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    La Double vie de Véronique
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    57 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 avril 2013
    « Pendant toute ma vie, j’ai eu l’impression d’être à la fois ici, et ailleurs. »
    Weronika (Irène Jacob) vit en Pologne, elle a perdu sa mère enfant, elle a un don pour la musique, et en particulier le chant, elle aime se passer un anneau en or autour de l’œil, et elle court partout en étant perpétuellement essoufflée, à cause d’un problème cardiaque qu’elle ignore. Elle cherche l’amour.
    Véronique (Irène Jacob) vit en France, elle a perdu sa mère enfant, elle a un don pour la musique qu’elle enseigne aux enfants, elle aime se passer un anneau en or autour de l’œil et elle court partout en étant perpétuellement essoufflée à cause d’un problème cardiaque qu’on vient de lui découvrir. Elle cherche l’amour.
    Weronika aperçoit Véronique à Krakow, elle s’arrête figée au milieu d’une place remplie de manifestants et de soldats anti-émeutes pour regarder son double monter dans le bus qui la ramène à Paris et prendre des photos à travers la vitre.
    Dans la première demie-heure du film, les plans subjectifs qui représentent la vision de Weronika vacillent, les perspectives se déforment au fish eye, jusqu’à ce qu’elle meurt sur scène, au milieu des violons, en plein chant.
    On suit ensuite Véronique, qui, juste après avoir fait l’amour avec un homme visiblement très amoureux, éprouve une immense tristesse qu’elle est incapable d’expliquer. Elle décide d’abandonner ce qu’on devine être la préparation de la représentation pendant laquelle Weronika est morte. Véronique sent les choses, et c’est la mort de Weronika qui l’empêche de mourir elle aussi.
    À l’école où elle enseigne, un homme donne un spectacle de marionnettes. Plus tard, elle reçoit un coup de téléphone anonyme, puis un lacet, et finalement une cassette audio qui lui donne des indices sur son auteur. Elle retrouve le marionnettiste dans un bar de la gare Saint Lazare. Dans un hôtel, après qu’ils ont fait l’amour et qu’ils se sont dit je t’aime, elle vide son sac devant lui. Parmi les objets se trouvent les photos de Weronika sur la place de Krakow. Elle se met à pleurer. Plus tard, elle se réveille et rejoint le marionnettiste en train de finir la deuxième poupée d’elle. Elle lui demande pourquoi il en a fait deux, il lui explique que c’est parce qu’elles s’abiment. Véronique manipule son double en marionnette, pendant que l’autre git à terre, et que le marionnettiste lui lit le première version d’un conte qu’il écrit sur deux femmes, deux doubles sur deux continents différents.
    L’idée des marionnettes m’a fait penser à un essai sur Rilke de Furio Jesi dans lequel il écrit: « la poupée, avec sa forme, annonce tragiquement à l’homme que c’est elle, et non lui, qui survivra dans l’infini. »
    Les marionnettes sont un rappel poétique de la mort qui attend aussi Véronique. Les doubles des doubles survivront aux deux femmes.
    Le film tient de la logique du rêve. On y voit un nain avocat, un vieillard exhibitionniste, des personnages au milieu de conversations qui n’ont ni début ni fin, un plan subjectif de Weronika dans la tombe qu’on commence à recouvrir de terre, etc.
    Le rêve est aussi poésie. Deux plans en particulier: celui d’une vieille femme qui traverse le champ, vue par les yeux de Weronika puis de Véronique, et celui de l’église reflétée dans la balle en plastique.
    Il faut se débarrasser de l’envie de vouloir tout analyser et accepter l’absurde de la réalité.
    En voyant le film avec moi, ma soeur m’a dit « il y a quelque chose dans ce film qui est nous. »
    Ce quelque chose, c’est le décor, les couleurs verte et rouge, la lumière.
    Le film de Kieslowski fait appel à cette partie de notre cerveau qui est celle des sensations, des souvenirs de sensations dont on ne sait plus si elles font partie d’un rêve ancien ou de la réalité. C’est là ce qui fait sa beauté et sa rareté.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2012
    20 ans plus tard, a-t-on déjà oublié Kieslowski, et son incroyable talent à conjuguer esthétique raffinée et évocation délicate des sentiments, voire des sensations les plus ténues ? Ce serait dommage, d'autant que l'on ne voit guère de successeur à son cinéma extrêmement émotionnel tout en restant parfaitement abstrait, voire théorique. Avant l'apothéose que constituerait la trilogie "Bleu, Blanc, Rouge", "la Double Vie de Véronique" permet de saisir toute l'originalité du regard que pose sur les êtres humains - les femmes surtout, magnifiquement filmées, car très désirées... - Kieslowski : un peu comme chez Antonioni, mais avec une grâce peut-être encore supérieure, il ne s'agit ici surtout pas de nous raconter une histoire, mais de toucher au contraire à l'insondable mystère de l'existence (sommes nous des marionettes, ou au contraire contrôlons-nous notre existence ? pourrait être le sujet - très simplifié, je l'avoue - du film). Faisceaux de coïncidences, brouillard ténu de sensations, le tout regardé derrière une vitre colorée qui déforme légèrement notre perception des personnages comme de leurs "aventures", l'ambition de Kieslowski est ici de réduire au minimum l'intelligilité de son film pour en maximiser l'impact émotionnel, ou même - oserais-je le dire ? - spirituel : il est clair que "la Double Vie de Véronique", jusqu'à sa magnifique conclusion suspendue, divisera violemment le public, entre ceux qui s'irriteront d'un formalisme excessif de l'image et de la mise en scène, et ceux qui auront rendu les armes de la logique et accepté de rêver autour d'une rencontre inouie sur une Place de Cracovie.
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 janvier 2012
    Krzysztof Kieslowski pouvait être un cinéaste intéressant quand il réussissait à concilier esthétisme et émotion. Ce qui est le cas pour "Rouge" et pour deux ou trois épisodes du "Décalogue". Hélas dans "La Double Vie de Véronique", l'esthétisme écrase totalement l'émotion et cela malgré une idée de départ aussi attirante qu'étrange et un argument scénaristique absolument magnifique qui avait tout pour donner un très fort potentiel émotionnel à savoir que Véronique peut ressentir inconsciemment des émotions liées aux actions de Weronika. Mais bon quand un sujet très chaleureux est abordé par un cinéaste qui avait décidé d'être plus-que-jamais un véritable congélateur, et en dépit de la pétillance de la très belle Irène Jacob, on ne peut qu'avoir un film très froid, trop froid.
    Incertitudes
    Incertitudes

    204 abonnés 2 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2007
    A-t-on vraiment un double physique et psychologique sur cette terre ? C'est la question que nous pose Krzysztof Kieslowski avec La double vie de Véronique. En effet, ce film raconte l'histoire de deux femmes ne se connaissant pas car habitant l'une à Paris, l'autre à Cracovie mais étant similaires dans leurs actes et leurs apparences.
    La première partie, desespérante dans son issue, se déroule en Pologne. La jeune femme obsédée par son art finissant par en mourir sur scène.
    La deuxième partie, à Paris, est un peu plus optimiste. Se résumant à un jeu de cache cache amoureux, Véronique évite les erreurs de sa quasi homonyme Weronicka, ce qui lui sauvera la vie ainsi que son amour.
    Certains trouveront le film austère et chiant, pour moi il n'en est rien. Musique sublime composée par le grand Zbigniew Preisner, photographie magnifique, tous les plans sont de véritables tableaux, et surtout Irène Jacob dans son premier grand rôle qui irradie le film de son regard profondèment mélancolique.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 février 2010
    Critiques dythirambiques à sa sortie... On peut revenir dessus presque vingt ans après et montrer une certaine réserve : à l'image de la bande son et de la photo, l'ensemble du film est ampoulé et prétentieux. Reste un scénario très "kieslowskien" vraiment dignes d'intérêt, mais Dieu que ses films polonais sont nettement au-dessus ! Cela dit, la double vie de Véronique reste très regardable, surtout comparée à la catastrophique trilogie des trois couleurs qui suivra après.
    Irène Jacob est l'autre point fort du film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    A la fois poétique et esthétique, ce portrait de deux femmes en tout point identiques est tout simplement bouleversant. Un des plus beaux rôles d'Irène Jacob (avec "Rouge", du même cinéaste) et l'un des films les plus forts de Kieslowski. Une merveille !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Un des plus beaux films du monde. Chef d'oeuvre absolu. Lumière fabuleuse, histoire troublante et plus beau rôle d'Irene Jacob. Le projet de Kieslowski initial était de sortir le film dans 20 salles avec 20 montages différents. Cela aurait donner 20 merveilles. Ne le ratez pas et faites le connaître !
    bsalvert
    bsalvert

    409 abonnés 3 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2013
    Un film original qui porte une histoire peu commune avec des acteurs investis.
    PLV : sortir des sentiers battus peut apporter quelques bonnes surprises
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 mai 2011
    un film très beau et époustouflant signé un très grand réalisateur que j'ai découvert avec le décalogue
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 août 2012
    Ensemble intéressant, avec quelques belles scènes; mais qui se cherche sans cesse sans parvenir à se trouver. La réflexion introduite n'est pas réellement pertinente, ce qui rend le scénario légèrement futile. La mise en scène est un peu simpliste, au delà des quelques plans filmés en caméra-oeil, et ne permet donc pas de donner au scénario l'ampleur qui nous avait échappée. Le tout reste agréable pour les sens comme pour la réflexion; mais sans folie, sans grandeur, juste "comme ça". (12.5/20)
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 septembre 2012
    Irène Jacob est radieuse, les lumières sont d’une douceur infinie et la musique fabuleuse : « La double vie de Véronique » constitue une belle transition entre « Le décalogue » et « La trilogie ». Il lui manque, malgré tout, ce petit quelque chose qui en ferait un film inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mai 2007
    Ce qui frappe au premier abord dans ce film, c'est la méticulosité extrême dont fait preuve Kieslowski dans la mise en scène et dans les images, où chaque plan est particulièrement recherché et travaillé (sans compter le sépia, qui rappelle l'univers de Jeunet). On a ainsi l'impression d'assister à la déconstruction et à la reconstruction d'une véritable oeuvre d'art, ce qui rend l'effet général d'autant plus saisissant. Louons aussi les petits "artifices" déployés, comme les effets d'optique inclinant certaines séquences dans le trouble complet, l'allégorie des marionnettes, qui permettent d'insister sur la fragilité du personnage de Véronique, ou encore sur le recours à un magnétophone pour nous emmener dans le monde des sons, propice à l'égarement total. Partant d'un scénario qui ne s'emballe jamais, entretenant une atmosphère étrange et hypnotique, soulignons aussi l'excellente interprétation d'Irène Jacob, qui instille tant la subtilité que la fragilité donc à son personnage, emprunt d'une profonde générosité, évoluant sur les cimes de l‘improbable. Terminons évidemment par le thème en lui-même, à savoir le double, la gémellité, traité avec délicatesse, exhumant certes la quête identitaire intimiste, mais pour mieux la fondre dans l’obscurité des terrassements. Un film unique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2024
    Bercé par la sublime BO de Zbigniew Preisner, un film mystérieux, élégant et envoûtant où la vie d’une femme se perpétue dans l'âme de son double, interprétée par la lumineuse Irène Jacob. 3,25
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2013
    Ce long-métrage est magistralement filmé, dans le pur style du cinéaste (avec beaucoup de plan ayant un effet visuel). Le point de départ est légèrement fantastique (une histoire de double), mais en fait il s'agit d'un portrait de femme. Irène Jacob est très touchant entre fragilité et joie de vivre. Aux environs de l'heure le film est moins intriguant mais ce n'est qu'un passage.
    SpiderBaby
    SpiderBaby

    43 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2013
    Film d'esthète, où chaque plan hypnotise, où chaque cadre relève de la composition de peintre, où chaque image est magnifiée par des teintes sépia et vertes, relevée de grande musique. L'histoire reste elle, trop théorique pour vraiment prendre aux tripes et nous empêcher de décrocher quelques secondes ci et là. Les thèmes les plus intéressants : le double, la gémélité, ne sont souvent qu'effleurés, même si c'est toujours avec délicatesse, et délaissés au profit d'une histoire d'amour un peu envahissante. Le film donne toutefois envie de se plonger profondément dans l'oeuvre de Kieslowski.
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