Je pense avant tout à la chance que donne Michael Hirst, de réconcilier certains d'entre nous qui étaient fâchés avec l'Histoire.... au lycée. Le récit qu'il fait de la vie et du règne de l'un des monarques les plus sulfureux de l'Histoire, est tout simplement éblouissant. Si le physique avantageux de Jonathan Rhys Meyers se glissant dans la peau d'Henry VIII est pour beaucoup dans l'intérêt qu'on porte à la série, (car il est très éloigné de celui de feu Henry VIII, beaucoup moins sexy et athlétique et autrement plus enveloppé) les réalisateurs des saisons successives parviennent néanmoins à rester fidèles à l'Histoire en nous dépeignant une fresque majeure de l'Histoire de l'Europe au XVIème siècle, avec, entre autres,l'avènement de l'Eglise Anglicane. La distribution des rôles est parfaite, chaque personnage portant sa propre igure historique avec talent et conviction, jusqu'à nous faire plonger totalement dans cette peinture à la fois sombre, sulfureuse, abominablement cruelle, teintée ça et de là d'érotisme, sa Majesté étant extrêmement "porté sur la chose", nous montrant les intrigues et complots qui se tramaient de toutes parts, dépeignant le caractère incroyablement versatile, influençable et cruel du roi Henry VIII et la servilité de sa cour..Tout y est. (Je déplore cependant le début de la saison 4 qui est par trop léger et vide d'intérêt, particulièrement en raison du jeu excessivement pénible de Tamzin Merchant,incarnant Katherine Howard,) J'ai autrement apprécié le jeu de Natalie Domer, incarnant Anne Boleyn; la 2ème épouse du roi qui l'aimât à la folie et la fit pourtant décapiter, porté par la haine et berné par ceux qui voulaient la perte de cette reine,miroir de son roi, passionnée, extrêmement intelligente et cultivée, arriviste et cruelle). Il y a souvent des lueurs à la fois de folie et de tristesse dans les yeux de Jonathan Rhys Meyers. Il est parier qu'on devait trouver les mêmes chez Henry VIII.Cette série n'est à manquer sous aucun prétexte.