Très bon thriller, vaguement inspiré de "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock, mais suffisamment éloigné du chef-d'oeuvre du maître du suspense pour ne pas en être un pâle copier-coller. L'esthète De Palma fait ici surface, "Body Double" étant une oeuvre très visuelle, à la manière d'un "Chinatown". Le scénario, très prenant, est proche de plusieurs des films antérieurs et postérieurs du réalisateur. L'intensité est omniprésente, avec notamment une scène de meurtre marquante. On regrettera néanmoins un final assez mauvais et bâclé.
Un des hommages les plus appuyés à son maître A. Hitchcock, cet exercice de style de B. De Palma s'impose indiscutablement comme l'un des standards de l'élève le plus appliqué du grand Hitch. Mise en scène d'un génie absolu qui multiplie les mouvements insensés et qui nous offre quelques séquences magistrales, au montage fin et avec des acteurs bien dirigés. Le hic dans cet hommage, c'est que certaines séquences (comme celle du meurtre, particulièrement pervers et choquant par ailleurs) sont un peu trop kitsch dans leur montage ou dans le jeu d'acteurs et qu'on a rapidement deviné l'objet du complot (même si on ne devine pas tout). Il n'empêche que que c'est un film brillant, qui propose une réflexion profonde et intéressante sur le miroirs aux alouettes qu'est Hollywood et sur ce que l'on voit (ou que l'on veut bien voir). Un film à voir et revoir afin de décortiquer en profondeur toutes les trouvailles de De Palma et décrypter sa grammaire cinématographique complexe et aboutie, ici à son meilleur niveau. D'autres critiques sur
En poussant jusqu’au risible son gout de recycler les éléments des films d’Hitchcock, allant plus loin que dans son "Pulsions", Brian De Palma est allé décrocher le Razzie du pire réalisateur. Sa façon de détourner les intrigues de "Sueurs froides" et de "Fenêtre sur cour" en une histoire aux atours érotiques et au suspense plat ne fait que mener son film vers un spectacle tape-à-l’œil ridicule. L’intrigue est en effet tristement prévisible et les effets de mise en scène sont mal utilisés dans une photographie kitsch comme les aime tant De Palma. Le jeu des acteurs sans intensité et la scène du meurtre avec un tueur à la tête en plastique armé d’une foreuse sont les deux pires éléments les plus frappants du peu d’intérêt de ce thriller mal alpagué. Seul le déhanché sexy de Mélanie Griffith et la chanson "Relax" peuvent donner au film le mérite d’être vu.
Aussi incompréhensible que cela puisse l’être, lors de sa sortie en salles, Body Double (1984) fut un échec cuisant pour le réalisateur, qui se vu même être nominé dans la catégorie du Pire réalisateur aux Razzie Awards alors que Melanie Griffith de son côté se retrouvait être nominé dans la catégorie du Meilleur second rôle féminin aux Golden Globes. Avec Body Double (1984), Brian De Palma prend le pari (risqué) de nous restituer une relecture kitch et érotico/sexy de deux films d’Alfred Hitchcock, à savoir Fenêtre sur cour (1954) & Sueurs froides (1958). Il en résulte un étonnant et tout aussi passionnant thriller façon "Hollywood Night", qui souffre il faut le reconnaître d’un scénario ultra prévisible mais qui sera sauvé par la mise en scène soignée du cinéaste et par la présence d’acteurs parfaitement dirigé. Dans le rôle-titre, on retrouve Craig Wasson (qui en fait certes trop, mais reconnaissons tout de même qu’il est la hauteur de son rôle) qui interprète un acteur de Séries Z qui souffre de claustrophobie. A la recherche d’un job (il vient de se faire virer du film sur lequel il travaillait), il chercher aussi un endroit où loger et c’est là qu’il se fait prêter un magnifique appartement surplombant le tout Hollywood. Il y découvre stupéfait que sa voisine s’adonne tous les soirs à la même heure à un strip-tease. Et un beau jour, en l’espionnant, il assiste impuissant à son meurtre. Lui qui en était devenu fou amoureux, se retrouve du jour au lendemain le suspect idéal. Aux côtés de Craig Wasson, on retrouve aussi Gregg Henry et la charmante Melanie Griffith. Ce qui nous bluffe ici ce n’est pas le scénario mais bel et bien la mise en scène qui nous offre tout au long de magnifiques cadrages comme a si bien l’habitude de faire Brian De Palma. On retiendra plus particulièrement la scène du baiser sur la plage filmé par le biais d’un travelling circulaire à 360°. Ajoutez à cela une très B.O signée par Pino Donaggio et notamment le titre "Telescope" (qui revient régulièrement lorsque le personnage principal espionne sa voisine au télescope). Pour la petite anecdote, le terme "Body Double" renvoi à une pratique très utilisée dans le monde la télévision et du cinéma, celui d’utiliser des modèles (ou figurants) lorsqu’il est nécessaire de faire des gros plans sur une main, un pied ou une paire de seins. Si l’acteur ou l’actrice principale n’a pas la morphologie adéquate, le réalisateur fait appel à une doublure (comme c’est le cas ici, notamment à la toute fin du film).
Alors qu'il vient d'essuyer un joli échec critique avec son remake de Scarface, Brian De Palma abandonne le drame cocaïnomane pour revenir au thriller hitchcockien... et se faire une nouvelle fois lapider par la critique. Il faut dire qu'avec Body Double, le réalisateur américain prend quelque peu le bâton pour se faire battre. Hélas très prévisible dès les premières minutes de bobine, l'intrigue du film s'essouffle très vite, ne laissant place qu'à une succession de plans léchés dignes du maestro de la caméra. Car si techniquement le film reste très agréable, sorte de soap éroritco-mélo enchaînant de nombreuses séquences mémorables (dont cette fameuse scène de danse sexy ou encore ce baiser filmé à 360°), le scénario est lui assez laborieux. Cette fois-ci inspirée de Fenêtre sur cour et de Vertigo, l'histoire nous entraîne à Hollywood où un acteur déchu cocufié espionne sa voisine exhibitionniste jusqu'à être témoin de son meurtre. Arrivés ici, nous entrons enfin dans le vif du sujet. Malheureusement, à force de détails criants et de certaines scènes de suspense ratées, le dénouement se devine très facilement, voire trop facilement et tout l'éclat du twist final tombe à l'eau. De plus, l'horrible interprétation de Craig Wasson en piètre rôle principal, celle de l'encore débutante Melanie Griffith ou du pourtant d'ordinaire excellent Gregg Henry plonge le film dans une sorte de ringardise peu reluisante. Ainsi, Body Double est peut-être l'un des films les plus sexy et les plus cultes de Brian De Palma mais demeure également l'un des moins réussis.
Du kitsch comme je les aime !!! Contenant une scène de baiser des plus romantiques (sur la plage), avec une ancienne miss USA vraiment magnifique. L'intrigue est bien ficelée, et les décors somptueux notamment la maison de Sam. Le voyeurisme est traité efficacement et la scène ou le personnage principal suit pendant près de 20 minutes Gloria Revelle est mythique !!! Du bon De Palma. Ce film reste dans nos mémoires, c'est le genre de films qu'on regarde jeune, et 20 ans plus tard il nous reste une ou deux scènes en tête sans se souvenir de quel film il est tiré. Et quand on le revoit, on se souvient de tout ! Pour moi c'est un film Culte, vraiment excellent
Un De Palma essentiel, Body Double avec le temps il vous colle encore plus à la peau et surtout dans votre esprit. Une maestria de savoir faire surtout pour la première heure. Intrigue, tension, voyeurisme. Nos plaisirs et désirs exaucées. Craig Wasson endosse parfaitement le rôle d'un petit acteur claustrophobe, ne pas oublier l'actrice Deborah Shelton qui fut je le rappelle Miss USA '70 et il y à de quoi, c'est l'attirance de la sexualité tout en splendeur. Retenir également le passage avec le célèbre morceau "Relax" de Frankie Goes to Hollywood.
J'avais vu ce film il y a quelques années et je viens de le re-visionner. Bel hommage que rend Brian de Palma au Maitre Hitchcock, en appliquant la plupart de ses recettes pour faire monter le suspense. J'ai simplement trouvé qu'il y avait un peu trop d'érotisme dans le récit, mais bon, les jeunes actrices concernées étaient agréables à regarder. Un très bon divertissement, même si ce n'est pas le meilleur de l'auteur.
Après le succès de "Scarface", Brian De Palma revient à son amour et son admiration pour Alfred Hitchcock en signant avec "Body Double" un exercice de style envoûtant lorgnant du côté de "Fenêtre sur cour". Soit l'histoire d'un acteur de seconde zone en galère allant habiter un moment dans l'appartement d'un copain et prenant goût à observer une superbe femme, se retrouvant sans le savoir au cœur d'une machination qui le dépasse. Virtuose, le film est néanmoins loin d'être parfait, un peu kitsch et un peu lent. Mais De Palma sait soigner l'ambiance qu'il dépeint et a un merveilleux sens de la mise en scène et de l'espace. Avec son amour pour le sexe et la violence, le cinéaste insère au film ce qu'il faut comme séquences marquantes (un meurtre complètement barré, un tournage de clip sur "Relax" de Frankie Goes to Hollywood), offrant au passage un rôle aussi sensuel que mythique à Melanie Griffith. Dommage qu'à ses côtés, Craig Wasson fasse un peu falot. Imparfait mais très envoûtant.
Voilà, De Palma est un grand metteur en scène, c'est indéniable: dans son film, tous les cadrages, les travellings, les zooms, les plongées et autres sont utilisés à la perfection, peut-être parfois de manière un peu trop excessive, mais jamais vraiment agaçante. La musique sied parfaitement à l'intrigue, à l'ambiance à la fois tendue et presque érotique, le scénario semble tout droit sorti d'une machine infernale, c'est très bien joué, les thèmes traités (le voyeurisme, le double-rôle, la manipulation...) sont nombreux... Formellement, c'est un grand film, quand bien même il n'échappe pas à un tout petit aspect de série B, sans doute due à ses personnages qui ont un peu vieilli. Mais bordel, De Palma sait créer des ambiances, mais ses films n'ont pas vraiment d'identité, l'ensemble sent un peu trop le fabriqué, et ne parvient pas à émouvoir, malgré son efficacité indéniable. C'est presque lassant de voir qu'avec autant de talent un réalisateur n'arrive pas à produire quelque chose de mémorable, de grand.
Un bon thriller plein de suspenses signé Brian De Palma pour l'écriture, la production et la réalisation !!! S'inspirant du voyeurisme d'Alfred Hitchcock pour "Fenetre sur cour", le metteur en scène incruste pas mal de détails dans l'intrigue comme il a su souvent le faire dans sa filmographie. Un acteur malchanceux dans le travail comme en amour souffrant de chlostrophobie se voit occuper un appartement de luxe par un ami en son absence qui a une belle vue sur la ville et notamment chez une femme qui fait un striptease à telle heure chaque jour en visionnant un périscope. L'homme est tellement obsédé par cette femme qui décide de la suivre la journée mais remarque un autre homme qui fait de meme de façon inquiétante. Polar sulfureux à la mise en scène bien structuré, parfois on se perd dans l'histoire notamment la dernière partie interrogative. Bonne interprétation de Craig Wasson (qu'on a trés peu vu au cinéma par la suite), Melanie Griffith, Greg Henry et les acteurs secondaires. A noter la participation du chanteur de "Frankies goes to Hollywood" avec le tube mémorable "Relax" dans une scène. Pas le meilleur film de Brian De Palma mais à voir.