Le binôme de comédiens formé par Gaëlle Bona et Thomas Jouannet fonctionne plutôt bien, et le téléfilm réussit à sortir de l'éternel duo de flics antagonistes, vu et revu.
Phénomène documenté mais encore méconnu, le syndrome dit de résignation est au coeur de ce film glaçant. Mais la mise en scène, qui confine à l'abstraction, échoue en cela dans son projet de dénoncer l'inhumanité des organismes d'Etat.
Comme toute fiction à sketches, "Panique au 31" souffre aussi d'irrégularité, dans le rythme général comme dans l'efficacité de chaque saynète. Certaines sont réussies et d'autres moins.
Retrouvant Richard Gere quarante-quatre ans après "American Gigolo", Paul Schrader multiplie les pistes dans une enquête mémorielle qui émeut comme une œuvre testamentaire.