Une bonne petite surprise dans l'univers surchargé des séries post apocalyptiques. ça nous parle. Peut-être parce qu'il y a un effet miroir dû à la pandémie de covid-19 (même si le coronavirus est un mini rhume à côté de ce virusse). Mais surtout parce qu'il y a un effet miroir déformé par rapport à la vision russe. Ils sont comme nous, sont issus du même moule que nous, mais il y a ce je ne sais quoi de différent chez eux. On les imagine bourrus, guerriers, machos, alcooliques, patriotes... Il y a un peu de tout ça, mais saupoudré d'un humanisme qui ne tombe jamais dans l'écueil de la niaiserie sur lequel bute souvent les productions américaines ou occidentales en général. Les personnages évoluent, dévoilent peu à peu leur complexité et effeuillent peu à peu les clichés qu'on pense avoir à affronter au premier épisode.
Sur la forme, le rythme est enlevé, rythmé et emprunte largement aux ingrédients des productions US. La musique, profondément rock (vive les Black Angels !) transforme certains passages en clips que ne renieraient pas un certain Danny Boyle.
Bref, une bien belle série, qui se serrent des codes qu'on connait, mais avec ce petit truc russe en plus, à avaler d'un trait, comme un shot de vodka.