Inspirés des fameux jouets (à l'origine japonais, les Diaclones) alternant entre véhicules et robots, les Transformers sont devenus les héros de toute une génération d'enfants dans les années 80. Il faut dire que voir ces machines géantes se battre continuellement dans un amas de fureur, de lasers et de couleurs était tout simplement fantastique à l'époque. Aujourd'hui, avec un certain recul, la série a pris un petit coup de vieux et comporte pas mal de défauts qu'on n'avait pas forcément pris en compte avec nos yeux de gosses, plus soucieux de voir bêtement des robots colorés sauver le monde à chaque épisode... Si le début de la série reste assez limpide, on se perd hélas très vite dans le nombre incalculable de personnages robotiques, certains étant sous-exploités, d'autres se ressemblant, d'autres encore s'éclipsant d'un épisode à l'autre. Ainsi, dans leur souci de proposer le plus de Transformers possible afin d'écouler un maximum de jouets, Marvel Productions et Sunbow Productions en ont oublié une quelconque cohérence et le jeune spectateur ne comprend pas tout ce qui se passe à l'écran, qui combat qui ou tout simplement parfois qui est qui. Le mot d'ordre est : consomme et tais-toi. Aussi, suivre les saisons ou tout simplement les épisodes s'avère réellement éreintant et le spectateur ne pourra finalement que contempler des affrontements certes répétitifs mais à chaque fois exaltants. On aura du mal à clairement discerner les relations entre les personnages, leurs personnalités respectives (hormis pour quelques privilégiés (comme par exemple Starscream et son désir d’usurper la place de son maître Megatron) mais également les changements de héros, suite aux évènements apparus dans le film, ainsi que le but d'un scénario manichéen qui, heureusement, s'étoffe dans les saisons 2 et 3, amenant à diversifier le décor en amenant nos héros dans l'espace. Aujourd'hui, "Transformers" reste un dessin animé culte, avec ses qualités et ses (nombreux) défauts qui conserve néanmoins son charme d'antan.