Courts mais trash propose de découvrir en salles le produit de huit années de productions décapantes et trashs. Humour, parodie, provocation, engagement sont au rendez-vous de ces onze films. Oeuvres burlesques, poèmes cinématographiques, journaux de voyage, cauchemars déjantés, théories politiques sont réalisés par des auteurs singuliers et originaux.
La société de production Lardux Films, créée en 1992, s'est spécialisée dans le cinéma expérimental de recherche et d'animation. Elle regroupe des metteurs en scène échappant aux standards narratifs. La plupart de ces courts métrages sont tournés avec une caméra mécanique suisse, à ressort, en 16 mm, appelée "Bolex". Sont programmés :
13 Figures de Sarah Beauchesne (1993) de Véronique Aubouy et Christophe Boutin : Une contorsionniste nous propose treize figures enchaînées, comme des sculptures en métamorphose.
Notes sur les Lumières (1995) de Stéphane Elmadjian : A la tombée du jour, Paris s'enveloppe d'un manteau de lumières. Les activités des habitants se transforment au fur et à mesure que la nuit avance. Il nous est présenté un regard évocateur et lumineux sur la ville de Paris et ses habitants, du crépuscule à l'aube.
Les visions panaméennes de Stéphane Elmadjian, prix du film de recherche au Festival de Clermont 1998 : Un homme fait du vélo en ville. Il plane au-dessus du bitume et songe. Les images et les sons du film sont une suite d'instants volés, de regards, de visions, d'hallucinations sonores et visuelles emmanant de la ville.
Mushroom's dam (2000) de Stéphane Elmadjian : le réalisateur retrouve des amis à Amsterdam et les filme avec sa caméra Bolex.
Duvetman (1997) des United Blaireaux : "Un film très con mais pas plus que les autres".
Meutre d'un Broutemecouilles Chinois (1998) des United Blaireaux : Dans le désert du Boukistan, un révolutionnaire cubain immigré à New York, un robot super sexy, un Suisse errant et un shérif qui s'est trompé de western se livrent une folle poursuite. Non loin de là, un bouddhiste chinois au chômage prêche la bonne parole en revenant du supermarché.
Les Escarpins Sauvages (1995) de Thierry et Didier Poiraud : Dans une région lointaine, au coeur d'une forêt mystérieuse vit un peuple d'étranges créatures de bois. Oeuvres d'un vieux fou, mort sans avoir pu toutes les achever, elles errent affamées, vouées peu à peu à l'anéantissement. Théo, un météorologue en mission, se retrouve pris au piège dans un sombre manoir qui sert d'abri à ces créatures. Envoûté et impuissant, il les nourrit de son sang et donne naissance à la plus merveilleuse d'entre elles. Ce film d'horreur expressionniste est une tentative audacieuse de mélanger prises de vues réelles et animation de personnages en bois.
Tokyo en Bolex (1999) de Hugues Poulain : Le réalisateur nous emmène au Japon, dans sa capitale et l'immense marché aux poissons, et nous livre quelques unes de ses obsessions avec humour et tranquillité. Ce voyage à la fois visuel et sonore est filmé avec une caméra Bolex.
La Photographie (1998) de Pierre Minot : L'auteur revient aux sources du cinéma pour mettre en scène le portrait d'une famille bourgeoise décomposée au début du XXème siècle. A Etretat, celle-ci pose pour la très officielle photo de famille. Sous son apparence digne et respectueuse se cachent des peurs, des obsessions et des fantasmes.
La Dérive (1998) de Philippe Welsh est un conte radical et onirique se déroulant en Afrique.
Cent Papiers (1999) de Gérard Ollivier est un film d'animation sur les arrêtés d'expulsion du territoire français.