« He who controls the spice controls the universe. »
3 ans après la mini-série Dune réalisée et écrite par John Harrison, une suite a été réalisée, reprenant la substance des deuxième et troisième volets de l’oeuvre de Frank Herbert. Toujours au scénario et à la coproduction, Harrison a été remplacé par Greg Yaitanes à la réalisation, ce qui offre une mobilité plus importante dans les scènes. Au casting, un changement parfois bienvenu pour certains personnages, assez déstabilisant pour d’autres, rend la compréhension un rien plus complexe. Les nouveaux personnages, notamment la princesse Wensicia Corrino, interprétée par Susan Sarandon, permettent un passage en douceur vers une suite de la saga
sans Paul Muad’Dib Atreides
.
L’histoire, quant à elle, perd en intensité dramatique ce qu’elle gagne en intérêt politique, avec ses alliances, ses luttes de pouvoir et ses complots, à l’image de centaines de séries télévisées. Au niveau des effets spéciaux et des décors, enfin, l’ensemble jouit d’un dépoussiérage bienvenu, loin de l’impression carton-pâte et prises de vue en studio qui rendaient certaines scènes ridicules dans la série Dune. On regrettera seulement la normalisation des costumes, très éloignés du design à la Moebius/Jodorowski et les animations encore trop grotesques de la fin.
Sans atteindre au souffle épique de Dune, cette suite qui retrouve le mysticisme christique dès la fin du premier tiers, reste intéressante à regarder… avant d’être à son tour dépoussiérée.