Cette série parle d'une prise d'otages peu banale : la veille d'une opération chirurgicale du président des USA, la chirurgienne qui doit l'opérer est prise en otage avec toute sa famille.
Si le premier épisode donne le sentiment que la série se finira avec son pilote, il n'en n'est rien, la doctoresse a plus d'un tour dans son sac : gagner du temps, à savoir 14 épisodes de plus!
La tension accumulée du premier épisode se disperse au fur et à mesure que l'équipe de preneurs d'otages doit improviser pour continuer leur plan, en remettant en circulation la famille, tout en la contrôlant.
S'ensuit de nombreuses sous-intrigues, qui, au-delà d'éprouver cette famille et les preneurs d'otages, permettra de mettre un nom et un visage sur les commanditaires de l'opération.
Le concept de la série est bien pensé, les intrigues de chaque nouvel épisode mettent en tension les personnages, les poussant dans leurs limites et leurs retranchements, sans jamais donner l'impression de trop romancer cette histoire, ni tomber dans le manichéisme ou la propagande américaine mal déguisée.
Reste que le milieu de la série semble creux, rentrant trop souvent dans les stéréotypes inhérents à tout drama américain (le père de famille a une maîtresse, la chirurgienne est en pleine crise existentielle, le fiston deale de la drogue, la fille prodigue a découché, etc.), le tout devenant un retardateur avant le grand final de la série, qui renoue avec la tension initiale.
On pourra également reprocher par moment le manque de crédibilité, tant les "aventures" de cette famille dont la femme doit opérer le Président, ne fait tiquer personne dans son entourage (travail, lycée, hôpital).
Dans la même idée, je trouve que cette famille américain est un peu trop "combattive" à mon goût, et prend des risques que seuls des personnages de fiction ou des militaires ou espions oseraient prendre dans la vraie vie.
Le casting est tout à fait correct, bien trouvé dans l'ensemble, des premiers aux seconds rôles. Même si l'actrice Toni Collette me fait toujours tiquer, tant elle à l'air d'être par moment déconnectée de l'histoire : elle semble apathique en permanence, incapable de véhiculer les émotions inhérentes à sa situation. Heureusement que le charme teinté de force tranquille de Dylan McDermott opère.
Reste que 6 épisodes aurait largement suffit.