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    Treme
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    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 10 février 2015
    Décidément la chaine HBO est une reine qui ne cesse de pondre des merveilles, et Treme en fait évidement parti, David Simon, le créateur et scénariste de la série très reconnue "The Wire" dont je suis en plein visionnage laisse tomber les gang et les armes pour passer à la renaissance d'une ville et surtout à sa musique.
    Comment qualifier cette série si ce n'est par le mot "bijou", c'est une merveille d'écriture de A à Z, comme certaines séries elle se repose sur ses personnages et son ambiance, ici aucun cliffhangers, aucun suspens, rien de tout ça, à l'instar des "Soprano" par exemple diffusé sur la même chaîne quelques années plutôt ou même "The Wire", mais là où "les Soprano" péchait énormément c'est sur ses nombreux défauts et son rythme souvent pénible, alors qu'ici nous sommes entraîné dans un tourbillon musical fascinant.

    La série nous fait suivre de nombreux personnages auxquels il n'est pas difficile de s'attacher tellement ils sont fabuleusement bien écrits, nous suivons donc des personnages très différents qui tentent de reconstruire leur vie après l'ouragan Katrina à la nouvelle Orléans, et ce jusqu'à l’élection de Barack Obama.
    Il ne faut pas le cacher, ce qui règne surtout sur cette série c'est bien évidement le Jazz, la nouvelle Orléans est le berceau de cette musique, c'est là que ce style incroyable de musique est né, et la plupart des personnages que nous suivons sont musiciens, mais ce qui est fabuleux c'est que nous avons aussi une avocate qui enquête sur des meurtres très compliqués à résoudre, une chef de restaurant, une femme qui tient un bar, un présentateur radio et j'en passe, on ne suit donc pas un seul style de personne mais de nombreuses avec leur personnalité bien distinctes et c'est ce qui fait cette diversité totale et qu'on ne s'embourbe pas uniquement dans un documentaire sur le Jazz.

    En terme de mise en scène c'est une pure pépite, que dire sur une telle perfection ? Rien que gérer les scènes de carnaval, le fameux mardi gras qui revient à chaque saison, c'est époustouflant de diriger de telles scènes, mais au delà de ça, tout est parfait, chaque histoire est intéressante, chaque personnage est vivant, et on les suit vraiment tous, aucun n'est là pour servir de bouche trou ou pour agrandir le décors, ils ont tous une importance et sont écrits avec grand soins.
    Pour ce qui est de la bande originale, c'est évidement un pur régal, le Jazz dans toute sa splendeur, je ne sais trop quoi dire sur cette BO, et je pense qu'il n'y a rien de plus à dire dessus, suffit de voir la série pour se rendre compte qu'elle parle d'elle même.
    Niveau casting, la série se fait plaisir, on retrouve déjà quelques acteurs de "The Wire" mais également d'autres grands noms comme Melissa Leo ou encore John Goodman pour ne citer qu'eux, ils sont en tout cas tous fabuleux et tellement sincères que je n'ai jamais eu la sensation d'être devant du cinéma quoi, j'ai toujours eu la sensation d'être à la nouvelle Orléans suivant le destin de ces personnages tous aussi attachants les uns que les autres et l'idée de nous les faire suivre dans les événements post-ouragan Katrina est vraiment ingénieux.

    En bref, un pur bijou à l'écriture merveilleuse, je tiens aussi à souligner la beauté du générique, générique qui comme "The Wire" change à chaque saison, mais bon sang, c'est clairement un des plus beaux opening que j'ai vu en terme de série, peu l'égal, je le placerais pas loin derrière "True Detective", j'en viendrais presque à mater la série rien que pour le générique.
    Vraiment parfaite et tellement riche, des personnages aussi profonds et travaillés on en voit pas tant que ça finalement, c'est surement une des meilleures séries axée uniquement sur ses personnages.
    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 14 février 2015
    C'est quand même assez rare que je devienne à ce point accro à une série et c'est en très peu de temps que j'ai dévoré les quatre saisons de "Treme", et quelle claque ! Ce nom vient de "Tremé", un des plus vieux quartiers de La Nouvelle-Orléans, là où les créateurs de la série David Simon et Eric Ovemyer nous envoient. Débutant peu après le passage de l'ouragan Katrina, on y suit le quotidien de plusieurs personnages qui doivent faire face à cette catastrophe et qui voient la façon dont elle a changé (ou non !) le cours de leur vie.

    Et quels personnages ! Allant d'un joueur de trombone qui passe d'un club à un autre pour gagner sa vie à un Dj et musicien un peu barge en passant par une chef cuisinière talentueuse, c'est un vrai régal de les suivre. Chaque personnage est intéressant et surtout consistant et plus on avance dans la série, plus on découvre qui ils sont vraiment, leurs passés, leurs ambitions... Que ce soit via ses personnages, l'avancement de l'histoire ou les dialogues, l'écriture est de très grande qualité et quand la mise en scène se hisse aussi à cette hauteur, c'est formidable. La façon dont on est immergé au cœur de cette Nouvelle-Orléans et au plus près de ses humains, avec leur qualité, charme et défaut, a été un vrai bonheur. Ils s'entrecroisent régulièrement, partage toute sorte d'émotion et on passe de l'un à l'autre avec ce sentiment de vivre à leurs côtés et de ressentir leurs joies et peines. Assez vite ils deviennent attachants et à travers eux c'est un vrai cocktail d'émotions où l'on passe du rire aux larmes en passant par diverses joues et déceptions avec brio, le tout de manière fluide et subtile.

    Et la musique, quel pied ! Rien que le génial générique avec l'excellent thème de John Boutté en mettait déjà plein la vue mais on baigne tout le long dans cette musique de la Nouvelle-Orléans où du jazz, diverses de ses variations et même quelques touches de folk, rock et blues viennent régulièrement caresser nos oreilles, souvent de manière chaude, rythmée et festive. Que ce soit via des sections cuivres ou des violons, cette série et les personnages transpirent l'amour de la musique, c'est un élément important et essentiel de leur quotidien et vivre sans est impossible. D'ailleurs plusieurs personnages ont fait de la musique leur gagne-pain, que ce soit dans les rues, dans les bars ou en animant une station radio. Vivre de la musique est un rêve et Treme montre la façon dont eux vont y arriver, ou non. C'est donc au rythmé des envolés de saxophone, violon ou trombone que "Treme" se suit, passant d'un beau jour à musicien des rues à enregistrer un disque avec de célèbres représentants de cette belle musique. D'ailleurs c'est fou le nombre de musiciens allant des plus connus comme Elvis Costello ou Dr John à des locaux qui ont participé à cette série.

    Mais "Treme" dépasse le cadre de la musique et aborde aussi une multitude de thématique et dresse le tableau de l'actuelle société américaine où le système désavantage les démunis et la corruption se trouvant à plusieurs niveaux, notamment chez les flics. Abordant l'après Katrina, "Treme" évoque la façon dont cette catastrophe a été géré par les autorités américaines (relogement inactif, maison détruite, affaires criminelles suspectes et très mal géré par la police...) et comment tout cela est répercuté sur les citoyens. Mais c'est aussi les coutumes de la nouvelle-orléans, ce mardi gras annuel obligatoire, la nourriture et la façon de penser et la façon de le retranscrire, parfois proche du documentaire, est la plus immersive possible. Mais "Treme" c'est aussi la vie et les difficultés que l'on trouve régulièrement sur notre chemin, savoir quelle voie prendre, faire les bons choix au bon moment et prendre des risques lorsqu'il le faut. Pour participer à ce réaliste, on ne peut que saluer les prestations des acteurs, sachant se dissimuler derrière les personnages et sachant retranscrire tout un panel d'émotion, d'humanisme et d'ambiguïté, mention spéciale à Wendell Pierce (le génial Antoine Baptise !), Kim Dickens (la prometteuse cuisinière), Clarke Peters (le grand chef) ou encore Michiel Huisman (l'hollandais).

    Bref, une série qui m'a fait voyager durant quatre saisons au cœur de la Nouvelle-Orléans,en abordant plusieurs thématiques au son d'une brillante partition jazz et au plus près de personnages terriblement attachants sachant mettre de la bonne humeur malgré de tragiques événements. Un régal.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    La saison 1 de Treme est un modèle d'intelligence et de sensibilité. Le scénario, très travaillé, explore l'univers de différents personnages de la Nouvelle-Orléans, après l'ouragan, avec beaucoup de justesse. Le spectateur est tenu en haleine et l’enthousiasme dégagé par différents protagonistes est vite contagieux, tout comme la musique, superbement utilisée.
    Un des grands moments : l'interprétation de "Someone would care" par une jeune blonde lors de la fête donnée par DJ Davis, un digne hommage à la grande Irma Thomas, laquelle apparaît elle-aussi dans un des épisodes.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 16 juillet 2015
    "Treme", du nom de l'un des plus vieux quartiers de La Nouvelle-Orléans, met en scène une galerie de personnages unis par la musique, et, surtout, par un quotidien disloqué par le passage de l'ouragan Katrina. Réel bijou de finesse, d'intelligence, cette première saison est une ode à la vie, un plaidoyer en faveur de l'humanité, sans angélisme, sans noirceur excessive ou voyeurisme, sans esthétisation de la catastrophe et des ruines, juste une plongée dans le vertigineux quotidien d'individus ballottés par les vents contraires de l'existence. La note juste.
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 7 octobre 2014
    N'étant pas fan de jazz la série aurait pu me rebuter mais le talent de David Simon et de tous ses acteurs géniaux m'ont fait passer de très bon moment même si la série n'est pas aussi accrocheur que The Wire.
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,5
    Publiée le 23 janvier 2018
    Triste et difficile. J'ai du me réacclimater à Treme dans un premier temps pour retrouver tout ce qui avais pu me séduire lors de la première saison. J'ai aussi perdu l'habitude des séries de David Simon, je crois, j'ai oublié à quel point il est méthodique et aime laisser aux temps une large zone de manœuvre. Les premiers épisodes sont très dures, trop même ... La tristesse accule tout à coups, on se sent comme ces personnages ( la est le but ) totalement désarmés et ce poids est vraiment très lourd. Puis l'oiseau fait son nid, petit à petit la force revient et grappillent ce qu'il y'a à prendre pour un " résultat " similaire à mes souvenirs. Les dernières minutes de l'ultime épisode de cet axe sont d'ailleurs bouleversantes, je me suis complètement perdu à l'instar de DJ Davis dans la musique et ces images. Surprenant, je vais m'attelé à cette troisième saison avec le même entrain.
    Zoumir
    Zoumir

    67 abonnés 1 041 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 18 mars 2014
    Après The Wire et la ville de Baltimore, David Simon s'attaque à Treme et la Nouvelle-Orléans dans une série parfaite de bout en bout tant sur le plan technique qu'artistique. Les similitudes ne manquent pas entre les deux shows qui sous couvert d'une fiction viennent mettre les doigts dans les plaies non cicatrisées de l'Amérique. Encore une fois, on reste admiratif devant la profondeur de l'ensemble, que ce soit les personnages où le côté documentaire. Et ici, à travers ses habitants, c'est la Nouvelle Orléans post Katrina qui devient le personnage central du show. De la gastronomie à la musique, des moments de légèreté aux plus lourds, des joies aux peines des protagonistes, les 4 saisons nous plonge dans l'atmosphère aigre-douce de cette ville comme dans le plus authentique des guides de voyages. Pas de tricheries, pas d'ornements, David Simon parle avant tout de la vie, avec son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, avec ses questionnements, ses peurs, ses échecs, ses aspirations, ses coups de gueules, ses fou-rires et ses erreurs, son injustice et son ironie. Et c'est pour tout cela qu'on aime Treme. Parce qu'il s'agit là de la vie d'hommes et de femmes qui se cherchent au milieu d'une ville qui vit en chacun d'eux, d'une ville qui tente de panser ses plaies et qui calme un peu les leurs. Treme est un véritable coup de maître dans lequel on prend plaisir à retrouver certains acteurs de The Wire. Une série indispensable pour tout amateur de voyage, pour tout amateur de musique. Une série indispensable pour tout amoureux de séries.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,5
    Publiée le 16 septembre 2016
    Après cinq années passées dans les couloirs des commissariats, dans les rues gangrenées par la drogue de Baltimore, on ne saurait être assez élogieux pour parler de The Wire, David Simon tourne une page et nous offre une nouvelle immersion sociale de toute grande facture. 2006, en effet, voyait les Etats-Unis, plus particulièrement la Nouvelle-Orléans, affronter la pire catastrophe civile de son histoire, l’ouragan Katrina. Simon, s’associant à Eric Overmyer, va s’intéresser de très près à la vie après le cyclone, à la manière dont la communauté éclectique de cette métropole du sud, berceau d’une multitude d’expressions artistiques et musicales, renaîtra de ses cendres, confrontée à la ténacité d’assureurs peu scrupuleux, à la passivité d’un gouvernement qui n’agira jamais comme il se doit. D’une catastrophe sans précédent, qui n’est en soi pas réellement le centre d’intérêt de Treme, David Simon livrera un feel-good movie à rallonges, une ode à la vie, un hymne en image à la Nouvelle-Orléans.

    Aux côtés d’une bonne trentaine de personnages, certains plus importants que d’autres, nous plongeons en toute véracité dans les rues d’une ville à la fois meurtrie et plus ambitieuse, plus vivante, que jamais. Musiciens cachetonnant de concerts en funérailles, bohèmes, policiers, avocats, professeurs, cuisiniers, vedettes de la musique, une brochette complète de protagonistes ayant tous en commun l’amour qu’ils portent à leur cité, leur style de vie indissociable de l’histoire de la capitale de la Louisiane. Des ruines des quartiers défavorisés de Tremé aux rues touristiques du Vieux Carré, Simon et Overmyer nous immergent complètement dans cette culture, dans une ville qui doit renaître, absolument, en dépit de manque de considération du peuple et des autorités américaines à son égard. Qu’importe les souffrances, les pertes, La Nouvelle-Orléans doit revivre, retrouver son mardi-gras, son atmosphère perpétuellement festive, artistiquement riche. La fierté l’emporte donc sur le fatalisme, l’attachement au lieu sur l’envie de la fuir.

    Treme, c’est donc une plongée d’un réalisme bluffant dans les entrailles de cette ville si particulière, dans les bars, les restaurants, les rues qui lui donnent vie. On pourrait reprocher aux co-créateurs du show d’esquiver certaines souffrances, privilégiant une certaine bonhommie, mais cela reviendrait à remettre en cause les fondements même de la série, ceux qui la rendent si attachante, si vivante, si optimiste. Il faut donc, comme dit l’adage, sombrer tout au fond du puits pour renaître enfin. C’est ce qui semble arriver aux habitants de la Nouvelle-Orléans, des habitants, qui chacun à leurs façons, tenteront de tour rebâtir, envers et contre tout. Une déclaration d’optimisme pure de la part de Simon et de ses troupes, une déclaration d’amour en l’œuvre collective humaine, sans nuages trop sombres ni béatitude mièvre. C’est touchant aussi bien que profondément réaliste.

    Au rythme des nombreuses compositions musicales qui jalonnent les dix premiers épisodes de ce nouveau mythe indépendant proposé par HBO, nous respirons le même air que les nombreux protagonistes, nous immergeant en profondeur, pour un voyage oh combien exotique, dans les bas-fonds d’une ville que nous semblions tous connaître. La communauté est telle une fourmilière et chaque petite anecdote, chaque agissement, importe pour quelqu’un ou quelque chose. C’est là la force majeure de David Simon, soit passionner réellement son public en visant aussi large que possible, ou chaque scène est inspirée, parfaitement millimétrée dans sa conception. Inutile de vous louer, également, les qualités d’interprétation dans Treme, puisque chacun y est absolument excellent. Bref, les dix premières heures d’une série qui s’annonce déjà comme un chef d’œuvre. 18/20
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    La Nouvelle-Orléans, 14 mois après le passage de l'ouragan Katrina, David Simon reprend sa formidable chronique sociale, sa chronique de reconstruction. On retrouve donc, logiquement, tous les protagonistes de la première saison, connaissant évolution, désillusion, espoir, dans un élan de solidarité, d'opportunisme ou de fatalité. Toujours aussi justes, aussi perspicaces dans leurs manières d'approcher cette humanité blessée mais motivée à rebâtir son environnement, David Simon et Eric Overmyer ne commettent aucun faux pas, tissant une toile narrative en ellipse d'une limpidité à toute épreuve, quant bien même le nombre de protagoniste dépasse les trois dizaines. On avait reconnu ce talent à Simon, sur The Wire, et l'on retrouve ici cette science de la mise en scène ample, diversifiée mais toujours aussi claire que de l'eau de roche. Le talent semble dès lors inné chez lui.

    Dans un environnement musical omniprésent, du Jazz au mélopées cajuns, du Hip Hop au blues, les notes accompagnent sans cesse les destins de chacun, de près, très près, ou de loin. Attention, Treme, ce n'est pas seulement de la musique, c'est bien d'avantage, quand bien même les concerts, représentations, mis en scène tout du long sont souvent de grands moments d'optimisme. La musique, outre qu'il s'agisse là d'un élément indissociable de la culture de la Nouvelle-Orléans, permet ici une dédramatisation permanente, la forme d'espoir, pour bon nombre, qui leur permettra d'espérer sortir du marasme ambiant, leur faire oublier leurs bâtisses ravagées, leurs proches disparus et, sous-thème récurrent de cette seconde saison, la montée en sourdine des incivilités et du crime. On notera aussi que durant cette saison, Simon s'intéresse à l'avis des expatriés, ces natifs de la Nouvelle-Orléans forcés ou ayant fait le choix de vivre ailleurs, qui porte un regard à la fois mélancolique et dédaigneux sur leur ancienne cité. Manière, pour la production, d'étoffer le regard porté sur cette ville si particulière.

    Comme ce fût le cas dans l'un des épisodes de la première saison, Simon revient ici, là encore le temps d'un épisode, sur le mardi gras, moment pivot pour tous les protagonistes, sorte d'ancre dans la mer sociale de la ville, moment de retrouvaille, d'échappatoire remarquablement mis en scène, ici, d'un naturel absolument remarquable. Treme, en somme, se retrouve rythmée par un calendrier, un impondérable lorsque l'on prend le parti de faire d'une ville le personnage centrale d'un drama. Après Baltimore, autant dire que la Nouvelle-Orléans ne fait pas figure d'Outsider tant le créateur du show semble avoir adopté les us et coutumes d'une citée à l'héritage culturelle gigantesque, qui, paradoxalement, souffre comme jamais des cicatrices d'une catastrophe naturelle sans précédents, du mépris de la nation quant au sort qui lui est réservé.

    Socialement forte, musicalement passionnante, quant bien même le jazz n'est pas la tasse de thé de tous, cette seconde saison de Treme est à la hauteur des attentes, de la première saison. Inutile ici de vouloir comparer les saisons entre elles tant le tout s'inscrira, en définitive, dans une grande continuité parfaitement maîtrisée. Du grand art, optimiste, réellement vivant et passionnant. Que demander de plus? 18/20
    JUKEVOX
    JUKEVOX

    5 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    2,5
    Publiée le 19 septembre 2018
    De la très bonne musique, une ambiance, mais alors, des dialogues qui ne m'accrochent pas, des personnages qui ne m'accrochent pas, pas vraiment d'histoire, voilà, on dirait presque un reportage après un ouragan en louisiane. Après peut-être faut-il persévérer, mais je n'ai pas vraiment le courage. Dommage.
    Béatrice G.
    Béatrice G.

    81 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 13 avril 2014
    David "The Wire" Simon frappe de nouveau un grand coup avec Treme. Comme dans sa série précédente, on y suit une pléiade de personnages dont les destins se suivent et se croisent à la Nouvelle-Orléans, les thèmes abordés sont similaires: pauvreté, discrimination, criminalité, corruption, le tout sur fond d'ouragan Katrina. Bien sûr tout n'est pas rose, les personnages sont parfois confrontés à des situations éprouvantes -et le fait que beaucoup de non-acteurs locaux soient utilisés ajoute un côté réaliste implacable- mais ça ne tombe jamais dans le pathos, au contraire je trouve qu'il y a pas mal de moments légers et de touches d'espoir. Cependant, Treme se démarque de son aînée dans la façon dont elle se regarde: alors que The Wire est le genre de série qui vous scotche à votre fauteuil du début de la fin, Treme est plus insidieuse, sournoise, c'est le genre de série qui demande un peu d'effort, qu'il faut savoir savourer. En effet, le premier épisode peut être un peu déroutant: déjà la ligne directrice est plus floue, on ne sait pas trop où ils veulent en venir (alors que dans The Wire il y avait quand même un but assez clair: un réseau de drogue à démanteler, une élection à gagner,...) et puis tous ces intermèdes musicaux, quand comme moi on n'y connaît rien au jazz, c'est un peu chiant, non? Sauf que mine de rien ça a un petit goût de "revenez-y", alors on y retourne: on regarde un second épisode, une saison, deux saisons, plus ça va plus on s'attache à ces personnages plus vrais que nature et interprétés par des acteurs fantastiques, et on en vient à attendre ces intermèdes musicaux qui bercent la série et lui donnent une saveur si particulière. Puis arrive la saison 3, l'apogée de la série selon moi, et on se rend compte avec desespoir qu'il ne reste que 15 épisodes, 14 épisodes, 13... le décompte fatidique commence et nous rapproche inexorablement du final, qui conclue en beauté cette série magnifique! Cinq étoiles ce n'est définitivement pas assez pour Treme.
    Fred C.
    Fred C.

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 8 juillet 2021
    Superbe série de David Simon, à voir en VO absolument car le doublage français est vraiment nul (choix des voix)
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Dur dur l'après Katrina à la Nouvelle-Orléans...les bâtiments se reconstruisent tout comme leurs habitants qui font face aux pires défauts des hommes qui en ont ou qui vont en profiter! Série mêlant enquête policière et critique sociale... dans la Nouvelle-Orléans de l'après Katrina sur fond de Jazz!
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Cette troisième saison de Treme est toujours aussi brillante, plus encore même ! Ce nouvelle axe poursuit la lignée qu'était la sienne mais le contenu est moins asphyxiant et tragique que ne pouvais être la saison 2 et à dire vrai ce n'est pas plus mal ... Ici, la vie reprend doucement le dessus, les personnages continuent dans les galères de ce traître de quotidien et parviennent à reprendre le dessus, à la volonté et aux forceps ! Ils poursuivent les uns et les autres les chemins qu'ils se sont tracé, ils m'ont encore une fois chamboulé et plus encore ... Quelques préférences sont à notés, Toni, Antoine, Davis, Delmond ( celui qui m'a le plus touché dans cette saison ) mais dans l'ensemble je les aimes tous et toutes. David Simon m'impressionnera indéfiniment, Merci, encore !
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    Etant un aficionados de The Wire j'étais tout à la fois curieux mais aussi sur mes gardes, je redoutais la plantade ... J'ai vite été rassuré, premier épisode et me voila embarqué ! La galerie de personnages se veut très large et tant mieux, on apprend à les découvrir à mesure que les épisodes avances pour finir par les adorés. Antoine, Davis, Jacques, Janette, Albert ... Ils apportent tous leurs pierre à l'édifice et font de cette première saison un pur régal d’intelligence et de sentiment. Une série à savourer !
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