Amis du bon goût et de la poésie bonjour! Kenny Powers donc, connard imbuvable de son état tout ce qu'il y a de plus grossier, stupide, vulgaire, arrogant, goujât... C'est bien simple, son immonde coupe-mullet est sans doute sa charactéristique la plus séduisante! Et son entourage n'est pas mieux loti: Stevie, loser tout sauf magnifique, April, l'amour d'enfance de Kenny, bien gentille mais un peu gourde. Ce qui est appréciable dans cette série, c'est sa structure: plus qu'une suite d'épisodes plus ou moins arbitrairement répartis, on a un réel découpage où chaque saison représente un chapître précis dans la vie haute en couleur de ce personnage non moins folklorique; niveau acteurs, on ne peut pas nier qu'ils donnent de leur personne et Danny McBride a trouvé là un rôle qui lui va comme un gant. Ce qui est moins appréciable c'est que sous couvert de faire une critique sur "star-système", on a un étalage d'humour gras et lourdingue qui, s'il est quelque fois pertinent, est quand même la plupart du temps gratuit. Ne raffolant pas de ce genre d'humour j'ai bien failli abandonné plus d'une fois (malgré ces 4 petites saisons) mais à chaque fois, au moment où je m'y attendais le moins, la série est parvenue à me surprendre par un moment fort en émotion, cynisme ou humour qui lui a redonné suffisemment de grâce à mes yeux pour que je continue, et je ne le regrette pas. En effet, j'ai trouvé la saison 4 exceptionnelle, bien mieux écrite et orientée, et qui parvient avec une acidité sans précédent à transcender l'image simplement beauf/crade de la série.