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Redzing
1 147 abonnés
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5,0
Publiée le 20 octobre 2019
Harry est un expert en surveillances et en écoutes. Travaillant aussi bien à la solde des forces de l'ordre que de clients privés, il est cette fois chargé d'enregistrer un jeune couple dans un parc. Mais il ne peut rester indifférent devant la teneur ambiguë de leur conversation, et se persuade qu'il va mettre en danger les tourtereaux s'il remet l'enregistrement à son client... Parfois un peu oublié car sorti entre les deux "Godfather", "The Conversation" est pourtant un film fort de Francis Ford Coppola, sorti très à propos à l'époque, en plein scandale du Watergate. Cependant soyez prévenus, il ne s'agit pas d'un thriller haletant, mais plutôt d'un polar paranoïaque lancinant, qui utilise les craintes et paradoxes de son protagoniste (un solitaire renfermé qui passe son temps à pénétrer la vue privée d'autrui) pour dénoncer les méthodes de surveillance et d'espionnage des gens ordinaires. Une critique toujours actuelle devant les méthodes de surveillance utilisées aujourd'hui par la NSA... Sur la forme c'est impeccable. Gene Hackman est à la fois touchant et inquiétant dans ce rôle d'expert fragile, dont la conscience le pèse plus qu'il n'y parait. Il est entouré de solides seconds rôle (John Cazale, Robert Duvall, et même un inquiétant et jeune Harrison Ford !). Coppola offre également de beaux moments de mise en scène, et un montage expérimental sonore et visuel percutant : la conversation qui se dévoile peu à peu par fragments, ou encore des images chocs dans le dernier acte.
Un chef d'œuvre de Francis Ford Coppola. Un très beau film. Gene Hackman incarne un agent des services secrets. Harrison Ford interprète un rôle à contre-emploi. Robert Duvall tient le rôle d'un manipulateur. Le scénario est bien mené. Un pur moment de cinéma.
Tout simplement passionnant. Conversation Secrète représente à mes yeux le meilleur film de Francis Ford Coppola. L'originalité du sujet, à mi-chemin entre le Blow Up de Michelangelo Antonioni et le Blow Out de Brian De Palma présente une formidable étude de l'enregistrement et de sa valeur présupposée. Après un plan inaugural absolument magistral ( qui amène inévitablement le spectateur à revoir encore et encore Conversation Secrète pour l'étudier, le disséquer, le penser...) Coppola met en scène une discussion a priori anodine mais pour le moins complexe en définitive... séquence bruitée, sur-écoutée qui sera re-composée à l'infini par Harry Caul ( Gene Hackman, extraordinaire ), espion timide et talentueux qui va peu à peu sombrer dans la paranoïa la plus radicale. En seulement deux ou trois séquences principales ( la première donc, mais aussi la soirée festive dans le local de Caul et celle de l'hôtel...) Conversation Secrète s'articule dans une fluidité d'intérêts constants, véritable film du complot en forme de thriller puissamment psychologique. Un très grand film.
Avec la révélation, ces dernières années, des écoutes téléphoniques - secret de polichinelle gigantesque - mais aussi des dérives sécuritaires de surveillance globale, "The Conversation" s'avère n'être qu'un banal folklorisation du phénomène. Le film sort tout juste l'année de démission de Nixon, suite à l'affaire du Watergate. Nous avons affaire là à une société qui découvre avec effroi les dérives, jusqu'au niveau de l’exécutif, mafieuses d'une caste politique qui méprise ses propres lois. Coppola arrive donc en scène, en proposant une version plus romantique et passionnelle de ces événements. On met en scène une société où tout le monde peut écouter tout le monde, paranoïa à l'appui. Ceci étant, l'ensemble reste lent, répétitif, et sans grand intérêt, même si, de temps en temps, un évènement fait avancer l'intrigue. La conclusion du film peut laisser perplexe: en transposant le débat de la réflexion vers la passion, Coppola propose, en dernière analyse, la justification grotesque de la mise sous écoute. Le hollywoodisme dans toute sa splendeur.
Coppola, en grand chirurgien de la nature humaine, s'intéresse à la paranoïa et signe l'un des films les plus aboutis sur le sujet. Ample, élégant, simple, touchant et parfois même terrifiant. À partir d'un pitch des plus simples, Coppola se permet d'habiles tours scénaristiques qui emporte le spectateur et l'histoire vers un dénouement des plus magistrales. C'était un pari risqué compte tenu du sujet, et de la sobriété de son traitement, qui est magnifiquement tenu par un auteur en pleine possession de ses moyens. Sans parler bien évidemment de Gene Hackman dont la composition est une fois de plus dense, impressionnante d'une grande justesse. Une autre pépite des 70's, véritable mine d'or du 7ème art américain.
1/ Pour l'agilité avec laquelle Coppola joue avec le mode de narration. Les retours au gré des rembobinement des bandes d'écoute ne viennent jamais perdre le spectateur ; 2/ Pour la volonté de presenter une histoire d'espionnage sous un angle totalement original ; 3/ Pour la qualité du portrait du personnage principal ; 4 /Pour la bande originale ; 5/ Pour John Cazale, et le tour jeune Harrison Ford.
Un film magistral au scénario renversant et à la réalisation exemplaire. Coppola est avec ce film au sommet de son art. Sa mise en scène est d'une précision exemplaire, tout tombe au millimètre, chaque plan est intéressant et le film est d'une fluidité naturelle époustouflante. Cette réalisation est au service d'un scénario sublime et parfaitement écrit. Obsédant, paranoïaque et tendu, le fil de cette histoire est très ténu et tient sur donc sur une conversation qui est la clef du film. Une idée géniale qui permet une utilisation excellente de la bande son et qui bénéficie d'une écriture géniale. Gene Hackman, plus torturé que jamais est excellent et profite d'une personnage délicieux qui évolue de façon intéressante.
Un excellent thriller au rythme assez lent mais qui installe une atmosphère paranoïaque vraiment prenante. Un long-métrage qui fait énormément penser à des films noirs comme "Les trois jours du condor" ou à un degré moindre "Serpico" ou "The game". Le personnage campé par Gene Hackman est très intéressant, profond et complexe et il m'a beaucoup rappelé celui qu'il incarne dans "Ennemi d'état" de Tony Scott. Une belle réussite de la part de Francis Ford Coppola dans un registre plus sobre que sa trilogie du "Parrain" ou "Apocalypse now" mais quelle virtuosité de mise en scène.
Suspense, écriture, réalisation, jeu d'acteurs, mise en scène, rythme tout y est, encore une réussite pour Maitre Coppola. En curiosité on note une des premières apparitions d'Harrisson Ford
"Conversation Secrète", ce petit Coppola tourné entre les deux premiers "Parrain", a des allures de thriller psychologique... qu'il n'est pas vraiment. C'est aussi un empreint assumé à "Blow-Up" : l'histoire d'un homme (photographe chez Antonioni, un filateur chez Coppola) dont la perception est dépassée par celle de son outil de travail. L'enjeu, en apparence : un meurtre. Chez Antonioni, il est déjà fait ; ici, il est à faire. Et surtout, dans "Conversation Secrète", le personnage est un professionnel de l'espionnage, alors que c'est un artiste dans "Blow-Up". Dans les deux cas, c'est finalement le cheminement du personnage principal, sa réaction vis-à-vis d'un évènement inattendu troublant son quotidien répétitif, qui nous intéresse, bien plus que la résolution de l'affaire (d'ailleurs assez prévisible). La fin se solde sur un échec pour le personnage principal, comme dans "Blow-Up" et comme dans... "Blow Out". Trois films très différents et pourtant similaires dans leur développement ; trois grands films même si celui-ci est peut-être le moins indispensable...
Un magnifique thriller mener de main de maitre par Coppola (scénariste et réalisateur) qui tient en haleine le spectateur jusqu’à une fin réellement surprenante. Gene Hackman interprète avec brio ce rôle "d'espion" sombrant dans la paranoïa jusqu'a un point de non retour. L'utilisation du son est elle aussi intéressante notamment grâce a deux version d'une même phrase mettant un avant un élément présent depuis le début du film spoiler: ("He'd KILL us..." puis "He'd kill US..." révélant les vrais intentions du couple) .
Francis Ford Coppola nous épate dès le début du film, avant de nous séduire totalement sur la fin. Un thriller sombre et assez « Hitchcockien » dans sa mise en scène que l’on doit au célèbre réalisateur de la trilogie Le Parrain 1 , 2 & 3 (1972/1975/1991) ou encore le célèbre Dracula (1993). Ecrit, réalisé et produit par le même homme, Coppola nous transporte dès la toute première minute au cœur de son intrigue, là où sa traque, ou plutôt sa filature vient de se mettre en place. Emmené par un Gene Hackman au top de sa forme, on suit ce « mouchard » dans son enquête, avant qu’il ne se découvre lui-même traqué. Réalisé en 1974, on peut dire que Coppola arrive à point nommé, puisqu’en plein tournage éclata le scandale du Watergate ! ! Sur un thème voisin de Conversation Secrète (1974), on peut découvrir aussi Blow Up (1967) de Michelangelo Antonioni et son remake : Blow Out (1982) de Brian De Palma. Deux versions radicalement différentes, mais ayant toutes une même approche ou un thème semblable. Ici, le réalisateur nous offre un véritable millésime du polar noir et angoissant, aidé par une mise en scène troublante et un twist final impressionnant. Ce bijou de l’espionnage économique s’est vu remettre la Palme d’Or lors du 27ème Festival de Cannes.
Un Coppola (je parle du réalisateur, pas de la gosse de riche qui nous ennuie à longueur d’écran!) méconnu -pourtant Palme d’or- un Coppola discret -sorti moins d’un après « le Parrain 2 »- un film pour se reposer ?
Comme pour se délasser du bruit et de la fureur de l’enchaînement des deux « Parrain ».
De fait, la mise en scène est maîtrisée, précise, calme, pour mieux servir l’ambiance et le propos.
Harry Caul (Gene Hackman) est un orfèvre de l’écoute, l’Ecoute avec un grand E. Il est sur une affaire dont les premières banalités à l’écoute le surprennent ; il sent autre chose…
Le tempo assez lent du film permet à l’atmosphère de nous envelopper et de nous tenir, comme tient l’obsession de la perfection du montage des bandes que Harry doit remettre à son client. Mais…
Gene Hackman est formidable de bout en bout -une telle densité dans son jeu- et montre une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs comédiens du cinéma américain des années 70 (« French connection » (71) « L’épouvantail » (73) « la fugue » (75)) avant de s’amuser à jouer les ordures dans le cinéma des années 90.
Il est l’incarnation de ce « Conversation secrète » »
"Conversation Secrète" est sûrement le film le plus étrange et le plus expérimental de Coppola. C'est un film qui peut être déroutant à la première vision, surtout si on y projette les attentes d'un thriller paranoïaque et politique dans la lignée des films qui lui sont contemporains, ceux de Pakula ou de Pollack. Beaucoup de spectateurs l'ont remarqué : le rythme du récit est assez lâche et il n'y a pas vraiment de péripéties spectaculaires. "Conversation Secrète" est davantage un film d'atmosphère, à la lisière du film noir (Hackman en avatar du privé médiocre, une femme fatale) et du drame fantastique (on adopte les perceptions ou les hallucinations du personnage qui bascule dans la paranoïa). Pour bien apprécier ce film, plus complexe qu'il n'y paraît, il faut garder en mémoire que sa source d'inspiration principale demeure "Blow Up" et que la manière de conduire le récit, via la crise existentielle du personnage, doit également beaucoup au cinéma d'Antonioni au-delà du seul film cité. Le travail de montage, y compris sonore, est absolument fabuleux, et compense les quelques longueurs du film (la scène nocturne centrale très ou trop étirée). L'aborder davantage comme un film quasi-fantastique, plus que comme un film policier, aide à s'y plonger. C'est donc un "chef-d'œuvre" mais plutôt bizarre et inconfortable, y compris dans sa forme narrative évidée et quasi abstraite.