Né le 9 mai 1935, Roger Dumas a à peine vingt ans lorsqu'il apparaît pour la première fois sur grand écran, devant la caméra de Pierre Gaspard-Huit, dont La Mariée est trop belle est la première réalisation. Un premier rôle qui en appelle d'autres, même s'il faut attendre trois ans pour le revoir, dans Signé Arsène Lupin, et Rue des Prairies.
Après une autre absence de trois ans sur grand écran, sa carrière passe à la vitesse supérieure, grâce à Pouic-Pouic, tout d'abord, mais surtout L'Homme de Rio et Le Tigre aime la chair fraîche, qui marque la première collaboration du comédien avec Claude Chabrol, qu'il retrouvera, un an plus tard, sur Le Tigre se parfume à la dynamite, puis sur La Ligne de démarcation (1966), Masques (1987) et L'Ivresse du pouvoir (2006).
Familier des seconds rôles et fidèle à certains metteurs en scène, Roger Dumas figure au castings de plusieurs films importants tels que Tendre poulet (1978) et Chouans ! (1988) de Philippe de Broca, Fort Saganne (1984) et Le Nouveau Monde (1995) d'Alain Corneau, La Femme publique d'Andrzej Zulawski (1984) ou bien encore Bunker Palace Hotel, la première réalisation d'Enki Bilal.
À l'aube du XXIème siècle, il s'essaie au petit écran en apparaissant notamment au générique des Les Misérables de Josée Dayan, mais n'en délaisse pas pour autant le grand, puisqu'on peut le voir dans Les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas (2000), Inch'allah dimanche de Yamina Benguigui(2001), ainsi que deux adaptations de romans célèbres : Le Grand Meaulnes et Ensemble, c'est tout.
En 2008, Roger Dumas est plus que jamais présent sur les écrans, puisqu'il est possible de le voir, successivement, à l'affiche de J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit, Ca$h d'Eric Besnard, puis Le Premier jour du reste de ta vie, le deuxième long métrage de Rémi Bezançon.
Roger Dumas avait dernièrement prêté sa voix au dessin-animé Zarafa, toujours sous la direction de Rémi Bezançon, co-réalisé avec Jean-Christophe Lie.
Il était remonté sur les planches, du Petit Théâtre de Paris, pour L'Etudiante et Monsieur Henri, par la suite adapté au cinéma (avec Claude Brasseur dans le rôle titre).
Sa dernière apparition sur le grand écran est dans Premiers crus de Jérôme Le Maire, sorti en septembre 2015.
Il décède à l'âge de 84 ans, à Paris, le 3 juillet 2016.