Une série percutante qui fait réfléchir
Tout d’abord, cette mini-série est une véritable claque. Sa mise en scène immersive nous plonge dans l’histoire au point de nous faire sentir comme un personnage à part entière. Les acteurs livrent une performance exceptionnelle, rendant chaque émotion palpable.
Mais au-delà de son aspect cinématographique, ce qui frappe surtout, c’est le sujet abordé : le harcèlement scolaire et l’impact dévastateur des réseaux sociaux. Ce sont des réalités brutales, souvent minimisées, mais qui détruisent des vies. À seulement 18 ans, je peux témoigner à quel point ces problématiques touchent ma génération.
Certains reprochent à la série une fin décevante. Je ne partage pas cet avis. Au contraire, elle illustre avec justesse un constat glaçant : trop souvent, le harcèlement ne se termine pas par un sursaut de justice, mais par la souffrance, voire la disparition de la victime.
Je n’ai pas connu le harcèlement au collège, ayant eu la chance d’être en pensionnat, dans un cadre strict sans téléphone. Mais en entrant au lycée public, j’ai réalisé l’ampleur du problème. Ce que j’y ai vu m’a ouvert les yeux : un monde où les discussions tournaient autour du sexe, de la drogue et du mépris des autres. J’ai aussi découvert à quel point les filles pouvaient être dures entre elles, parfois plus que les garçons, souvent réduits à des préoccupations superficielles.
Cette série n’est pas juste une fiction. Elle est un miroir de notre société, de ses dérives et de ses silences coupables. Elle dérange, et c’est justement pour cela qu’elle est essentielle.