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    Le Genou de Claire
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    Alasky
    Alasky

    348 abonnés 3 397 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 juillet 2024
    Quelques scènes et dialogues de ce film sont malaisants aujourd'hui à notre époque, et j'imagine qu'en 1970 cela devait l'être aussi mais d'une autre façon. Là on frôle le récit pédophile. Cela dit Brialy est classe, beau, excellent et malgré le côté ultra surjoué de l'ensemble, j'ai réussi à voir le film en entier...
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2024
    L'intrigue de Rohmer s'inspire de la démarche licencieuse et amorale des "Liaisons dangereuses". Jérôme est Valmont et Aurora est Madame de Merteuil, initiatrice et spectatrice d'un jeu de séduction que Jérôme doit mener auprès d'adolescentes candides. C'est, de surcroît, un façon de mise à l'épreuve pour le personnage qu'incarne Jean-Claude Brialy, tout près de se marier et qui semble tester la valeur et la réalité de ses sentiments en les confrontant à l'attirance que lui inspirent les jeunes filles, notamment Claire dont le genou focalise son désir.
    Pour autant, et en dépit que Rohmer insiste sur la beauté juvénile des ces jeunes filles en fleur, le film est une fantaisie sans cynisme, littéraire et cérébrale, où la diversité des attitudes amoureuses, illustrée par les différents protagonistes du film, s'exprime par des professions de foi et des échanges dialectiques très justes. L'intelligence du propos se manifeste alors tout à la fois sous une forme philosophique et ludique; elle est servie par une interprétation grâcieuse, naturelle et parfois sensuelle.
    Xavier VIRELY
    Xavier VIRELY

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2024
    Un très beau film, à regarder bien sûr avec la conscience de son année de sortie, au risque de trouver certaines scènes dérangeantes voir malsaines.

    Les jeunes actrices ne sont pas vraiment au niveau, mais c'est sans quand on les compare à Briali qui est exceptionnellement juste.

    Malgré tout, le film semble manquer d'ambition dramatique.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2023
    Il se passe pas grand chose et la différence d'âge entre les protagonistes est un peu choquante pour les mœurs actuelles. Reste des beaux décors, des dialogues surannés mais intéressants et bien interprétés.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 octobre 2022
    L'excitation par la distanciation et le fétichisme, tel est tout le propos du film.. La manipulation intellectuelle de ce protagoniste de 35 ans, sur des jeunes adolescentes dans le but de nouer une relation sexuelle acétique avec elles, est soutenue par un point de vue doublement distancié et doublement fétichiste sur la sexualisation du corps de ces adolescentes par Rohmer. L'auteur comme son personnage, fantasme (dans fantasme il y a distanciation) de très jeunes femmes, et manipulent le regard qu'elles ont sur elles même pour le détourner vers une liberté conforme au désire sexuel de ce dernier.

    Comme ces relations sont purement intellectuelles et donc ascétique, elles se vivent dans la chasteté et par conséquent, sont conformes à la morale (chrétienne et individualiste) selon l'auteur. Tel est la grande justification que nous fait passer Rohmer sur ses sentiments érotiques à l'égard des adolescentes. C'est également la grande justification du mouvement pédophile (dénoncé par ailleurs dans le "salo" de Pasolini par un des derniers plans du film) du début du 20eme. Mais heureusement, Rohmer s'arrête avant, il ne va pas au dessous de 16 ans.

    Mon point de vue est que la distanciation ne peut se justifier que lorsqu'elle est en parfaite adéquation avec la distanciation de l'objet (l'être humain) fantasmé. C'est à dire que lorsqu'il y a sexualité, il y a consentement et lucidité (définit par le rapport de maturité et d'expérience ainsi que par l'intérêt commun). Le consentement seul n'est pas valable, car sans lucidité, il est manipulable.. Mais ce n'est que mon avis.

    La mise en scène est un peu plus audacieuse que ses précédents films. Notamment lorsqu'il s'agit d'érotiser ces adolescentes, avec des procédés fétichistes (d'où le titre du film) aussi bien formelle que narratifs. Le cadre très romantique du film joue parfaitement avec les propos scénaristiques et scéniques, et renforce le point de vue très critique, cynique, de l'auteur sur l'amour homo-générationnel.

    Un film à regarder avec distance.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2022
    « Le Genou de Claire » est le cinquième des Six contes moraux de Éric Rohmer. A sa sortie en 1970, adolescent, j’avais apprécié ces discussions subtiles entre l’amour, l’amitié, la camaraderie… Cinquante ans plus tard, je trouve qu’il y a beaucoup de verbiage un peu intello et que finalement – si on y réfléchit - ce sont les adultes qui sont « immoraux » ! C’est Aurora (Aurora Cornu), romancière roumaine, qui pousse Laura (Béatrice Romand), la jeune fille de 17 ans de son hôtesse à Annecy, vers Jérôme (Jean-Claude Brialy), attaché d’ambassade à Stockholm qui doit bientôt se marier… pour étudier leurs réactions et avoir des idées pour terminer son roman en cours. De même c’est Jérôme qui un peu vexé de ne pas attirer le regard de Claire (Laurence de Monaghan), la sœur ainée de Laura, et qui n’apprécie pas son fiancé, va en quelque sorte essayer de « torpiller » son couple lors de la scène où Jérôme raconte à Claire qu’il a vu à Annecy son fiancé embrasser une autre fille, Claire de pleurer et Jérôme de la consoler en lui caressant le genou. Et puis on arrive à la fin du mois de juillet et tout le monde repart de son côté et finalement rien n’a changé dans la vie de tous ces personnages.
    De l’importance de l’âge et du vécu du spectateur qui visionne un film.
    A noter la présence d’un jeune débutant de 19 ans qui fera parler beaucoup de lui : Fabrice Luchini dans le rôle de Vincent, le copain de Laura.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juin 2021
    Comment Rohmer s'en sort il et je ne parle pas seulement de la réalisation des films mais aussi de la façon dont ils sont considérés comme des classiques. Le Genou de Claire n'a rien de significatif à dire sur quoi que ce soit. Non seulement ces personnages n'existent pas dans notre vie mais ils n'existent nulle part ailleurs. Comme souvent dans les films français le mot amour devient interchangeable avec passion ou le simple fait d'aimer quelqu'un au point qu'il devient inutile d'utiliser ce terme. La performance principale de Brialy dans le rôle de Jérôme donne l'impression que Rohmer lui a simplement crié les répliques avant de dire action. Nous sommes censé croire qu'il est attiré par tant de femmes y compris la belle écolière de 16 ans Laura. Si vous donniez une caméra une pellicule quelques lampes, un magnétophone, un stylo et du papier aux sept personnes qui passeraient devant votre porte même s'il s'agit d'une vieille femme avec un panier à provisions, de deux garçons de quatre ans, d'un clochard, de votre mère, du marchand de sable ou d'un détenu en fuite et que vous leur donniez deux semaines pour réaliser quelque chose. Ils reviendraient toujours avec quelque chose de plus intéressant, de plus engageant et surtout de plus significatif que ce film...
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Cinquième conte moral de Rohmer. Un badinage sentimental amusant et un peu pervers, porté par un Jean-Claude Brialy très vicelard.
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2021
    Eric Rohmer nous transporte en plein milieu des vacances estivales avec en toile de fond les bords du lac d'Annecy. Le lieu enchanteur est parfaitement propice à la séduction mais aussi à des réflexions diverses sur l'amour sous toutes ses formes. Jérôme (Jean Claude Brialy), 35 ans, futur marié, rend visite à une amie roumaine Aurora qui est écrivain. Ensemble, ils vont disserter sur l'amour, donner leurs points de vue sur le sujet. Par amusement, Aurora décide de lancer un défi à Jérôme: séduire la jeune Laura, 15 ans, fille de Mme Walter, l'hôtesse qui les accueille. Ce jeu lui fera comprendre que Laura ne l'attire pas mais c'est sa soeur Claire qui lui plaît et notamment son genou. Rohmer distille tout ce verbiage amoureux et ce bavardage romantique en une toile d'araignées des chemins possibles amenant au bonheur conjugal. Le style ampoulé et emphasé, presque théâtral, des dialogues rend l'ensemble très intellectuel voire philosophique. Du très bon cinéma à la française.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2020
    Annecy. That's enough. Evidemment ce sont de supers décors dans les quelles les personnages évoluent. Maintenant il y a un bien plus à en tirer. Jean-Claude Brialy et l'actrice jouant la belle sœur de Claire sont les raisons de bases selon mes 20 premières minutes de visionnage. Puis il faut rappeler, juste, Eric Rohmer. Il s'agit effectivement un bavard. Et il parle de ce que certains verrons aussi dans ma nuit chez Maud. En ce qui me concerne je suis un peu du même avis. spoiler: Mais il se trouve que tous les films de Rohmer se retrouvent dans tous les cas.
    Je ne saurais que trop conseillé ce film qui laisse facilement la possibilité de se retrouvé à travers son personnage spoiler: La timidité le définissant plus que l'on ne croit. Je pense que c'est ce qui donne toute la valeur aux scènes que l'on regarde. L'attirance le gênant il est normal de s'y reconnaître. Seulement de mots associé à une image que l'on se fait du personnage. Un homme attirant qui séduit facilement. Seulement il n'est pas aussi simple. On se rend compte que le personnage n'a pas la sensation d'être un séducteur et plus quelqu'un de passif par nature avec les femmes qu'il désire. Pourtant il dit évoluer et en tous ne parait pas être dans ses retranchements par rapport aux jeunes femmes l'entourant.
    Après je considère que le personnage dit ce qui est vrai. Mais l'on ne peut pas forcément le décréter par simple à priori mais surtout par comparaison avec soi même. Je ne suis pas sûre d'être très clair. En tous cas je trouve le travail accomplie comme d'habitude super intéressant. Que ce soit en ce qui concerne le traitement de l'image ou la partie scénario. Voilà tout.
    marmottedu77
    marmottedu77

    11 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    Sur les bords du lac Léman, Liaisons dangereuses entre Jérome, jeune diplomate de 35 ans, sur le point de se marier et deux petites jeunes femmes de 15 et 18 ans environ. Jérome est mis au défi par Aurora, une romancière, une vieille amie. Le ton est d'une liberté totale, et offre une sorte de libertinage par la parole. Mais comme souvent chez Rohmer, du moins, en ai-je l'impression, il s'offre une partie de pure masturbation intellectuelle. On le sent même un peu frustré, car on ne croit qu'à moitié que tout son désir se résume à une fascination pour le genou de la belle Claire. Vu avec les yeux d'aujourd'hui, ce Jérome passe quand même pour un mec bien lourd, assez exaspérant car un peu trop sur de ses forces. Mon personnage préféré, c'est la petite Laura, d'une grande maturité pour son âge, aux petits yeux rieurs, et qui forme un couple exquis, bien que fugace, avec le tout jeune Fabrice Luchini.
    ferdinand75
    ferdinand75

    548 abonnés 3 868 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2020
    Un très beau film de Rohmer une sorte de « Liaisons dangereuses » des temps modernes. M .Vermont est Brialy, absolument formidable (probablement son meilleur rôle), macho, avec sa barbe hirsute, dandy à la voix affirmée, qui va se marier dans deux mois, mais accepte le challenge de sa meilleure amie Mme de Merteuil / Aurora de séduire deux jeunes filles en vacances. L’action se situe au bord du lac d’Annecy, sublimement filmé par Nestor Almendros , dans une villa pieds dans l’eau, Un régal. Vermont veut bien séduire les JF mais sans passer à l’acte car il aime sa fiancée. La 1ere ,Laura participera bien volontairement à ce jeu, elle et jeune , 16 ans ,elle veut vivre un grand amour , se laisse courtiser , elle est cabotine et un peu coquine, elle le séduit, l'attire, on est dans les années 70 et les JF n’ont plus leur langue dans leur poche, d’où des dialogues très modernes, captivant et savoureux . Elle provoque son mentor aîné et l’emmène en ballade sur les montagnes Savoyardes ; Elle se laissera gratifier d’un très beau baiser fougueux. Puis les jours suivants se montre blasée. Vermont reporte alors son attention sur la 2e JF pourtant déjà casée . Et surtout devient vite obsédé par le très beau genou de Claire , souvent exposé au plein soleil . Cela devient donc son fantasme, presque Bunuelien, il vaut toucher ce genou, caresser cette merveille d’esthétique. Une opportunité se présentera, sur les bords du lac, juste ce qu’il voulait. Il racontera son aventure à Aurora, qui pourra ainsi écrire un roman. Les vacances sont terminées pour tous. Des dialogues délicieux, modernes, sur les jeux de l’amour et du hasard. Brialy exceptionnel. Les deux J filles agréables. A noter le 1er rôle de Fabrice Lucchini , jeune éphèbe , blondinet, mais on sent déjà poindre l'immense talent qui sera le sien. Un régal de film, au goût de bonbon acidulé, frôlant la perfection .
    San D
    San D

    71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 mai 2020
    une curiosité : conte philosophique sur un don juan version hippie qui manie l'art de la séduction ; un simple genou devient totalement érotique .........;
    guillebotis
    guillebotis

    3 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2020
    S'asseoir au bord du lac Léman avec Rohmer, c'est comme si on y était ! Que de justesse dans ce film qui dépeint ce qu'il n'est plus autorisé d'évoquer aujourd'hui sans risque d'être soupçonné du pire. Et pourtant, ce film nous invite à considérer sans censurer d'un trait rouge l'attirance platonique, dérivée, d'un homme presque mûr pour la grâce absolue d'une jeune femme. Les genoux de Claire sont en effet admirables et la caméra de Rohmer nous convainc que ce fétichisme-là n'est pas criminel.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2019
    Le Genou de Claire est le premier film de Rohmer dont j'ai entendu parler mais c'est le quatrième que je vois. Encore un été ensoleillé, mais cette fois-ci, le personnage principal est Jérôme, interprété par Jean-Claude Brialy, 35 ans, diplomate. Il cherche à vendre sa maison familiale dont il a hérité près d'Annecy, sachant qu'il a de grandes chances d'aller vivre à l'étranger avec sa fiancée qu'il doit prochainement épouser.

    Par un hasard tout à fait rohmérien, il rencontre une vielle connaissance, Aurora, qui va un peu troubler ses plans. Elle est écrivaine et loge chez une amie qui a une fille, Laura. Et cette dernière semble ne pas être indifférente au charme de Jérôme.

    Que faire alors ? Explorer, assouvir sa curiosité plus que son désir. Et s'enfermer dans les sempiternels débats en le faisant. Qu'est- ce que l'amour ? Ne vaut-il pas mieux rester seul comme le clame Aurora: "La solitude est le plus grand plaisir de ma vie actuelle et tu dis qu’il faut  vivre selon son plaisir." Mais le plus intéressant, ce sont les échanges entre Laura et Jérôme. Lui, homme de 35 ans, elle jeune adolescente mais qui montre un recul étonnant et une précocité habituelle chez Rohmer. "Au fond, je ne suis pas contente d’être amoureuse. Je tape des pieds, je ne m’intéresse à rien. Je le vis plus, ce n’est pas drôle du tout." En effet, pourquoi se mettre dans ces états ?

    Mais tous ces débats volent en éclat lorsque Jérôme voit Claire. Toute son attention se concentre sur son genou qu'il trouve parfait. Où lorsque tout le désir, toute l'obsession, toute la concupiscence se réduit telle une métonymie sur le petit genou d'une adolescente. Ce petit désir coupable mais en même temps tellement innocent, comment le gérer. Par le faux accident dans un geste rohmerien provoqué par Aurora ? Ou par une compassion forcée qui permet de l'assouvir ce désir. Comme le dit Jérôme, "Une caresse doit être consentie." Et lorsque le désir est ardent, il ne faut pas le perdre de vue. Mais obtenir ce consentement n'est pas une chose aisée, cela requiert une certaine habileté. Et c'est tout le jeu de l'amour, de la romance, de l'été. Il faut parfois être prudent, surtout avec de si jeunes filles, qui sont telles les nymphettes décrites par Nabokov dans Lolita. Mais parfois, il faut prendre des risques, et un peu forcer le destin. Et pourtant, à quoi servent tous ces débats alors que Jérôme avoue lui même la chose suivante: "Tous mes succès me sont venus par surprise. Le désir a suivi la possession."

    Hormis ces débats, ces dialogues, ce petit côté sulfureux, le Genou de Claire, c'est avant tout la naissance d'un désir irrationnel, d'une passion qui ne demande qu'à être satisfaite. La photographie du côté d'Annecy est merveilleuse, ainsi, certains plans sont de véritables enchantement, lorsque par exemple on vogue sur l'eau sur le lac. Le Genou de Claire provoque une émotion fugace, c'est en cela qu'il est précieux.
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