Le boulevard Mortier à l’Est de Paris. De part et d’autre, de longues façades grises sans aucune indication. A la DGSE, on n’aime rien tant que la discrétion. Pourtant, pour la première fois de son histoire, une équipe de télévision y a été autorisée pendant plusieurs semaines. Une vingtaine de témoins ont raconté leur long parcours pour devenir « agent secret ». Appartenant pour les uns à des services techniques, pour d’autres aux unités les plus secrètes, ils ont été autorisés pour la première fois également à lever le voile sur deux types de missions. Tout d’abord, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. Ou comment l’emploi d’un gaz toxique par un régime décrié peut déclencher des représailles de la part de la France et de ses Alliés. Ensuite, la traque des responsables d’un attentat djihadiste entre 2007 et 2022. Apparaît au final le plus grand secret de la DGSE, qui n’est pas tant ce que ces hommes et ces femmes font, mais pourquoi et comment.