Timeless est une série d'un autre temps sur le voyage temporel. Elle nous vient d'une temporalité dans laquelle Netflix et ses codes n'aurait jamais existé. Cette série n'est ni géniale, ni incroyable et ce n'est pas un chef d'œuvre. Si elle s'enlise rapidement dans des longueurs peu divertissantes de drame familial, elle a le mérite de proposer de bonnes idées et elle est portée par des acteurs qui s'en sortent assez bien. Lucie, une madame-je-sais-tout professeur d'histoire embarquée dans cette aventure pour des raisons que vous découvrirez en regardant la série est une tête d'affiche solide, le girl-power lui va bien et les tenues clichées de chaque époque lui vont à merveille (mention spéciale aux années 60 et aux années 80). Wyatt est sûrement le personnage le moins intéressant malgré le drame qu'il a vécut il peine à convaincre et son jeu est assez limité par son personnage de cow-boy (pardon de militaire des forces spéciales) tête brûlée. Rufus qui complète le trio des héros est une bonne surprise, il joue bien, il manie l'humour et le sérieux avec justesse. Son rôle essentiel est dû à ses compétences et non à sa couleur (tiens mange ça Netflix). Mason est très probant dans son rôle de milliardaire, Jaya à un rôle secondaire qui monte en intérêt tout au long des deux saisons. L'agent Denise Christopher n'est pas agaçante, son homosexualité ne la rends pas forte, gentille et indispensable comme dans une série Netflix mais fait juste partie de qui elle est comme dans la réalité (alors K.O Netflix ?) Les "gentils" c'est le bon côté de la série.
Mais vous l'aurez compris il y a aussi les "méchants" et là la qualité tombe à une vitesse défiant la gravité.
Garcia Flynn est insupportable et irréaliste de "je suis trop fort" et pourtant j'aime Goran Visjnic comme toute personne de ma génération pour qui Urgence était une nouvelle série encore jamais vue. Mais il y a ce principe que le "méchant" on peut lui tirer 2'345 balles il n'est jamais blessé. Il a toujours tout prévu et les rebondissements du scénario le concernant sont souvent consternant. RittenHouse c'est vraiment le méchant des années 90-2000 le groupe de l'ombre qui contrôle le monde comme les géants du numérique le notre. Carol Preston (la mère de Lucie) est le rôle inutile par excellence de la mère courage/mère méchante avec une versatilité juste utilisée pour faire durer un suspens inutile (aime-t-elle sa fille plus que RittenHouse, oui ?, non ?, oui?, non?, peut-être?). Dernière mention du camps des méchants Emma, alors bien sûre Annie Werching est l'une des plus belle femme du monde, mais cela n'excuse pas autant de méchanceté inutile et une aptitude accrue à éviter pièges, balles, explosion, etc. Elle en devient insupportable tant son personnage est grotesque.
Sinon, dans l'ensemble, on rencontre de grands personnages historiques (américains à de très rares exception) les costumes sont cools, la fronde Social Justice Warrior est nuancée et n'est pas un argument marketing majeur (reste au sol Netflix !) ce qui nous rappel les injustices et salue ceux qui les combattent sans entrer dans la "cancel culture". Alors oui on s'ennuie parfois, on grince des dents souvent, mais l'ensemble à son charme et si la trame de fond est assez médiocre les changements d'époques sont assez sympa à suivre. J'aime bien Timeless mais je ne l'emporterai pas sur une île déserte