Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Puda
1 abonné
148 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 2 septembre 2024
Le film est plus ou moins un pastiche des films d'Hitchcock et se veut (j'imagine) un peu bébête voire crétin par moment. Le principe de la parodie ! On peut noter par exemple la scène du tunnel où l'acteur principal en fait des caisses ou quand il est sur un balcon juste au-dessus de la nana qu'il épie ! Le film se casse un peu les dents à ce niveau car même si De Palma semble se moquer allégement de certaines scènes classiques des films d'Hitchcock, le film est tourné d'une manière qui rend le tout quand même très sérieux ! Sûrement une des raisons pour laquelle le film fut un four à sa sortie ! Ca reste quand même un exercice intéressant avec une scène extra : Frankie Goes to Hollywood ! A noter que Melanie Griffith n'apparait qu'après plus d'1h de métrage dans un rôle franchement marquant. (Difficile de l'oublier avec cette coupe iconique !)
Super thriller érotique très envoûtant, le suspense est présent du début à la fin. Rien de très innovant, Body Double est un film dynamique, sensuel et divertissant comme on les aime. Scénario bien ficelé et captivant.
Dans une mise en abyme permanente, qui raccorde le spectateur à son statut de voyeur et à la pulsion scopique qui le gouverne, Body Double se plaît à mettre en scène une image inversée de chaque corps. Il s’agit d’abord du corps des comédiens : l’actrice Deborah Shelton, issue de la pornographie, interprète une bourgeoise fortunée qui tue le temps dans le shopping et les séjours à la plage ; à l’inverse, c’est à Melanie Griffith que revient le rôle de la star du X que l’on paie pour divertir notre protagoniste principal. Celui-ci oscille entre d’une part le gentil garçon un peu coincé et bouleversé par la découverte de l’adultère de sa conjointe, et d’autre part le producteur lubrique et sûr de lui. Même constat pour Sam Bouchard : l’ami d’une journée se transforme en un Indien terrifiant et convertit sa bonhomie en cruauté sadique. Le long métrage transgresse ainsi le quatrième mur pour raccorder le statut d’acteur au verbe qui le construit, à savoir « agir » : il revient plusieurs fois sur l’opposition entre l’activité et la passivité, entre l’engagement et la lâcheté, et son récit ne porte rien d’autre que le réveil d’un homme sinon endormi dans un quotidien mécanique. Aussi la tromperie initiale constitue-t-elle l’élément déclencheur d’une puissante et fondamentale secousse : d’abord paralysé dans un caveau, il finira par en lever le couvercle en hurlant et croquer la vie à pleines dents, métaphore du vampire oblige ! Le principe d’inversion, à entendre dans la polysémie d’une réflexion à la fois visuelle (reflet) et intellectuelle (hommage/parodie), s’observe également dans le corps du septième art, notamment celui d’Alfred Hitchcock : Brian de Palma circule parmi différentes œuvres du cinéaste, en particulier Rear Window (1955) et Vertigo (1958), pour mieux les pasticher avec humour. Il se démarque ainsi de son modèle, et signe avec Body Double un nouveau coup de maître d’une liberté narrative et visuelle mémorable.
Une étrange pellicule de la part de Brian Palma qui laisse pour l’occasion libre court à ses influences très clairement Hitchcockiennes pour nous servir un pur thriller à l’intrigue tordue et à la mise en scène parfois épatante. Il y a de très belles choses dans Body Double mais aussi des passages frôlant le ridicule, tout ça est d’ailleurs très kitsch et supporte assez mal le passage du temps. Pour autant quelques bons moments de suspens nous attendent et l’écriture est soignée, de fait on se laisse prendre au jeu macabre et sensuel du réalisateur qui nous mène gentiment en bateau jusqu’à un final intéressant qui dévoile les zones d’ombre du métrage. C’est sympathique, parfois très prenant et d’autres fois désopilant pour un ensemble qui aurait pu être beaucoup mieux si De Palma s’était limité au genre thriller pur et dur. C’est à voir mais le réalisateur a fait beaucoup mieux.
Dommage le film est très mal fait. Le personnage principal joue vraiment très mal, Le scénario est nul.. le film est mauvais. Dommage, nous qui aimons les films des années 1980. Plus le film avance plus, c’est nul plus c’est immoral. Vous pouvez passer votre chemin.
Une purge ! Comment un nanar de ce niveau peut avoir une note aussi élevée !! Le jeu d'acteurs est catastrophique, j'ai passé 2h à être mal à l'aise à leur place, tout est sur joué et théâtral, l'interminable scène de filature à 4cm est risible comme le méchant qui , en plus de ne pas savoir courir, avait besoin d'être très vilain alors Brian de Palma l'a fait maquiller par un maçon sans diplôme et par le dentiste de Joey Starr. Un film ringard (dès sa sortie, je pense) pour ringards qui cherchent a voir des filles dénudées avec l'approbation de la daronne sous prétexte de "chef d'œuvre" cinématographique...
Un film extrêmement inégal, ce qui explique qu’il ait ses fervents admirateurs et tout aussi fervents détracteurs. Les références à Hitchcock sont pléthoriques : le thème du double dans la femme suivie et les peurs maladives (la claustrophobie remplaçant ici le vertige) renvoient à « Vertigo », l’observation de la voisine avec une longue-vue renvoie à « Fenêtre sur cour », la scène de la douche à « Psychose », et l’on peut en trouver d’autres… Mais l’élève reste loin du maître. Si le jeu sur le double et l’interaction entre le film tourné dans le film et l’action elle-même est bien jouissive, et si De Palma nous réserve encore quelques mouvements de caméra virtuoses et pertinents, d’autres aspects relèvent du film genre de série B, avec des trous scénaristiques (spoiler: comment la stripteaseuse peut-elle avoir quotidiennement l’accès à l’appartement alors que son commanditaire doit plus tard dérober le badge pour pouvoir y entrer ? ), une psychologie sommaire, et des moments frisant le grotesque (la scène bien gore dans l’appartement). Mais peut-être les admirateurs précités en apprécient un caractère parodique….
Cinéaste très inspiré par Hitchcock, Brian De Palma cite ouvertement Fenêtre sur Cour et Vertigo dans le milieu du cinéma de serie B (et X) des 70s. De nombreuses séquences sont excellentes et le scénario mystérieux de bout en bout tient largement en haleine, avec aussi cette ambiance angoissante. Body Double arrive même à nous surprendre avec son twist final.
Le film met en scène Jake Scully, un acteur au chômage qui devient obsédé par l'observation d'une mystérieuse femme à travers les fenêtres de son appartement.
Le film est souvent considéré comme une réinterprétation moderne du classique d'Alfred Hitchcock, "Vertigo". De Palma, un fervent admirateur de Hitchcock, emprunte de nombreux éléments de son style, notamment le suspense, les motifs visuels et l'exploration de la fascination obsessionnelle.
Sur le plan technique, "Body Double" brille par sa réalisation audacieuse et ses techniques de mise en scène innovantes. De Palma utilise la caméra de manière dynamique, avec des mouvements complexes et des plans séquences qui créent une atmosphère tendue et voyeuriste. La photographie de Stephen H. Burum est également remarquable, avec des jeux de lumière et d'ombres qui accentuent le thème de la dualité et de la perception altérée.
Cependant, le film suscite des critiques pour sa représentation des femmes, souvent réduites à des stéréotypes et utilisés comme des objets sexuels pour le plaisir du personnage principal masculin. Certaines critiques estiment que le traitement des personnages féminins limite leur profondeur et les cantonne à rôles des superficiels.
L'intrigue peut également être diffusée pour sa prévisibilité et ses clichés, bien qu'elle tente de jouer avec les attentes du public en intégrant des rebondissements et des retours.
Dans l'ensemble, "Body Double" est un film complexe qui suscite des réactions mitigées. D'un côté, il est salué pour son style visuel unique et son hommage habile à Hitchcock. D'un autre côté, il est réfléchi pour sa représentation des femmes et son manque d'originalité dans l'intrigue. C'est un film qui divise l'opinion, mais qui mérite d'être vu pour son impact visuel et son exploration des thèmes de l'obsession et de la perception.
Acteur courant derrière les productions "z" pour vivoter un peu, Jack est "à la rue" financièrement. Jusqu'au jour où un mystérieux "Sam", autre acteur qui court les castings lui propose de lui prêter son appartement. Jack, sur les infos de Sam, s'aperçoit que sa voisine d'en face, magnifique, fait un strip tease tous les soirs devant sa fenêtre. Oui, jusqu'au jour où un drame effroyable arrive.
De Palma fan absolu d'Hitchcock encore une fois, mais toujours avec autant de talent. Melanie Griffith explosive, la musique toujours aussi troublante (avec un "Relax" de Frankie goes to Hollywood intercalé), le travelling à 360, toujours une scène de douche, toujours le suspens et le frisson à son paroxysme, toujours et encore une réussite. Et un final qui trompera tout son monde à la mode De Palma.
Un peu de "sueurs froides", un peu de "fenêtre sur cour". Brian De Palma est davantage dans la copie que dans le clin d'œil ou la simple inspiration. Mais c'est fait avec brio. Dans le style Hitchcockien, Blow Out est clairement supérieur.
C'est vraiment le Brian de Palma que je ne supporte pas, celui qui est esthétisant jusqu'à l'indigestion et qui se fiche pas mal que son histoire n'ait ni vraisemblance, ni réel intérêt. En plus c'est effroyablement lent, et le suspense très artficiel accouche finalement d'une souris.
Dans le genre thriller (bien que le ton y soit beaucoup plus sérieux), j'avais trouvé Blow Out, pourtant sorti quelques années plus tôt, bien plus abouti et équilibré.
Parodie de Hitchcock qui aurait pu s'appeler "Claustro" puisqu'elle copie le maître jusqu'à la musique. Mais ça ne suffit pas : trop de longueurs et d'invraisemblances. Un mauvais clip de soft porn.
B. de Palma, en digne héritier du maître Hitchcock et dont ce thriller érotique est truffé de clins d'oeil (Vertigo, Fenêtre sur cour), met en scène avec intelligence ce scénario implacable. il positionne savamment notre héros manipulé, tout comme le spectateur, dans une position de voyeuriste à la fois fasciné et impuissant. un joli tour de force où D. Shelton illumine par sa beauté.