Prix spécial du jury (Cannes 1973), ce film fait aujourd'hui partie des classiques du cinéma d'animation.
Le scénario relève de la science fiction et propose de manière évidente plusieurs grilles de lecture. Il s'agit de valoriser la paix, l'apaisement, le respect, la collaboration dans les relations intersubjectives.
Le graphisme est réussi, le titre mérite d'être connu, même s'il connait ( selon moi) des ruptures de rythme, pour ne pas dire des longueurs, dûes à un scénario qui manque tout de même de rebondissement, même si on adhère évidemment aux messages.
La planète sauvage fait parti du cercle très fermé des films d'animation ayant obtenu un prix à Cannes. On retrouve aussi Dumbo, La boîte à musique et Persepolis. Même si chaque année ou presque on a des films d'animation qui passent à Cannes en film d'ouverture, de fermeture ou dans la sélection, pourquoi si peu de films d'animation sont récompensés au plus prestigieux festival du cinéma ? Pourquoi n'y a t-il pas tout simplement de prix pour le meilleur film d'animation comme cela existe aux Oscars ou aux Césars ? Mais bref, La planète sauvage est un film d'animation français qui a pour particularité de parler aux adultes et même si aujourd'hui cela peut être quelque chose d'anodin, dans les années 70, c'est quelque chose de très rare. Un autre film d'animation français sorti une vingtaine d'années auparavant avait aussi cette particularité de parler aux adultes mais aussi aux enfants. Et c'est "Le roi et l'oiseau". Dans la planète sauvage on a plusieurs lectures possibles, comme celle d'un film se voulant pacifique et montrant la cruauté entre les différents peuples. Mais on a évidemment la situation qui s'inverse entre les hommes et les animaux que l'on peut maîpriser et tuer de sang froid. Pour finir, on a également la barbarie qui y est montré avec la révolte d'un peuple face à plus fort que lui en théorie. J'ai eu un peu de mal à certains moments du film a bien rester concentré même si le début m'avait complètement aspiré dans l'histoire. Malgré ça, c'est un film complet, avec des messages forts et je dirais qu'il est surtout avant gardiste.
Un demi-siècle après sa sortie, la planète sauvage n'a rien perdu de sa splendeur, de la richesse de son univers, et de la force de son message écologiste et humaniste. Un incontournable!
Quiconque serait un jour tombé, enfant, sur ‘La planète sauvage’ lors d’une de ses (rares) rediffusions à la TV en aura certainement gardé un souvenir vivace. C’est que malgré son demi-siècle d’existence et les scories d’époque (animation en pleine “vallée de l’étrange”; B.O. Jazzy-progressive, etc…) tout dans ce film reste marquant, à commencer par sa scène d’ouverture dans laquelle deux jeunes draags (des extraterrestres humanoïdes à la peau bleue) jouent avec une minuscule humaine et son bébé, jusqu’à la tuer par inadvertance, exactement comme des enfants le feraient d’un insecte. Le scénario, écrit par le célèbre Roland Topor, pose le contexte d’une planète sur laquelle les humains sont des créatures primitives, considérés comme des animaux familiers (quand ils sont domestiqués) ou de la vermine (à l’état sauvage) par une race supérieure, les Draags, dont l’existence tourne autour de la méditation. Fidèle à une certaine idée de la science-fiction réflexive, ‘La planète sauvage’ explore de nombreuses thématiques, pas aussi en profondeur qu’on le voudrait car le film est court mais suffisamment pour laisser le spectateur poursuivre sa propre analyse : l’émancipation par la connaissance, le déclin des civilisations ou encore la lutte darwinienne pour la domination. Le noeud du problème est à chercher dans le refus des “évolués” de considérer les “primitifs” comme de potentiels égaux, ce qui peut tout autant s’appliquer à l’histoire humaine qu’aux rapports entre l’humanité et la nature. Ces aspects philosophiques ne permettraient cependant pas à la Planète sauvage’ de se démarquer de la science-fiction aux visées allégoriques et un brin moralistes si sa facture visuelle, réalisée en Tchécoslovaquie dans une évidente optique surréaliste, n'était pas aussi mémorable. A la rigueur, elle peut parfois faire penser aux collages que Terry Gilliam réalisait pour les Monty Pythons mais dans une logique totalement premier degré. Petit classique de la science-fiction hexagonale, à une époque où ces deux termes n’étaient pas encore devenus antinomiques, ‘La planète sauvage’ est une proposition un peu vieillotte par certains aspects mais étonnamment moderne par d’autres.
Un film terrifiant, glauque à souhait, avec des dessins vraiment bizarres et morbides qui pourraient sortir de mes pires cauchemars (bien que les animations soient assez bien réalisées). Je ne comprends pas qu'on puisse aime un film pareil, et pourtant je suis tolérant. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait de message, à pars dire que "c'est bizarre alors c'est cool et innovant !"... non, asbolument pas, c'est juste chelou et détestable.
Tre bonne animation de rene lamouchi qui a été réalisé en plus dans des studios tchèques. C ezt une œuvre atypique ou se mêle des aventures meta physique,des.mondes spirituelles,les dessins sont assez bizarre mais cela reste agréable. L histoire se déroule sur une planète dominé par les drags créatures très avancés intellectuellement et spirituellement,et il y a aussi des hommes qui sont considérés comme des Esclaves.un homme denomme terre va peu à peu donner la révolte. Le reste est à découvrir
Pendant le film, nous allons trouver des images et des scènes très bizarres comme les êtres qui habitent ici, mais c'est un film hautement recommandé qui nous montre une perspective different et elle nous enseigne le pouvoir de l'éducation et comment, grâce à elle, une société peut s'élever et se transformer.
Ceux qui ont eu à le regarder d'office à l'école primaire vers les années 2000 ont encore des mauvais souvenirs de ce film, je ne comprends même pas pourquoi on nous l'a fait regarder à l'époque. Je n'avais pas compris l'histoire (à part gros méchant bonhomme bleu chelou et flippant vs petit humain de compagnie qui veux sa liberté, déjà que quand tu vois que des être humains sont des animaux de compagnie, c'est spécial, mais à 6-7 ans ça m'a un peu perturbé dans ma vision globale de l'humanité) et en plus j'ai dû voir des images dont la signification était sans doute un peu trop sombre pour tout comprendre. Heureusement que je l'ai vite mis dans un coin de ma tête pendant des années, même si finalement, j'ai fini par le revoir, par curiosité, et décider si ce que j'avais vu était si horrible que ça en avait déjà l'air dans mes souvenirs.
Rien ne va, déjà, le film ne respecte pas le livre dont il est tiré, bien que cela ne soit pas une nouveauté en adaptation cinématographique, les dessins sont affreux, à peine animés la plupart du temps (Robin des Bois de Disney est sorti la même année et à fait bien mieux que ça), l'histoire à l'air intéressante, mais n'est pas destinée à un public de moins de 10 ans, sauf si vous voulez qu'ils en fassent potentiellement des cauchemars. Ces grands yeux rouges là, non merci…
Bref, je me serais mieux portée si je n'avais pas eu l'obligation de me le taper au cinéma en classe de primaire, ça m'aurait fait gagner du temps et évité de penser à ces humanoïdes bleus au yeux globuleux plus que nécessaire.
Ce film d’animation français, réalisé par René Laloux et sorti en 1973, est très bon ! Adapté du livre "Oms en série" de Stefan Wul, le film nous plonge sur une planète onirique occupée par Draags et dont les humains en sont les nuisibles ; comme quoi notre rôle reste plus ou moins le même que sur Terre ! Je n'ai pas lu le livre dont le film en est l'adaptation donc je ne pourrai pas dire s'il en est fidèle ou non mais j'ai en tout cas trouvé l'histoire ici très originale et surtout très inventive, à la fois sur le plan narratif (enfin relativement) mais surtout visuel ! Laloux transporte son spectateur sur une planète complètement différente de la Terre avec sa faune et sa flore, ses animaux et surtout les habitudes et les mœurs des Draags, magnifiquement transposés en images ! Ainsi, que l'on adhère ou non à l'histoire, dont le fond n'est finalement pas si recherché que ça (enfin c'est juste une histoire de chasse de nuisibles quoi), on ne peut s'empêcher d'être captivé par le film tant la mise en forme nous transporte durant un peu plus d'une heure. La bande son y joue d'ailleurs pour beaucoup et nous plonge complètement dans les 70's ! C'est le premier film de Laloux que je vois, je n'étais donc pas habitué à son style et je trouve en tout cas ici l'animation magnifique. "La Planète sauvage" est donc une très belle découverte, tout simplement !
Personnellement ce film est mon plus gros traumatisme de mon enfance, je pense que ce film est adressée à un public beaucoup plus mature et adulte, les bandes-sons sont marquantes, les designs et les animations aussi, je ne pense pas que ce soit un mauvais film (je ne l'ai revisualiser) mais le fait de l'avoir vu très jeune n'aide pas à l'appréciation. Surtout le moment où spoiler: les corps se déforment, les femmes que se mettent[spoi[spoiler] ler][/spoiler] nues devant les hommes et les scènes de combat particulièrement détaillées [/spoiler]
Il s’agit d’un film d’animation français réalisé en 1973 par René Laloux. L’histoire nous raconte un futur déprimant où une race de géants humanoïdes bleus appelés les Draags ont visité la Terre, un monde post-apocalyptique ravagé avec peu de vestiges de civilisation. Les Draags rencontrent des humains, ils vivent comme des sauvages, et ils en ramènent certains dans leur monde natal, Ygam. Pour eux, les humains sont de la taille de souris et les Draags ne reconnaissent pas l’intelligence humaine, donc ils gardent les humains comme animaux de compagnie appelés Oms. Certains de ces OMS s’échappent cependant, et commencent à se reproduire dans la nature. Comme le cycle de vie des Draag est beaucoup plus lent que celui de l’homme, ces Oms sauvages ont bientôt atteint des nombres alarmants et sont devenus des parasites ennuyeux. Quand les humains sauvages commencent à voler de la nourriture, les Draags commencent à inventer des façons de plus en plus cruelles de les exterminer comme des vermines. Quant au scénario, l’histoire est très sérieuse, permettant une analyse philosophique et existentielle tout en profitant d’un style d’animation très différent. L’extermination massive des humains évoque des souvenirs de l’holocauste, bien sûr, mais Laloux vise un peu plus haut et vise le comportement général de l’humanité vers tout ce qu’elle considère inférieur à elle-même. C’est une belle œuvre d’art qui combine la science-fiction sérieuse avec des designs fantastiques, un style différent et un grand message. Un film culte recommandé.
Plus qu'un simple dessin-animé, c'est un envoûtement pur et simple. Rarement, le rêve aura si habilement côtoyé le cauchemar. L'ambiance unique reste longtemps dans l'esprit. Une expérience artistique incontournable.