Fils du comédien Bing Russell, qui a notamment interprété le shérif de la série Bonanza pendant 6 ans.
Kurt Russell fréquente les terrains de sport et les plateaux de cinéma dès son plus jeune âge. En 1960, il signe un contrat le liant aux productions Disney pour une durée de 10 ans. Il tourne dans de nombreux films pour enfants tels que Mosby's Marauders (1967) ou Le Cheval aux sabots d'or (1968). On le retrouve également dans les comédies familiales Fools' Parade en 1971, Now you see him, now you don't en 1972 et Charley and the angel et Superdad en 1973. Son contrat avec Disney touchant à sa fin, Kurt Russel débute une carrière de base-baller chez les California Angels en Minor League, mais une blessure à l'épaule le contraint à tout stopper.
Revenu au métier d'acteur, il s'illustre dans de nombreux téléfilms dont Le Roman d'Elvis (1979) de John Carpenter. Les deux hommes entament alors une collaboration qui se poursuivra avec le film d'anticipation New York 1997 (1981) et sa suite Los Angeles 2013 (1996), le classique de l'épouvante The Thing (1982) et le plus grand public Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986). Dorénavant affilié au registre de l'action - il a la réputation d'effectuer lui-même la plupart de ses cascades -, Kurt Russell s'illustre en tandem avec Mel Gibson (Tequila sunrise, 1988), Sylvester Stallone (Tango & Cash, 1989) ou encore William Baldwin (Backdraft, 1991). Ce qui ne l'empêche pas pour autant de prétendre à des rôles plus cérébraux comme dans Le Mystère Silkwood, un film pour lequel il est nommé au Golden Globe 1984 du Meilleur acteur dans un second rôle, le drame Swing Shift (1984), qui marque sa rencontre avec sa future compagne Goldie Hawn, ou encore le thriller Un été pourri, Grand Prix du Festival de Cognac 1986.
Dans les années 90, Kurt Russell continue à collectionner les rôles physiques et les personnages de risque-tout (Obsession fatale, Tombstone, Stargate, Ultime décision, Breakdown), mais l'échec retentissant du film de science-fiction Soldier (1998), resté inédit dans les salles françaises, ralentit sérieusement la carrière de l'acteur. Il faut attendre ses performances de braqueur fan du King dans Destination : Graceland (2001) et de psychiatre dans Vanilla sky (id.) pour de nouveau le voir surfer sur la vague du succès. Plus convaincant dans le Dark Blue (2003) de Ron Shelton et le remake Poséidon (2006) de Wolfgang Petersen que dans L'Ecole fantastique (2005), Kurt Russell rallie en 2007 le clan Tarantino en interprétant sous sa direction le psychopathe Stuntman Mike dans le segment Death Proof du dyptique horrifique Grind House.
De plus en plus rare sur les écrans, Kurt Russell porte le direct-to-dvd de cambriolage au casting 4 étoiles The Art of the Steal avant de prêter main forte à Vin Diesel et sa bande dans sa lutte contre un redoutable méchant campé par Jason Statham dans Fast & Furious 7. Reprenant du poil de la bête, l'acteur joue ensuite dans deux westerns : le méconnu Bone Tomahawk et surtout Les Huit salopards, nouveau film de Quentin Tarantino dans lequel le metteur en scène retrouve plusieurs autres comédiens qu'il connait bien, comme Samuel L. Jackson, Michael Madsen et Tim Roth.