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    Conversation secrète
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    137 critiques spectateurs

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    David R
    David R

    46 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 avril 2012
    Je n'ai pas accroché à cet opus signé Coppola. Oui, Gene Hackman s'en sort très bien, de plus en plus englué dans une paranoïa sans fin, il s'accapare avec grande classe ces enregistrement énigmatiques, mais au final, je trouve la mise en scène peu rythmée, et je reste dubitatif en voyant que ce film obtint une palme d'or à son époque. J'ai dû passer à côté de quelque chose, assurément.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    Un bon thriller d’espionnage de Francis Ford Coppola qui joue habilement avec les codes du thriller paranoïaque et ceux du drame intimiste. La mise en scène est soignée et l’intrigue n’est dévoilée qu’au compte-gouttes. Une réalisation, au scénario tortueux, qui baigne dans une musique jazzy, révélant les états d’âme et le blues du protagoniste, un personnage campé d'une très belle manière par Gene Hackman. Une œuvre angoissante, captivante et énigmatique !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 avril 2009
    Hackman Coppola c'est du solide pas de problème, l'intrigue finale est réussie aussi, néanmoins le film est un peu creux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    Décidément qu'il est bon de se replonger dans l'oeuvre de Francis Ford Coppola. Après le très bon "Outsiders", au tour de "Conversation secrète" de passer dans le lecteur DVD. Première palme d'or obtenue par Francis Ford en 1974 (la seconde sera "Apocalypse Now" en 1979), "Conversation secrète" rentre dans le domaine de ces thrillers paranoïaques qui se faisaient légion depuis le scandale du Watergate. Pourtant, le film de Coppola n'insiste pas vraiment sur le suspense, ni l'action. Le long-métrage est plutôt centré sur le personnage de Harry Caul, interprété par l'excellent Gene Hackman, sur sa descente aux enfers après avoir mis sur écoute un couple pour le compte d'un magnat des affaires et avoir découvert que le dit couple était en danger de mort. Ainsi lentement, on suivra Caul plonger dans une certaine mélancolie, et tenter tant bien que mal de sauver la vie des deux individus. Plus qu'un véritable thriller, Coppola nous plonge dans un film psychologique ou l'état mental de son personnage principal est plus important que les terrifiantes choses se déroulant dans sa vie. Influencé par le "Blow Up" d'Antonioni, "Conversation secrète" est certes un film lent. Il peut dérouter comme fasciner. Toutefois, cette lenteur s'applique au mode de vie du personnage joué par Hackman, soit un homme introverti qui cherche à faire son boulot mais qui se retrouve pris de remords. Un homme qui a le pouvoir de donner la vie comme la mort de par une bande audio qu'il a lui-même enregistré. Opportunité pour Coppola de poser des questions à la fois à son personnage principal, comme au spectateur, de comment réagir dans de telles conditions. L'ambiance lente et l'image grisâtre vient d'ailleurs souligner l'aspect paranoïaque du sujet, alors que Caul sombre petit à petit dans une sorte de schizophrénie latente. "Conversation secrète" est un film intimiste et très bien mené, aussi étrange et envoûtant que l'histoire racontée. Bref, j'ai l'habitude de le dire maintenant, mais "Conversation secrète" est une nouvelle fois une belle réussite signée Francis Ford.
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Film surestimé, bien en deçà de son modèle "Blow up". Même De Palma s'en tire mieux avec son "Blow out". Malgré la présence de l'excellent Gene Hackman dans un rôle d'anti-héros, c'est l'ennui qui domine tout le long du film. On s'amuse surtout à retrouver Harison Ford, Teri Garr, John Cazale ou Frederic Forrest à leur débuts. Quant à la séquence du salon international du parfait petit espion, on se pince pour ne pas rire, on est chez les Monty Python ou quoi? Bref, on a surtout envie de revoir "Le parrain 2 " et "Apocalypse now" et on comprend pourquoi la filmographie de Coppola n' a plus vraiment convaincu depuis pas mal d'années.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 avril 2012
    Je suis un grand admirateur de Coppola mais il y a quelques unes de ses oeuvres qui ne sont pas passées. Ce film à suspens haletant gagnant en intensité ne m'a absolument pas touché étant donné un scénario confus prenant de nombreuses directions sans véritable trame principale. Une histoire peu intrigante menée par un Gene Hackman peu inspiré à l'égale de la mise en scène et des dialogues dépourvues d'émotion...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2017
    Le thème du voyeurisme parce qu'il touche chacun d'entre nous à divers degrés sans que l'on veuille se l'avouer a souvent inspiré les plus grands réalisateurs et donné des films qui ont marqué les esprits. On pense bien sûr immédiatement à "Fenêtre sur cour", le brillant exercice de style d'Alfred Hitchcock (1954), au "Voyeur", le film dérangeant de Michael Powell (1960) ou encore au révolutionnaire "Blow up" de Michelangelo Antonioni (1967). De bien des manières, le thème continuera tout au long des décennies suivantes d'imprégner la pellicule via des réalisateurs de tous calibres. Brian De Palma un des plus fascinés par le phénomène y consacrera deux films référentiels avec "Blow out" en 1981 et "Body Double" en 1984, sortes de synthèses entre "Fenêtre sur cour", ""Blow-up" et "Vertigo". Coppola toujours intrigué par les nouvelles technologies écrit le scénario de "Conversation secrète" en 1967 après s'être longuement documenté sur le sujet des écoutes longues distances auprès de Hap Lipset (qui analysera les bandes du Watergate) qui lui a été présenté par le réalisateur Irvin Kershner. Il saisit l'opportunité du laps de temps entre les deux épisodes du "Parrain" pour réaliser le film. C'est en réalité le portrait d'un homme écartelé par ses préjugés moraux que le jeune réalisateur nous propose derrière un suspense mené de main de maitre malgré quelques incohérences narratives. Harry Caul (Gene Hackman) est "un plombier" ou en termes plus explicites, un expert reconnu dans le domaine des écoutes. Il loue ses services à tous particuliers ou entreprises qui ont de bonnes raisons d'interroger la vie d'autrui mais aussi les moyens de se les payer. Devant exploiter les écoutes et les photos qu'il recueille, la condition première du bon exercice de sa pratique est de ne jamais s'impliquer dans les motivations de ses clients. spoiler: Mais quelques années auparavant à New York, une des interventions de Caul pour un syndicat puissant a provoqué la mort par assassinat de trois personnes
    . Depuis le doute et le remords assaillent Harry Caul qui progressivement s'est installé dans une forme de paranoïa qui lui embrouille l'esprit, le conduisant à des précautions inutiles qui lui masquent parfois les évidences qui sont sous son nez. Sa vie personnelle rebâtie sur la côte Ouest est essentiellement recluse. Coppola qui a rédigé le scénario, navigue de manière très fluide entre le portrait psychologique et l'intrigue qui découle en partie de celui-ci. Il nous montre à travers sa petite amie (Terri Garr) et son jeune employé (John Cazale) comment la paranoïa qui envahit Caul, l'isole inéluctablement, le rendant à son insu de plus en plus vulnérable. Le remords qui le taraude, s'exprimera par la pratique religieuse régulière comme souvent chez les héros de Coppola. Très habilement, est introduit dans le récit un congrès annuel des "plombiers " pour montrer en creux comment tout en restant un professionnel d'élite admiré, Caul est devenu une sorte de paria au sein de sa profession. C'est le statut des cadors à qui est arrivé un gros pépin qui les transforme en porte poisse. Immanquablement, cette tâche indélébile leur revient en pleine face. Pour Harry Caul c'est lors de la soirée arrosée de clôture du congrès que ses collègues après lui avoir tressé des louanges, lui rappellent l'incident sur le ton de la moquerie hypocrite. Dès lors on comprend mieux la suite et la conclusion pitoyable de l'intrigue pour Caul. Il en va ainsi de tous les métiers et principalement de ceux à hauts risques. Un chirurgien peut-il encore opérer avec la même dextérité après qu'il a provoqué par sa faute la mort d'un patient ? Caul a cru qu'en traversant le continent il pourrait résoudre son problème de conscience. Pour quelles raisons, bonnes ou mauvaises, a-t-il continué ? L'appât du gain ? La passion inextinguible de résoudre les problèmes techniques soulevés par son métier ? Une propension maladive à compenser son mal-être relationnel par le truchement du voyeurisme ? Ce sont toutes ces questions que le film de Coppola nous pose en empruntant brillamment la voie du film de genre. Gene Hackman qui est alors au sommet de sa gloire, ayant remporté un Oscar pour "French Connection" (William Friedkin en 1971) et une Palme d'or à Cannes pour "L'épouvantail" (Jerry Schatzberg en 1973), est tout simplement magistral dans ce rôle d'introverti qui selon Coppola le mit profondément mal à l'aise car lui renvoyant de lui-même une image incommodante. Bien lui en a pris, car en 1974, Gene Hackman verra à nouveau un des ses films récolter la Palme d'or à Cannes. La partition minimaliste de David Shire, à l'époque marié avec Talia, la sœur de Coppola, rend à merveille grâce à son thème lancinant au piano, l'atmosphère inquiétante qui résulte tout à la fois du complot qui se joue sous nos yeux et des états d'âmes d'Harry Caul. Très fier de ce film depuis devenu culte, Coppola indique souvent que c'est vers ce type de productions écrites par lui-même et réalisées avec peu de moyens qu'il aurait souhaité orienter toute sa carrière. On le croit volontiers, mais dans tel cas, il nous aurait tout de même manqué la trilogie du Parrain et l'indépassable "Apocalypse Now" (1979) ! C'eût été quand même fort dommage !
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2019
    "The conversation" s'ouvre sur un plan en plongée et une place sur laquelle se baladent quelques personnes; une telle ouverture nous pousse à nous demander : qui regarde ? quel est cet œil omniscient ? Or, la question qu'il importe de se poser serait plutôt : qui écoute ? Ce que l'on voit importe moins que ce qui se dit, et le contenu de cette conversation saisie par bribes est déjà analysée par quelques spécialistes de la filature, dont le mystérieux Harry Caul. Voyeur malgré lui, serait-on tenté de dire – puisque son métier l'y oblige –, Caul est un homme paranoïaque, rattrapé par sa conscience (il se croit en partie responsable de meurtres des affaires qu'il étudie) et ne supporte pas qu'on l'interroge, même sur de dérisoires détails. Parce qu'il sait trop bien que le détail peut être un point de bascule décisif, il ne laisse rien transparaître : opaque de bout en bout, il s'enferme dans sa solitude et des visions cauchemardesques, potentiellement prémonitoires. Déroutant parce qu'épousant sans relâche le point de vue de son personnage, "The conversation" avance sur un faux rythme parce que la pensée de Caul ne progresse jamais – esprit complexe qui bute sur l'invisible alors que l'évidence est sous ses yeux –, s’enfonçant dans la folie, manipulé par une organisation qui l'a sans aucun doute mieux cerné que le spectateur. Enfin, si le film prend parfois trop des allures de brillant exercice de style, le geste de mise en scène accompli par Coppola reste impressionnant, inspiré par le meilleur du cinéma d'Antonioni.
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2011
    Entre les 2 premiers Parrain,Francis Ford Coppola,alors sommité du Nouvel Hollywood,tournait ce chef d'oeuvre paranoïaque et neurasthénique."Conversation Secrète" est également détenteur de la Palme d'Or à Cannes en 1974.Un homme très solitaire,morose,méfiant,passe son temps à espionner des gens,sur commandes de riches clients.Lorsqu'une discussion lui paraît trop triviale pour être honnête,il décide de s'impliquer dans une affaire qui le dépasse.Coppola parvient à faire de ce thriller d'espionnage,un incroyable sommet obsessionnel,bien caractéristique de l'Amérique du Watergate.Gene Hackman,moustache et imperméable gris,avec son jeu tout en retenue prêt à imploser,campe Harry Caul,un spécialiste de l'écoute,asocial et traumatique.Caul,en essayant de perçer le mystère d'une phrase ambïgue,s'éloigne de la réalité,au point de se méprendre sur le sens de cette phrase.La mise en scène,proche de l'expérimentation,accentue le côté étouffant et sans issue du film;alors que l'intrigue,solide et captivante,réserve un twist final de belle ampleur.L'interprétation de faits est une donnée subjective,et les comportements obssessionnels,né du rembobinage et de l'écoute incessante de cette bande d'écoute,mènent à la privation de la liberté.Extraordinaire.
    Serge Riaboukine
    Serge Riaboukine

    52 abonnés 946 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juillet 2009
    Les bons films de F. F. Coppola ne seraient que de purs produits de la chance ? Je pourrait le croire en voyant ce "Conversation secrète" et, il y à quelques semaines, "Rusty James" ! J'ai déjà du mal à me souvenir du film alors que je l'ai vu hier, c'est dire l'impression qu'il me laisse ! Un thriller ? Que se passe-t-il au fond ? Un couple espionné durant un quart d'heure, du bla-bla durant une bonne heure, un dénouement très décevant... Oui, d'accord, on a droit à de bons acteurs, à une mise en scène intéressante, audacieuse pour l'époque... Mais comme le disait J. Gabin, pour faire un bon film, 3 choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. Celle de "Conversation secrète" peut convenir un à court métrage mais pas à un film de près de 2 heures ! C'est l'ennui qui m'a gagné, rien d'autre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 avril 2011
    La première palme d'or du grand Coppola aujourd'hui éclipsé par la deuxième, le monumental Apocalypse Now, et c'est fort dommage car si Apocalypse Now est incontestablement son chef d'oeuvre, il faut reconaitre qu'il a une facheuse tendance, avec la trilogie du Parain, a masqué le reste de sa filmographie qui n'est pourtant pas moins brillant comme en témoigne ce Conversation secrète.
    Ce film s'inscrit dans la lignée du Blow Up d'Antonioni, il est d'ailleurs souvent rapproché de l'œuvre du réalisateur italien, étant donné qu'on en parle toujours comme le film le plus antonionien de Coppola. Qu'en est-il en réalité? Il est clair que Coppola a vue et admiré Blow Up car son film en reprend l'idée de base un homme pour son travail(photographe chez Antonioni, détective spécialiste des mise sur écoute chez Coppola) s'immisce dans la vie privé d'un couple et est impliqué ou plutôt croivent être impliqué dans une affaire de meurtre, par laquelle il finissent par être obsédé. De même Coppola reprend d'Antonioni l'idée du héros mal adapté a un monde moderne anxiogène qui finnis par se couper du monde extérieur . Cependant malgré cette filiation indéniable les deux films différent sur la forme, chez Antonioni l'image est composé de manière a paraitre plate, sans relief, aussi froide qu'une photographie. Alors que Coppola en bon héritier d'Orson Welles organise son espace complétement différemment, utilisant la profondeur de champs, et des décors beaucoup plus signifiant. De plus là ou Antonioni garde une distance par rapport a son personnage, Coppola lui va au contraire resté le plus proche possible de Gene Hackman, de sa subjectivité et de son ressentis nous montrant même a un moment ses rêves.
    Mais la grande différence entre les deux films est avant tout thématique, là ou Antonioni mène une réflexion sur les images et la réalités, Coppola lui s'attache a nous faire le portrait d'un homme totalement inadapté a son environnement, incapable de mener une relation sérieuse avec une femme, gardant jalousement sa vie privé, mais n'hésitant pas pour autant a s'introduire dans celle des autres, et qui, au fur et a mesure que son obsession pour cette fameuse conversation grandit, est gagné par une paranoïa quasi-kafkaïene. Et au fond c'est cela le sujet de ce film un homme qui, a l'heure des mises sur écoutes et de la video-surveillance qui menacent d'envahir notre intimité, est gagné par la paranoïa une scéne notamment est particulièrement explicite sur ce thème: Gene Hackman utilise justement un système de video-surveillance pour surveiller un des personnages, mais il n'a pas remarquer qu'une caméra a côté de lui est aussi en train de le filmer, et quand il change de caméra pour continuer sa "filature" il voit tout d'un coup apparaitre son visage sur l'écran, et il ne faut pas oublié la scéne de fin absolument glaçante qui achève cette réflexion sur l'isolement et l'intime
    Un excellent Coppola donc, qui mériterais amplement d'être redécouvert et réévaluer a sa juste valeur comme un très grand film.
    Ricco92
    Ricco92

    230 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2021
    Francis Ford Coppola est un cinéaste au style assez peu reconnaissable. En effet, d’un film à l’autre, celui-ci est totalement différent. Conversation secrète s'éloigne ainsi extrêmement du style spectaculaire du Parrain ou d’Apocalypse now. Nous sommes ici dans un rythme assez lent avec beaucoup de silences. En effet, le son est au centre du film puisque c’est l’écoute répétée d’une bande qui permet au héros de se questionner sur ce qu’il a enregistré. Coppola rediffuse donc à multiples reprises la séquence d’ouverture comme pourrait le faire un monteur de cinéma. Ce travail sur le son renvoie inévitablement à celui sur l’image effectué par Michelangelo Antonioni dans Blow up et sera une inspiration évidente pour Brian De Palma dans Blow out. Avec sa vision de l’espionnage à mille lieux d’un James Bond, Coppola retranscrit bien le sentiment de paranoïa lié à la peur d’être espionné, angoisse totalement d’actualité puisque le film est tourné en plein scandale du Watergate, et livre une morale très pessimiste spoiler: (Harry Caul n’a pas été capable d’empêcher quoique ce soit, rendant son aventure au final assez vaine, et est même pris à son propre piège puisqu’il est écouté sans découvrir par quel intermédiaire)
    . Si ces aspects sont très bien retranscrits (ce qui lui permis sûrement d’obtenir la Palme d’or au Festival de Cannes 1974), l’ensemble peut cependant donner l’impression de tirer un peu en longueur, ce qui peut dérouter une partie des spectateurs plus habituée à un rythme moins lent. Ainsi, s’il n’est pas le film le plus palpitant de son auteur, Conversation secrète reste intéressant par sa retranscription de l’impression paranoïaque et de la défiance du Pouvoir qui régnait à cette époque et qui est toujours d’actualité de nos jours.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    56 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 août 2014
    La Palme d'or cannoise de 1974 est une déception, en raison notamment de son rythme neurasthénique.
    Pourtant, ce thriller psychologique aux accents de drame intimiste et de film d'espionnage ne manque pas de qualités : une mise en scène travaillée de Francis Ford Coppola, un scénario retors doté d'un twist final peu prévisible, une prestation intense de Gene Hackman dans le rôle d'un professionnel des écoutes paranoïaque et torturé...
    Hélas, ces atouts sont gâchés par une lenteur d'action et un manque de punch pénalisant. Plus généralement, "The conversation" s'inscrit (trop) dans les années 70, et on peut penser qu'un film de ce type ne trouverait pas de distributeurs de nos jours.
    Côté référence, on pense évidemment à "Blow up" d'Antonioni, version sonore. A l'inverse, on imagine que DePalma rendait hommage au film de Coppola lorsqu'il tourna "Blow out" quelques années plus tard.
    Bref, "The conversation" est loin d'être une oeuvre sans intérêt, mais perso je n'ai pas tellement adhéré.
    A noter qu'on retrouve un tout jeune Harrison Ford dans l'un de ses premiers rôles, et que la BO jazzy parvient à donner à ce film austère une forme de légèreté.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    284 abonnés 2 889 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 juin 2015
    Sans être ridicule, voici un film loin d'être passionnant, un comble pour un thriller à caractère politique appuyé. Coppola se montre parfois inspiré, mais sa grande lenteur sur ce film nuit grandement à son intérêt. Le spectateur que je suis a l'impression que l'histoire "centrale" n'est en fait que secondaire et sert de prétexte à une enfilade de scènes où un Gene Hackman tantôt hargneux, tantôt désabusé, paraît plus promener son ennui que véritablement jouer son rôle. Au bout d'une heure, on a le sentiment d'avoir fait du surplace. Bien du mal à comprendre les prix obtenus par ce film, si ce n'est sous l'angle d'une tendance moraliste très en vogue à l'époque, déjà...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    Ce Conversation Secrète, palme d'or à Cannes, assume pleinement l'influence de Blow Up. Autant le dire tout de suite donc : il faut clairement adhérer au rythme lent de l'oeuvre, qui peut donner l'impression de ne pas avancer. Ça a heureusement été mon cas. Copolla étudie ici avec précision son personnage principal, Harry Caul (superbement interprété par un Gene Hackman tout en retenue), personnage tourmenté par ses vieux démons, paranoïaque et associable. Il y greffe également toute son intrigue, tournant autour de la conversation enregistrée par Caul, au départ banale, mais qui va prendre au fur et à mesure de l'histoire une profondeur nouvelle, un nouveau sens, jusqu'à un dernier quart d'heure magistral de tension, et un twist final efficace. La mise en scène de Copolla est ici très calme et posée, mais surtout, l'oeuvre impressionne par le travail sur le son : celui-ci donne vraiment une impression de réel, de confus, déstabilise mais immerge. Puis il y a bien sûr cette magnifique BO jazzy qui rend certains passages très beaux.
    Ce n'est sans doute pas le film le plus abouti de Copolla, on n'atteint pas le sommet des 2 premiers Parrain ou d'Apocalypse Now, du fait d'un rythme inégal, mais c'est une œuvre originale et paranoïaque, qui mérite qu'on s'y intéresse.
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