J’espérai vraiment quelque chose de très sympa avec ce Dracula mort et heureux de l’être, et bien force est de constater que j’ai été déçu.
Le casting est moyen au final. Leslie Nielsen a du charisme en Dracula, certes, mais il est clairement moins drôle que dans son rôle délirant du policier Frank Drebin entre autre. Il n’a peut-être pas trop su, et c’est un problème général dans le film, s’il devait jouer franchement la parodie comique ou s’il devait rester assez sérieux quand même, et le résultat est de fait bancal. Il l’est aussi avec la plupart des autres interprètes, qui restent dans cette hésitation, sauf Peter MacNicol, qui lui cabotine outrageusement, offrant quand même quelques séquences amusantes. Mel Brooks tire son épingle du jeu en Van Helsing, avec quelques moments assez anthologiques quand même. Peut-être est-il finalement celui qui a le mieux compris son propre film.
Le scénario est bien moyen, voire faible. Mel Brooks c’est souvent de bonnes scènes drôles réparties au milieu d’un truc assez mal bâti, et assez mal rythmé. C’est le cas ici, avec des moments fendards, mais avec une intrigue balourde, peu passionnante, et surtout qui accuse du point de vue de l’humour de vraies baisses de régime. Le film ne dépote pas assez, n’accumule pas suffisamment les gags pour décoller pleinement, et le fait d’avoir gardé un petit fond sérieux n’arrange peut-être pas les choses.
Visuellement on retiendra quand même une esthétique assez travaillée (gros moyens obligent quand même vu qu’on est à 30 millions de budget). Malgré tout on sent quand même le style studio, peut-être voulu, mais parfois un peu gênant. Brooks livre une mise en scène passable, et il convient de noter quand même des moments mieux fichus à l’instar de la parodie du bal des vampires. Musicalement ça aurait pu être plus pointu.
En conclusion je dirai que ce Dracula mort et heureux de l’être est d’un intérêt limité. Pas vraiment drôle, pas assez rythmé, c’est une comédie qui s’en sort malgré tout par une esthétique de qualité, par un Brooks acteur engagé dans son rôle, et par quelques fulgurances drôles. 2.