Jusque dans les années 1970 en France, la question du viol relève d’un tabou. Les victimes sont perçues comme consentantes ou du moins de moralité douteuse. C’est pourquoi elles préfèrent se taire. Avant que n’éclate l’affaire d’Aix-en-Provence, à peine 1500 femmes osent porter plainte et très peu de celles-ci aboutissent à un procès. Une sorte de conspiration du silence, qui est au final assez proche de celle de l’avortement. Jusqu’à ce que s’ouvre en 1978 à Aix-en-Provence, le procès d’une terrible affaire de viol d’un couple de deux jeunes femmes belges dans les calanques de Marseille en 1974, quatre ans plutôt… Les deux victimes et leur avocate vont se saisir de cette affaire et transformer ce long combat judiciaire contre leurs trois violeurs en procès du viol.