Marie-Christine Adam débute dans un premier temps sur les planches, avant de franchir le pas de la télévision pour la célèbre émission "Au théâtre ce soir" en 1973. Après une apparition discrète dans Impossible... pas français de Robert Lamoureux en 1974, elle retourne jouer la comédie dans les salles parisiennes et ne revient véritablement sur les écrans que quelques années plus tard.
Elle enchaîne ainsi des petits rôles, avant d'en obtenir un de premier plan dans Freddy de Robert Thomas en 1978. Issue de la tradition classique et dramatique, elle se frotte alors au registre comique populaire, qu'elle retrouve ensuite dans Tais-toi, et mange ta soupe !! (1980). Bien que sa silhouette filiforme se retrouve régulièrement sur les écrans, et qu'elle apparaisse dans des films marquants, comme L'Amour braque d'Andrzej Zulawski (1985), les projets audiovisuels sont encore trop rares pour qu'elle devienne une figure reconnaissable pour le spectateur. Il faut ainsi attendre les années 1990 pour la voir s'installer durablement sur le grand écran.
Elle réapparaît tout d'abord dans de modestes productions (Génération oxygène, Mohamed Bertrand-Duval), puis son style de bourgeoise parisienne stéréotypée lui ouvre les portes de productions étrangères venues en France. C'est ainsi qu'on la retrouve au générique du thriller Elles n'oublient jamais de Christopher Frank, et de French Kiss de Lawrence Kasdan, aux côtés de Meg Ryan et Kevin Kline. Dans le début de cette nouvelle décennie, la machine s'emballe pour Marie-Christine Adam, qui joue de front au cinéma et à la télévision (Le déjeuner de Sousceyrac, Des héros ordinaires: Contrôle d'identité). Cette multiplication des projets lui apporte alors une notoriété de second rôle solide, qu'elle met en pratique dans des projets nettement plus importants, comme Les Trois frères en 1995, ou Fantôme avec chauffeur et Delphine 1 - Yvan 0 l'année suivante.
Connaissant un essor dans sa carrière, la comédienne devient un rôle récurrent de la série Sous le soleil en incarnant Blandine Olivier, personnage qu'elle campe jusqu'à la fin de la série en 2008. Elle continue en parallèle à jouer, dans un registre plus dramatique, pour d'autres programmes, tels que le drame télévisuel L'Enfant perdu (1997) ou l'engagé Victoire ou la douleur des femmes (2000). Peu dérangée par les étiquettes, elle semble aussi à l'aise aux côtés de Jamel Debbouze dans la série H, que de Claude Berri et Fanny Ardant (La Débandade). Ses qualités d'actrice semblent alors reconnues en 2000, quand elle fait partie de l'aventure Les Acteurs, de Bertrand Blier, où elle fait partie de la crème du cinéma français réunie à l'écran.
A partir du début des années 2000, Marie-Christine Adam enchaîne les projets importants au cinéma, et on peut la voir coup sur coup dans La Vérite si je mens ! 2 de Thomas Gilou, 7 ans de mariage, où elle retrouve Didier Bourdon, et l'américain Le Divorce de James Ivory, plusieurs films dans lesquels elle tient des rôles importants. Par la suite, bien que plus discrète, elle apparaît tout de même dans L'Un reste, l'autre part pour ses retrouvailles avec Claude Berri, Hors de prix en amante de Gad Elmaleh, puis dans Deux jours à tuer de Jean Becker en compagnie d'Albert Dupontel. Adepte de ces personnages bourgeois tirés à quatre épingles, l'actrice en joue encore dans Neuilly sa mère !, puis donne la réplique à Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz dans le premier film de Sylvie Testud, La Vie d'une autre, pour ensuite prêter ses traits à la mère d'Alice Taglioni dans la romance Paris-Manhattan.
Auteur : Thibaud Gomes-Leal