Les enfants de Dune est une minisérie plus connue pour sa musique que pour elle-même. Il suffit d’écouter quelques pistes extraites de la BO signée Brian Tyler pour s’apercevoir de l’avoir déjà entendue dans des bandes-annonces ciné et télé, et s’apercevoir de la beauté de cette musique. Produite par RHI Entertainment pour Sci-Fi et Touchstone Television, Les enfants de Dune est donc une minisérie qui fait suite à une autre minisérie, Dune. Les deux sont adaptées des romans de SF de Frank Herbert, qui compose le cycle de Dune: Dune (adapté dans Dune, la minisérie), Le messie de Dune (premier épisode des Enfants de Dune, la minisérie), Les enfants de Dune (épisodes 2 et 3 des Enfants de Dune, la minisérie), L’empereur-dieu de Dune, Les hérétiques de Dune, La maison des mères.
Dune était parfois médiocre, ennuyeux par moments (surtout pour le néophyte). Les enfants de Dune relève un peu la barre.
Dans le premier épisode, qui est donc l’adaptation du « Messie de Dune« , l’histoire suit assez fidèlement le livre. Certaines scènes sont déplacées (certains éléments ont même été tiré des « Enfants de Dune« ), et bien entendu, d’autres scènes ont été supprimées, sans que cela ait d’impact. On y retrouve Karel Dobrý, qui jouait le planétologiste Liet-Kynes dans Dune, et qui cette fois interprète le fremen Korba (dont les motivations diffèrent par rapport au livre). Le cast principal reste le même, sauf pour Duncan Idaho, joué dorénavant par Edward Atterton, Jessica, joué par Alice Krige, et Stilgar.
Les deuxième et troisième épisodes (adaptation des « Enfants de Dune« ), se situe dans la continuité du premier au niveau casting, décors, réalisation. La coupure du scénario est plus nette.
Dans l’ensemble, le jeu des acteurs est plutôt bon ; le rythme n’est pas du tout ennuyeux, bien au contraire, l’intrigue devient plus complexe et très rythmée, et n’a rien à voir avec les histoires classiques de SF ; les effets spéciaux (certaines prises de vue tournées sur fond vert) sont tout à fait correct, même s’ils datent un peu (2003).
Comme pour Dune, celui qui n’a ni lu les romans, ou qui n’est pas familiarisé avec l’univers de Frank Herbert, aura du mal à tout comprendre, tant l’histoire est dense et complexe. Les scénaristes ont du faire des choix et ne pas développer certains aspects qui ne sont qu’évoqués. Ainsi la conclusion est un peu plus ouverte que dans le roman.
Les Enfants de Dune est une minisérie qui comblera les lecteurs du cycle de Frank Herbert, et qui rendront curieux les autres.