Quand je vois le générique, le nom de Ken Kwapis m'interpelle. Bon sang ! où l'ai-je déjà vu ?! Mais c'est bien sûr : une des têtes pensantes de Malcolm, série au génie pur, indémodable, inclassable. Du coup, ça me met dans un bon mood pour aborder Santa Clarita Diet, un Retour des morts-vivants domestique où le vernis d'un quartier bourgeois va craqueler sous les assauts et les morsures de Drew Barrymore.
Faut dire, le premier épisode envoie, pose les enjeux, le ton, éminemment décalé, et brillamment interprété façon soap avec un second degré qui réjouit. Et puis, très rapidement, le pitch fait pschit, parce qu'il reste à l'état d'idée à développer qui ne va jamais au bout de ses possibilités. On tourne vite en rond, et même si la série parvient à, ponctuellement, proposer des séquences savoureuses, on se rend compte que la thématique est rabattue, déjà vue (l'american way of life qui se cache derrière un masque, Lynch et Burton ? ; le zombie domestique, Fido ?).
SCD n'est pas désagréable, loin de là, mais joue trop de ses qualités réelles et indéniables au détriment de défauts de développement majeurs. Mais j'aurais adoré adorer cette série...