Eric Bergkraut résume ainsi ses intentions : "J'ai demandé au Ministre russe de la Justice comment il expliquerait à un enfant en quelques mots les problèmes en Tchétchénie. Fier, il me répondit qu'il n'avait besoin pour cela que de deux mots : "terrorisme international"... Si c'est de cette manière qu'ils appréhendent la situation à Moscou, aucune solution ne pourra être trouvée. Je serais ravi que mon film puisse être sur les écrans russes, mon intention n'étant pas de faire de la propagande contre les Russes. Le conflit est une tragédie pour les deux peuples, et de chaque côté des atrocités ont été commises. Depuis le début, mon intérêt résidait dans le fait de savoir où et comment les Droits de l'Homme étaient représentés par le système international, si la morale et la “realpolitik” pouvaient cohabiter et si ce qu'il se passait aux frontières de l'Europe nous concernait... Si la mondialisation fait partie de notre mode de vie, pourquoi ne pourrait-on pas l'utiliser également pour la protection et l'application des Droits de l'Homme ?"
Né à Paris le 28 novembre 1957, Eric Bergkraut a quatre ans lorsque sa famille déménage à Aarau, en Suisse. A la fin des années 70, il intègre le conservatoire d'art dramatique de Zürich et commence à se produire sur les planches. Mais c'est à partir de 1988 qu'il réalise des reportages pour des journaux et la télévision. En 1991, il met en scène son premier documentaire Oggi siamo tutti un po' bene qui sera suivi de huit autres oeuvres, dont Voyage dans la mort et Le Continent K.
Coca, la colombe de Tchétchénie a été présenté au Festival du Film de Berlin 2005 dans la section Forum. Ce documentaire a par ailleurs été sélectionné aux Festivals de Tribeca, Brisbane, Oslo, Montréal, Bratislava, Amsterdam et Warschau.