Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
mercredi 27 janvier 2010 - 00h00
La sortie de "A serious Man" réalisé par Joel et Ethan Coen est l’occasion de revenir sur une de leurs nombreuses qualités : leur capacité à créer des personnages forts. L’univers de leur film s’illustre non seulement grâce aux décors, aux lumières et aux prises de vue mais aussi par les personnages. Des personnages fascinants mais qui n’ont rien de familier...Dossier réalisé par Anne-Catherine de Fombelle
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Qu’ils continuent à lutter ou qu’ils acceptent la fatalité de leur condition, il n’est pas rare de rencontrer, chez les frères Coen, des personnes qui se laissent manipuler, qui subissent beaucoup plus qu’elles n’agissent. Les "faibles" des Coen ne se ressemblent pas mais partagent ce trait de caractère.
Shérif O’doole (Miller's Crossing, 1990)
Loin des délires comiques de leur précédent film (Arizona Junior (Raising Arizona), 1986), Ethan et Joel Coen signent ici un film noir où il est question de gangster et de mafias. Cependant, même dans leurs films les plus sombres, ils ne manquent jamais d’ajouter une touche comique qui semble être là pour relativiser le drame. Ici, le chef de la police O’doole, remplit cette fonction. Opportuniste et sans scrupules, O’doole est un shérif aux ordres du réel chef de la ville, la mafia, qui n’hésite pas a jurer fidélité au plus offrant. Subissant les quatre volontés de celui qui le maintient à ce poste, il reste affligé du désordre que lui-même créé comme si la fatalité le forçait à mettre de côté son devoir. Sa flagornerie versatile rend grotesque ces changements de bords et illustre à merveille la faiblesse humaine que les frères Coen se plaisent à dépeindre.
Le choix de casting : Thomas Toner, pratiquement inconnu des écrans, arrive en quelques apparitions à nous livrer un shérif à la mesure de nos attentes. Très proche de la vision cynique de l’homme propre aux frères Coen, il nous vole un sourire à chacune de ses scènes.
Barton Fink (Barton Fink, 1991)
Sûr de son génie et si peu sûr de lui ("I’m a writer you monster ! I create ! "), Barton Fink est un poète tourmenté, timide et banal. Il vit le dilemme de la créativité aux prises avec la réalité, enfin du moins avec la réalité d’un film de Joel et Ethan Coen. Barton Fink cumule l’ensemble des clichés de l’écrivain poète : imbu de lui-même et mal à l’aise en société, le personnage sort pourtant des affres de la banalité par une présence physique troublante et une psychologie proche de la maniaco-dépression. Barton Fink n’est pourtant pas fou et voilà certainement ce qui le rend si fascinant. C’est simplement un humain, avec ses faiblesses et ses préoccupations. Mais les Coen poussent le personnages si loin que ses faiblesses finissent par l’engloutir et l’enfermer dans un tableau.
Le choix de casting : Assez extraordinaire dans ce rôle, John Turturro a reçu la palme du meilleur acteur au festival de Cannes de 1991 (le film a remporté la palme d’or, Joel et Ethan Coen ont reçu, eux, la palme de la meilleure mise en scène). Le personnage a été créé par les Coen avec à l’esprit John Turturro pour l’incarner.
A savoir : Joel et Ethan Coen ont prévu de réaliser une suite à Barton Fink qui sera intitulé Old Fink, mais il veulent attendre quelques années que John Turturro vieillisse pour qu’il puisse jouer le rôle du vieux Barton. (voir notre article)
Ed Crane (The Barber : l'homme qui n'était pas là, 2001)
L'homme qui n'était pas là, le fantôme, l'inutile : Ed Crane est un faible 100% pur jus. Taciturne et indolent, il va là où le vent veut bien le porter et tente vainement de faire quelque chose de sa vie. Sans ambition, il s'attache pourtant à des projets tous plus ambitieux les uns que les autres en pensant qu'ils combleront son manque d'intelligence. Paradoxalement, il est le narrateur alors que son personnage est quasi muet. Sa vie est vide de sens et il a beau vouloir en créer tout semble s'acharner contre lui pour qu'il ne puisse pas y parvenir.
Le choix de casting : Billy Bob Thornton, que l'on retrouvera avec les frères Coen dans Intolérable cruauté (Intolerable Cruelty), semble né pour incarner des personnages muets. Il ne perd ni sa crédibilité ni sa profondeur jouant pourtant un personnage pratiquement sans dialogues ni expressions.
Osbourne Cox (Burn After Reading, 2008)
Sorte de point noir de la CIA, Osbourne Cox est transferé dans un poste placard pour un « problème de boisson » et se fait, d’un autre côté, vastement manipuler par sa femme. Dans le même temps, il est confronté, dans une histoire de chantage, à une bande d’incomparables idiots d’un club de gym et c’est l’occasion pour lui de passer ses nerfs sur eux. Aussi vulgaire que présomptueux, sa vie cauchemardesque lui devient insupportable et le rend odieux. Effaré de la bêtise des gens auxquels il a affaire, il met de côté sa propre idiotie et tente, en vain, de ne pas verser dans la folie meurtrière.
Le choix de casting : John Malkovich en toute "finesse" et "élégance"… Le casting de Burn After Reading (Brad Pitt, George Clooney…) est une farandole de contre-emploi et le rôle de John Malkovich est une des grandes réussites des frères Coen à ce jeu. Si on a déjà vu John Malkovich autant dans des drames (L' Echange (Changeling), 2008 ) que dans des comédies (Johnny English, 2003), on l’a rarement vu aussi vulgaire et épileptique.
Larry Gopnik (A Serious Man, 2010)
L’acteur décrit, en interview, la situation de son personnage : «Il se retrouve dans l’œil d’un cyclone ; c’est un professeur de physique juif en 1967, dont la vie va, tout d’un coup, s’écrouler… ». Même s’il tente de faire revenir les choses dans une sorte de normalité, Larry Gopnik semble submergé par son destin. Il essaie, en vain, de déchiffrer les "messages" que lui envoie « Hachem » et rend palpable la question favorite des films des Coen : tout cela a-t-il un sens ? cela n’a pas d’importance, en tout cas pour les réalisateurs, puisque dans la vie comme dans leur film il ne s’agit pas d’être sensé.
Le choix de casting : Michael Stuhlbarg est un acteur de théâtre réputé sur les planches de New York. Les frères Coen avaient apprécié la qualité de son jeu et l’ont donc préféré à d’autres acteurs avec qui ils avaient déjà collaboré. Ils pouvait ainsi également renforcer leur volonté de ne pas distribuer les rôles à des acteurs connus du grand public.
Shérif O’doole (Miller's Crossing, 1990)
Loin des délires comiques de leur précédent film (Arizona Junior (Raising Arizona), 1986), Ethan et Joel Coen signent ici un film noir où il est question de gangster et de mafias. Cependant, même dans leurs films les plus sombres, ils ne manquent jamais d’ajouter une touche comique qui semble être là pour relativiser le drame. Ici, le chef de la police O’doole, remplit cette fonction. Opportuniste et sans scrupules, O’doole est un shérif aux ordres du réel chef de la ville, la mafia, qui n’hésite pas a jurer fidélité au plus offrant. Subissant les quatre volontés de celui qui le maintient à ce poste, il reste affligé du désordre que lui-même créé comme si la fatalité le forçait à mettre de côté son devoir. Sa flagornerie versatile rend grotesque ces changements de bords et illustre à merveille la faiblesse humaine que les frères Coen se plaisent à dépeindre.
Le choix de casting : Thomas Toner, pratiquement inconnu des écrans, arrive en quelques apparitions à nous livrer un shérif à la mesure de nos attentes. Très proche de la vision cynique de l’homme propre aux frères Coen, il nous vole un sourire à chacune de ses scènes.
Barton Fink (Barton Fink, 1991)
Sûr de son génie et si peu sûr de lui ("I’m a writer you monster ! I create ! "), Barton Fink est un poète tourmenté, timide et banal. Il vit le dilemme de la créativité aux prises avec la réalité, enfin du moins avec la réalité d’un film de Joel et Ethan Coen. Barton Fink cumule l’ensemble des clichés de l’écrivain poète : imbu de lui-même et mal à l’aise en société, le personnage sort pourtant des affres de la banalité par une présence physique troublante et une psychologie proche de la maniaco-dépression. Barton Fink n’est pourtant pas fou et voilà certainement ce qui le rend si fascinant. C’est simplement un humain, avec ses faiblesses et ses préoccupations. Mais les Coen poussent le personnages si loin que ses faiblesses finissent par l’engloutir et l’enfermer dans un tableau.
Le choix de casting : Assez extraordinaire dans ce rôle, John Turturro a reçu la palme du meilleur acteur au festival de Cannes de 1991 (le film a remporté la palme d’or, Joel et Ethan Coen ont reçu, eux, la palme de la meilleure mise en scène). Le personnage a été créé par les Coen avec à l’esprit John Turturro pour l’incarner.
A savoir : Joel et Ethan Coen ont prévu de réaliser une suite à Barton Fink qui sera intitulé Old Fink, mais il veulent attendre quelques années que John Turturro vieillisse pour qu’il puisse jouer le rôle du vieux Barton. (voir notre article)
Ed Crane (The Barber : l'homme qui n'était pas là, 2001)
L'homme qui n'était pas là, le fantôme, l'inutile : Ed Crane est un faible 100% pur jus. Taciturne et indolent, il va là où le vent veut bien le porter et tente vainement de faire quelque chose de sa vie. Sans ambition, il s'attache pourtant à des projets tous plus ambitieux les uns que les autres en pensant qu'ils combleront son manque d'intelligence. Paradoxalement, il est le narrateur alors que son personnage est quasi muet. Sa vie est vide de sens et il a beau vouloir en créer tout semble s'acharner contre lui pour qu'il ne puisse pas y parvenir.
Le choix de casting : Billy Bob Thornton, que l'on retrouvera avec les frères Coen dans Intolérable cruauté (Intolerable Cruelty), semble né pour incarner des personnages muets. Il ne perd ni sa crédibilité ni sa profondeur jouant pourtant un personnage pratiquement sans dialogues ni expressions.
Osbourne Cox (Burn After Reading, 2008)
Sorte de point noir de la CIA, Osbourne Cox est transferé dans un poste placard pour un « problème de boisson » et se fait, d’un autre côté, vastement manipuler par sa femme. Dans le même temps, il est confronté, dans une histoire de chantage, à une bande d’incomparables idiots d’un club de gym et c’est l’occasion pour lui de passer ses nerfs sur eux. Aussi vulgaire que présomptueux, sa vie cauchemardesque lui devient insupportable et le rend odieux. Effaré de la bêtise des gens auxquels il a affaire, il met de côté sa propre idiotie et tente, en vain, de ne pas verser dans la folie meurtrière.
Le choix de casting : John Malkovich en toute "finesse" et "élégance"… Le casting de Burn After Reading (Brad Pitt, George Clooney…) est une farandole de contre-emploi et le rôle de John Malkovich est une des grandes réussites des frères Coen à ce jeu. Si on a déjà vu John Malkovich autant dans des drames (L' Echange (Changeling), 2008 ) que dans des comédies (Johnny English, 2003), on l’a rarement vu aussi vulgaire et épileptique.
Larry Gopnik (A Serious Man, 2010)
L’acteur décrit, en interview, la situation de son personnage : «Il se retrouve dans l’œil d’un cyclone ; c’est un professeur de physique juif en 1967, dont la vie va, tout d’un coup, s’écrouler… ». Même s’il tente de faire revenir les choses dans une sorte de normalité, Larry Gopnik semble submergé par son destin. Il essaie, en vain, de déchiffrer les "messages" que lui envoie « Hachem » et rend palpable la question favorite des films des Coen : tout cela a-t-il un sens ? cela n’a pas d’importance, en tout cas pour les réalisateurs, puisque dans la vie comme dans leur film il ne s’agit pas d’être sensé.
Le choix de casting : Michael Stuhlbarg est un acteur de théâtre réputé sur les planches de New York. Les frères Coen avaient apprécié la qualité de son jeu et l’ont donc préféré à d’autres acteurs avec qui ils avaient déjà collaboré. Ils pouvait ainsi également renforcer leur volonté de ne pas distribuer les rôles à des acteurs connus du grand public.
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