Fils du comédien George C. Scott, Campbell Scott est né à bonne école. Il suit les cours de Stella Adler, un professeur de théâtre réputée, affiliée à l'Actors Studio, et qui a notamment formé un certain Robert De Niro. Il obtient en 1983 son diplôme d'études théâtrales à la Lawrence University dans le Wisconsin, avant de s'envoler pour Broadway afin d'y brûler les planches pour la première fois.
Campbell Scott débute sa carrière cinématographique en 1987, avec une petite apparition dans Five Corners, film dans lequel il croise Tim Robbins et Jodie Foster. Dès le début des années 90, il devient l'un des jeunes acteurs les plus prometteurs du cinéma américain. Il se faire remarquer par la profession grâce à son personnage de jeune homme dont les proches meurent du Sida (Un compagnon de longue date, 1989), avant de tourner par la suite avec Julia Roberts dans Le Choix d'aimer (1992). On le retrouve alors successivement chez Bernardo Bertolucci (Un thé au Sahara, 1990), John Schlesinger (The Innocent, 1993), ainsi que dans le second film du tout jeune Cameron Crowe (Singles, 1992).
En 1996, Campbell Scott saute le pas et passe derrière la caméra pour son premier long-métrage, Big night, coréalisé avec un ancien camarade d'école, le comédien Stanley Tucci. Il apparaît ensuite en 1997 dans La Prisonnière espagnole où ses talents d'homme de théâtre sont reconnus par le scénariste-réalisateur David Mamet, lui aussi habitué des planches. En parallèle de sa carrière d'acteur, Scott retourne occasionnellement à la réalisation. En 2002, il signe Off the map, et tourne pour la télévision une adaptation d'Hamlet.
Au milieu des années 2000, Campbell Scott enchaine les seconds rôles marquants, dont un personnage de prêtre dans Ralph (2004) et celui d'un procureur dans L'Exorcisme d'Emily Rose (2005). Il est aussi au générique du premier film du comédien Kevin Bacon, intitulé Loverboy (id.). Tout en poursuivant sa carrière théâtrale, Scott intègre le temps de quelques épisodes le casting de différentes séries (citons Six Degrees, Damages, Royal Pains), et se retrouve mondialement sous le feu des projecteurs en 2012, incarnant Richard Parker, le père disparu du célèbre Amazing Spider-Man.