Fubar est un condensé de ce qui se faisait de mieux dans les action movies d'Arnold Schwarzenegger dans les années 80-90.
De l'humour, de l'action, de l'autodérision, des one liners, du bon sentiment et du divertissement. Il ne faut pas chercher plus loin, cette série ne vous offrira rien de plus.
On est à la croisée des chemins entre ses films plus guerriers (Commando, Total Recall, Double détente, etc.) et ses films d'humour familial (Jumeaux, Un flic à la maternelle, La course aux jouets, etc.). On retrouve totalement l'esprit d'un True Lies dont le scénario fait d'ailleurs plusieurs fois écho. Voire même d'un Last Action Hero ou du plus récent Le Dernier Rempart.
Arnold Schwarzenegger est rafraîchissant et tient un rôle à la mesure de ses capacités et de son âge. La réalisation est suffisamment intelligente pour ne pas trop le voir souffrir de sa condition physique durant les scènes d'action.
Le scénario ne brille pas par sa subtilité et ses rebondissements mais n'est qu'un prétexte pour mettre en situation nos héros. FUBAR est un acronyme qui signifie une situation desespérée, c'est ce destin tragique qui vient frapper systématiquement nos héros à chaque épisode.
C'est largement suffisant pour suivre le développement des personnages, qui est notable et appréciable. Un des protagonistes principaux, d'abord détestable et dans l'ère du temps ("ouh le vilain blanc cisgenre masculiniste maître du patriarcat"), connaît un développement nuancé et moins caricatural. L'inverse est aussi vrai pour le personnage de Schwarzenegger sans que cela ne devienne jamais de trop ou exagéré. Qu'est-ce que ça fait du bien dans notre époque où l'on prêche la bonne parole à tour de bras et on l'on joue les vertueux sans cesse !
Évidemment, Fubar n'est pas un chef d'œuvre absolu et comporte des défauts d'équilibrage et de cohérence. Mais dans une époque moraliste et désespérante, il est tellement rafraîchissant et ressourçant qu'il mérite ses 5 étoiles.
Le seul défaut de cette série est d'être sur Netflix, tellement la qualité de l'œuvre et son esprit en est éloigné. Amis des ados prépubères qui découvrent toutes les facettes de leur sexualité (au point que ça soit gênant en tant qu'adulte de regarder de tels programmes), passez votre chemin !
PS : Niveau doublage, le comédien qui remplace Daniel Beretta s'en sort bien même s'il n'atteint pas le charisme de celui-ci. Sa voix est plus grave et ténébreuse et paraît plus vieille et fatiguée... Mais, par moment, il m'a semblé entendre quelques inflexions de voix rappelant celles de Daniel Beretta. La direction artistique et le comédien peuvent être félicités face à ce remplacement d'urgence (Daniel Beretta aurait pris sa retraite visiblement)...