar-Wai, un choix guère étonnant quand on a vu Les Amours imaginaires, une oeuvre également riche en couleurs, en chansons, en sentiments. Mais Dolan tient à préciser que ses références sont moins cinématographiques que picturales.
12h02 - Salle du Soixantième : Et non, ce ne sont pas les journalistes qui ont eu la primeur de découvrir Les Mains en l'air, le nouveau long métrage de Romain Goupil présenté en Séance spéciale, mais plus de 400 enfants qui ont su lui réserver un accueil enthousiaste.
12h26 - Les Mains en l'air : c'est à Cannes, en 1982, que la carrière de réalisateur de Romain Goupil prend son envol. Lauréat cette année-là de la Caméra d'or avec son documentaire Mourir à trente ans, il s'est depuis construit une filmographie "militante", s'intéressant à quelques faits de société comme le port du voile islamique (Sa vie à elle, 1995), la peur du sida (A mort la mort !, 1999) ou encore le problème des sans-papiers (Une Pure coïncidence, 2002). Avec son nouveau long métrage, le cinéaste revient sur ce dernier thème d'actualité toujours aussi brûlant, mais en l'abordant de manière plus légère. Ainsi, il fait des héros de son film une bande d'enfants prêts à tout pour sauver leur amie tchétchène menacée d'expulsion...
D'ordinaire, un film interprété par des enfants peut vite s'avérer insupportable, surtout lorsqu'on leur demande de singer des adultes. Or ici, à partir d'un joli choix de casting - on ne manquera pas de craquer pour l'adorable frimousse de la petite Linda Doudaeva - Romain Goupil s'attache à ne rendre compte à l'écran que de leur innocence et de leur spontanéité par opposition à un monde adulte plus enclin à sombrer dans l'incompréhension et une vaine agitation politique. Grâce à ce jeu de contrastes savamment élaboré, le metteur en scène engagé parvient ainsi à faire des Mains en l'air un bel hymne à la jeunesse et à ses idéaux que l’on croyait perdus. (GM)
13h02 - Salle de conférence de presse : instant émotion avec Juliette Binoche... L'actrice a en effet fondu en larmes après qu'une journaliste de l'assistance eut dit que le cinéaste Jafar Panahi, emprisonné à Téhéran, avait débuté une grève de la faim. Avant cela, Abbas Kiarostami, le réalisateur iranien de Copie conforme, avait délivré un émouvant message réclamant la libération de son compatriote. "Le fait qu'un réalisateur ait été emprisonné est en soi intolérable, avait-il ainsi déclaré. Face à cette mobilisation internationale, le gouvernement iranien sera bien obligé de reconnaître qu'il a fait une erreur (...) Il nous faut une explication, parce que je ne comprends pas comment un film peut être considéré comme un crime, alors qu'il n'a pas encore été réalisé." Et d'ajouter : "Lorsqu'un réalisateur, un artiste est emprisonné, c'est l'art tout entier qui est attaqué."
13h30 Semaine de la Critique - Fin de projection du réjouissant Sound of Noise. En lice pour la Caméra d’Or, ce premier long métrage du tandem Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson est en réalité un prequel de leur Music for one apartment and six drummers, candidat à la Palme du court métrage en 2001. Un titre obscur pour une œuvre qui l’est beaucoup moins : il faut résumer la chose ainsi ("tu sais, les batteurs qui font de la musique dans une cuisine avec tout ce qui leur passe sous la main") pour que votre interlmocuteur réalise qu’il a, lui aussi, assisté au premier concert de ces musiciens de génie, encensés par des millions d’internautes depuis la mise en ligne du film sur Youtube.
Pour en revenir à Sound of Noise, le long métrage évoque donc la rencontre de ces "terroristes" musicaux, décidés à utiliser la ville comme instrument de musique. La bonne idée ici, c’est de ne pas se contenter de la musique, mais d’élaborer une véritable trame narrative autour du concept, en opposant aux "drummers" un inspecteur de police musicophobe et allergique à la moindre note. Résultat : des morceaux musicaux d’anthologie (dont un concert au bulldozer !) et un humour aussi décalé que rafraîchissant. (YS)
14h03 - Salle Debussy : le cours de drague du jour, c'est à Ryan Gosling qu'on le doit ! Dans Blue Valentine, il complimente Michelle Williams d'un bon : "Pour moi, plus une fille est jolie, et plus elle est folle. Ce qui fait de vous une folle à lier." Classe...
14h30 Ponton du Majestic - Drum-battle entre cinq des six "drummers" de Sound of Noise. Quelques minutes impressionnantes, et une victoire de Anders Vestergård (photo).
15h30 Ponton du Majestic - Drum-battle (bis) entre cinq des six "drummers" de Sound of Noise. Quelques minutes impressionnantes, et une victoire de Anders Vestergård (photo).
15h58 - Salle Debussy : beaucoup (trop) de jours ensemble ? Que faire lorsque la vue de son conjoint ne provoque, au mieux, que de l'indifférence ? Arrêter les frais ou se donner une dernière chance, en évoquant le passé, le présent et le futur ? Dans Blue Valentine (Un Certain Regard), Ryan Gosling et Michelle Williams optent pour le second choix le temps d'une nuit qui leur permet de faire le point, et nous vaut de découvrir, à travers quelques flash-backs, à quoi ressemblait leur amour aux premiers instants de leur vie commune.
On a beau tout faire pour se sortir ça de l'esprit, mais impossible de ne pas penser à Eternal Sunshine of the Spotless Mind ou (500) jours ensemble face à Blue Valentine, qui repose plus ou moins sur le même concept, et développe une vision sans clichés de l'amour. Sans les pointes de fantastique de Michel Gondry, ou l'écrin pop de Marc Webb, le premier long métrage de Derek Cianfrance se révèle plus réaliste (voire plus cru), mais pas forcément plus original et mieux rythmé. Des défauts qui n'empêchent cependant pas cette comédie dramatico-romantique (ou romantico-dramatique) d'être regardable, grâce à une poignée de belles scènes et - surtout - son couple vedette, qui parvient à rester crédible tandis qu'il passe par toutes sortes d'états, et cherche ce qui a peut les conduire là. Au bout du chemin, les révélations fracassantes sont aux abonnés absents, mais la fin rattrape le coup, en évitant un happy end qui aurait été en adéquation totale avec le ton de ce long métrage certes imparfait, mais séduisant par instants. (Max)
16h - Patio Canal + - Carlos, vous êtes cerné !. Interview autour de Carlos avec le toujours passionnant Olivier Assayas et son acteur Édgar Ramírez, sensationnel dans la peau du fameux terroriste. Le comédien vénézuelien, qui parle français suite à un séjour au Canada, est arrivé hier soir à Cannes. Encore émerveillé par le tournage de Carlos, il nous confirme que le projet sur Pablo Escobar, dans lequel il avait été annoncé, est en suspens.
Assayas, lui, nous raconte, avec humour mais aussi un certain accablement, les difficultés de tous ordres qu’il a dû affronter au cours du tournage. On lui fait remarquer l’ironie de la situation : cette oeuvre inclassable, qui dynamite toutes les frontières (ciné/télé, film d’auteur/thriller, etc) retrace justement le parcours d’un homme insaisissable, qui a constamment brouillé les pistes et changé d’identité. A l’arrivée, le film, à la hauteur de sa folle ambition, balaye toutes les polémiques qui accompagnent sa projection à Cannes (et sa diffusion quasi-simultanée sur Canal+).
Carlos, c’est indiscutablement du cinéma (on reconnait la mise en scène nerveuse d’Assayas), mais avec une réjouissante dimension feuilletonesque : le récit est découpé en 3 épisodes d’environ 1h45 chacun, mais on rêve à d’éventuels spin-offs centrés sur les multiples personnages secondaires qui peuplent cette œuvre foisonnante. Loin de donner une vision romantique du terrorisme, Assayas montre un personnage, et une époque, dans toute leur complexité, sans esquiver les sujets qui fâchent. A la fois romanesque et très instructif, ce Carlos, que son réalisateur situe « dans un no man’s land de la production cinématographique », ne ressemble à rien de connu. Il avait donc évidemment toute sa place au Festival de Cannes.
16h23 - Pavillon Unifrance : Romain Goupil nous décrypte Godard... Interviewé pour Les Mains en l'air, le réalisateur a bien voulu nous dire deux mots sur le Film Socialisme de son confrère, sous la direction duquel il a travaillé à ses débuts : "Il ne faut pas chercher du sens là où il n'y en a pas. Ce que Godard a à nous proposer, c'est quelque chose de déstructuré, un croquis constitué de choses éparses. Parmi mes plans préférés, il y a celui du lama (...) Godard passe son temps à chercher sans trouver. C'est tout à son honneur."
15h30 Ponton du Majestic - Drum-battle (bis bis) entre cinq des six "drummers" de Sound of Noise. Quelques minutes impressionnantes, et une victoire de Anders Vestergård (photo).
17h17 - Notre bureau : au tour de Sean Penn ! L'acteur américain ne sera pas à Cannes ce jeudi, pour la présentation de Fair Game. Motif : le comédien participera à une commission d'enquête sur l'organisation des secours du tremblement de terre. Encore un forfait qui fait de la... Penn !
18h57 - Dans la presse : Un heureux événement pour Louise Bourgoin ! L'ensorcelante actrice de L'Autre monde sera l'héroïne du prochain film de Rémi Bezançon adapté de l'oeuvre d'Eliette Abecassis. Egalement interprété par Pio Marmai, ce long métrage brisera les tabous de la maternité via le journal intime tragi-comique d'une jeune femme qui devient mère de famille.
19h28 - Palais des Festivals : pas grand monde à signaler pour la montée des marches Des hommes et des dieux. Hormis l'équipe du film, on notera la présence d'Anaïs Demoustier, Louis Garrel et d'Emmanuelle Béart.
22h- Palais Stéphanie – Engageant. Quinzaine des Réalisateurs, terre de constrastes. Ce matin était programmé Two Gates Of Sleep, intrigant film-trip, quasi-muet, autour de deux frères qui entreprennent une mystérieuse traversée pour satisfaire les dernières volontés de leur mère. Changement total de registre ce soir avec la saisissant Illegal du Belge Olivier Masset-Depasse.
L’héroïne, Tania (remarquable Anne Coesens), une immigrante russe, mère d’un jeune garçon, est arrêtée et envoyée dans un centre de rétention. Masset-Depasse dénonce le traitement dégradant réservé aux sans papiers dans ces espaces déshumanisés, de façon d’autant plus convaincante qu’il évite le manichéisme, donnant une chance à tous ses personnages (y compris les gardiennes). Le public de la Quinzaine a chaleureusement applaudi à la fin de la projection, qui avait comme d’habitude été précédée par le court métrage On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !, réalisé par un collectif de cinéastes en soutien aux sans-pepiers.
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