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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 décembre 2006
Même quand elle n'est pas là, sa présence y est: Mélanie Griffith domine le film. pour moi, BODY DOUBLE: c'est Mélanie Griffith. Un vrai polar noir, une intrigue tirée par les cheveux comme on les aime. Mon film préféré.
Voila un film qui m'a marqué, certes De Palma n'a rien inventé mais réussi a renouveler le genre Hitchcokien, alors oui l'élève est digne de son maitre et ce n'est pas donné a tout le monde.
Un très bon thriller, tout à fait dans la lignée des autres opus du même genre de Brian De Palma. On est plongé au coeur de la magie d'Hollywood et de son industrie. La naîveté du personnage principale est très bien interprètée par Craig Wasson. De plus l'érotisme régnant tout au long du film, dont Melanie Griffith en est la principale artiste, décuple la force de l'intrigue et rend le film accrocheur du début à la fin. Mention spéciale pour la bande originale incluant le cultissime Frankie Goes To Hollywood "relax".
C'est en voyant de tels films que je comprends complètement pourquoi j'aime Brian De Palma. "Body Double", quoiqu'on en dise, est absolument fascinant sur beaucoup de points. Totalement dans l'univers déjanté du cinéaste, il offre en plus du bel hommage habituel à Hitchcock une métaphore envoutante sur l'illusion, représenté ici par le monde du cinéma, rendu très voyeur, autant dans l'"artistique" que dans le porno. Développant une première partie sublime de maîtrise technique rarement égalée, le réalisateur se permet toutes les audaces au cours d'une partie de chat et la souris halucinnante. Ses plans sont extraordinaires de précision à chaque fois, servant un découpage millimétré. La caméra donne une impression de mouvement constant, tant les déplacements des protagonistes dans le champ se retrouvent parfaitement intégrés dans le cadre. Des tableaux angoissants, incroyablement reliés entre eux, s'apparentant les uns les autres à une gigantesque séquence, ambigüe dans le problème du voyeurisme, et prenant directement à parti le spectateur. On se retrouve ensuite dans une sorte de descente aux enfers extrêmement troublante mais très personnelle. J'ai presque eu l'impression par instants que cela relevait de l'autobiographie, notamment durant toute la période ou le personnage principal part à la recherche de Mélanie Griffith. Sa vision du monde politiquement incorrecte nous emmène au plus profond d'un univers longuement exposé lors d'un livre d'entretiens avec De Palma : celui du X. On retrouve toutes ses appréciations à travers le héros, perdu avec cet entourage si inhabituel. Il s'agit d'une oeuvre dépassant largement à mes yeux l'exercice de style, dans la mesure où elle est celle correspondant le plus aux obessions terrifiantes du grand Brian, et ses ambiances si particulières et névrotiques dont je raffole. Un grand film, qui a en plus le mérite de ne pas se prendre au sérieux.
Pourquoi ce film est-il si important dans l'histoire du cinéma moderne ? Voici une question qui mérite d'être analysée, comme il convient aussi de s'arrêter quelque peu sur le cas Brian de Palma, le cinéaste américain actuel le plus novateur et ambitieux aux côtés de Gus Van Sant, car tous deux tentent de proposer une issue au maniérisme qui soit autre que le néo-classicisme (que fait à merveille Clint Eastwood par exemple). " Body Double " est un film charnière dans la carrière de Brian de Palma, lui aussi charnière dans l'histoire du cinéma car il est celui qui a poussé le plus loin la question de l'hypertextualité, de la citation d'un corpus précédent dans le but de générer une création nouvelle, tel qu'a pu le théoriser Gérard Genette, en travaillant sur le matériau brut qu'est le corpus filmique d'Alfred Hitchcock, et plus précisément les films " Psycho ", " Vertigo ", " Fenêtre sur cour ", " La Mort aux trousses ", ainsi que d'autres mais qui ne reviennent pas de manière systématique. Et " Body Double " est justement le film emblématique de la notion d'hypertexte, peut-être ex aequo avec " Obsession " qui est une variation parfaite autour de " Vertigo ", car la référence est omniprésente mais elle est surtout multiple. De Palma s'amuse à mêler à doses égales trois sources originelles : " Psycho ", " Vertigo " et " Fenêtre sur cour ", alors qu'habituellement De Palma retravaille au sein d'une même oeuvre, un voire deux films au maximum. En résumé succin, l'histoire de " Body Double " est celle de Jake Skully, acteur de série Z qui souffre de claustrophobie. Viré de chez lui par sa copine infidèle, il se fait prêter un magnifique appartement sur les hauteurs d'Hollywood, par un tout nouvel ami qui lui indique que la voisine d'en face fait un strip-tease devant sa fenêtre tous les soirs à six heures.
Voici un de mes films préférés. Dès la première vision j'ai eu le coup de foudre. J'ai absolument voulu me le procurer en DVD après cela, presque obscédé par ce film. C'est grâce à Body Double que j'ai découvert la facette hitchcockienne de Brian De Palma, que j'ai découvert les oeuvres du maitre, et surement aussi grâce çà ce film que j'ai quelque moi plus tard découvert de nombreux Hitchcock et qui a fait que c'est devenu mon réalisateur préféré. Seulement des films comme Obscession, Body Double et Blow Out ne sont aps à mon gouts des copies, ni des plagias mais de nouvelles oeuvres qui apportent autre chose, ce n'est pas du Hitchcock c'est du Brian De Palma. Tout ca pour dire que je dois beaucoup à ce film merveilleux, qu'est Body Double. Un mot sur la bande originale de Pino Donaggio, une des meilleurs de l'histoire du cinéma selon moi.
Oeuvre de la transgression ( un peu comme le fut Pulsions ), à la limite du blasphème pourrait on dire, Body Double marque la fin de la référence hitchcockienne et de l'hommage au maître du suspense pour Brian De Palma. Je parle de transgression dans la mesure où le meurtre nous est dévoilé de façon trop démonstrative et parfois poussive ( à la différence de Fenêtre sur cour, où le meurtre reste un véritable mystère tout au long du film, et n'apparaît pas aux yeux du spectateur: tel était le talent de maître Hitchcock ). Cependant, le scénario est intéressant car il reprend les thèmes de Fenêtre sur cour et de Vertigo ( très bonne scène où Jack file la mystérieuse voisine ) mais de Palma ne se contente pas de reprendre ses deux films matrices puisqu'il il y ajoute son style kitsch ( le travelling circulaire où Jack embrasse la voisine sur fond de musique sirupeuse ) et son ambiance érotique et baroque ( au reste, le thème de la pornographie apparaît comme légèrement vulgaire et gratuit ). Qui plus est, Craig Wasson n'est guère crédible dans son rôle d'acteur claustrophobe ( on retrouve l'inspiration d'Hitchcock avec Vertigo, film dans lequel Scottie est sujet aux vertiges : ici, Jack est donc claustrophobe ). Un petit De Palma qui se laisse regarder, mais sans grande conséquence...
L'hommage ultime de de Palma à son maître Hitchcock (et notamment à 2 de ses films "Sueurs froides" et "Fenêtre sur cour"). Un film d'une maestria inouïe qui comporte de nombreuses scènes d'anthologie. Un scénario embrouillé, du suspense, du sang (comme toujours chez l'ami Brian) et cette touche de romantisme preque kitsh qui donne un cachet incroyable à ce thriller. Un des meilleurs films de de Palma, pour sûr.
Acteur raté, Jake Scully perd son travail suite à une crise de claustrophobie, et dans la foulée sa compagne et sa maison. Au fond du trou, il accepte l'offre d'un collègue d'occuper temporairement un superbe maison, d'autant plus que la voisine d'en face se livre à un show nocturne des plus torrides... Avec "Body Double", Brian De Palma termine son cycle de reprises d'Alfred Hitchcock, dont il est le disciple le plus célèbre. Ici, l'intrigue reprend des éléments de "Rear Window" (le côté voyeur du héros) et de "Vertigo" (la faiblesse du héros allègrement utilisée par l'intrigue), pour mieux les détourner à sa sauce, et jouer avec le voyeurisme du spectateur. Car il n'est pas question ici de plagiat, mais d'adaptation, la patte de De Palma étant visible à tout les étages (esthétique très 80's, cadres maîtrisés, séquences baroques de claustrophobie, montages parallèles très efficace, et un meurtre particulièrement sanglant !). On notera également une plongée intéressante dans le milieu des acteurs fauchés, et également dans le cinéma X, et une BO new wave très sympathique. Dans le rôle principal, Craig Wasson nous fait bien ressentir sa vulnérabilité, et s'amuse par moment à jouer des sous-rôles volontairement excessifs. Au final, "Body Double" est un thriller original et qui a du caractère, sans compter de petites touches érotiques.
Quelle mise en scène! De Palma signe là un film terriblement bien ficelé et nous donne de bons gros frissons. Certaines scènes montrent tout le talent du réalisateur dès lors qu'il s'agit de faire monter l'angoisse chez le spectateur. Vous l'aurez compris, la réalisation est impeccable et totalement captivante du début à la fin. Bon ça reste assez spécial, mais pour peu que l'on aime les films angoissants avec un scénario intriguant, on se doit de voir ce film.
Ce film est tellement nul qu'il en est effectivement mythique! De Palma fait Scarface en 1983 et ensuite ça... L'acteur est la star des navets et l'oscar des acteurs lamentables et oubliés. La bande son vaut toutefois le détour, dans le même registre que le film. L'histoire est ridicule, comme tout le reste, la mise en scène peu convaincante. Mais Brian pourquoi!!! On t'excuse, on peut pas toujours être au top mais bon il fauit quand même pas descendre aussi bas trop souvent...
Un bon Depalma. Beaucoup de retournement de situation, un scénario tortueux et intelligent sur un sujet pas franchement évident. Même si on pouvaut s'attendre à encore mieux de la part du maitre, ca reste tout de même une belle réussite, surtout que Mélanie Griffith est particulièrement sexy.