Pour faire d’abord découvrir un chef d'oeuvre du romantisme slave apprécié des lyricomanes mais pas encore suffisamment connu du grand public, pour la Tatiana bouleversante de pudeur et d'émotion de Renée Fleming, le Lenski de Ramón Vargas, l'Onéguine insurpassable de Dmitri Hvorostovsky, pour la mise en scène raffinée de Robert Carsen et la direction enflammée de Valery Gergiev.
Eugène Onéguine est un jeune dandy oisif et blasé. Profitant d'un héritage, il se retire à la campagne. Son ami et poète Vladimir Lenski l’entraîne chez les Larina, de nobles campagnards dont Lenski compte épouser la fille cadette, Olga. La soeur aînée d'Olga, Tatiana, tombe amoureuse d'Onéguine au premier regard. Brûlant de cet amour, elle lui écrit une lettre enflammée, mais Onéguine l'éconduit.
Quelques temps plus tard, Lenski insiste pour qu'Onéguine assiste au bal donné à l'occasion de l'anniversaire de Tatiana. Las d’ennui, Onéguine décide de se venger en jouant les séducteurs auprès d'Olga, au grand désespoir de Lenski. Celui-ci, se sentant trahi, demande réparation et défie son ami en duel. Onéguine tue Lenski et quitte la campagne. Quelques années plus tard à Saint-Pétersbourg, Onéguine se rend à une réception. Il y retrouve Tatiana, qui a épousé le vieux général Grémine.
Il tombe éperdument amoureux d’elle, envoyant lettre sur lettre à sa bien-aimée, sans jamais recevoir de réponse. Onéguine finit par se rendre chez Tatiana et la surprend en train de verser des larmes sur sa dernière missive. Elle lui dit alors qu'elle l'aime toujours, mais qu'elle veut rester fidèle à son mari.