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    Le Genou de Claire
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 février 2012
    Toujours cette grande fraicheur à la Rohmer. L'ensemble est très beau et très bien écris.
    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 février 2012
    Comme les héros rohmériens, je suis partagé entre deux côtés. D'une part il y a l'ennui, de l'autre une joie intense. L'ennui vient du film - chiant comme un dimanche pluvieux -, la joie vient de ma relation au cinéma de Rohmer : nous venons de rompre, c'était mon dernier film avec lui ( pardon, j'ai utilisé le mot cinéma, il est en trop ici ). Je voulais voir plusieurs de ses films avant de juger définitivement. Je suis venu, j'ai vu, je suis déçu. Déçu parce qu'on m'avait dit que Rohmer était un des plus grands cinéastes français de l'Histoire. Pauvre cinéma français ! Etre associé à une telle absence de forme(s), de mise en scène, être confondu avec le théâtre ( non pas que je n'aime pas le théâtre...)...car au pire, Rohmer aurait mieux fait d'en faire, du théâtre. Il faut reconnaître que chez lui, il y a au moins quelque chose d'intéressant : la musique des dialogues. Il y a chez Rohmer un sens du rythme très intéressant, une manière qu'ont les mots de s'enchaîner qui s'avère agréable. Seulement, les mots ne sont pas intéressants. On parle beaucoup pour ne rien dire, ou alors pour dire des choses qui auraient très bien pu intéresser un public du 17ème siècle. Car c'est précisément ça le problème de Rohmer : il a trois cents ans de retard sur tout. Son cinéma est daté, et parfois je regrette que le septième art ait été inventé au 19ème siècle, me disant que s'il l'avait été en février 2010, Rohmer n'en aurait jamais fait et qu'il se serait concentré sur la littérature ou la scène donc. Mais il a choisi le cinéma et ça ne fonctionne pas, c'est plat, vain, c'est le degré zéro de la mise en scène. Loin de moi l'idée que le théâtre exclue la mise en scène évidemment, mais au cinéma le degré d'exigence est différent, et il me semle que Rohmer l'oublie un peu.

    Il y a cette fameuse phrase d'Hitchcock sur le mauvais cinéma qui n'est que du théâtre filmé, qui fait inévitablement penser à Rohmer. On a l'impression que sa caméra fait dans le prêt-à-filmer, que ni l'espace ni les corps n'intéressent l'homme. Ce qui l'intéresse ce sont les états d'âme de ses pauvres personnages qui ne savent pas très bien où ils en sont dans leur vie sentimentale. Ils hésitent, c'est ça l'amour pour Rohmer : de l'insatisfaction permanente. C'est très bien mais le problème réside dans l'incapacité à créer de l'émotion et à toucher le spectateur dans la mesure où la forme ne développe rien. Comment s'intéresser à des personnages quand la matière qui les entoure est flasque et repoussante ? Comment se passionner pour ce qu'ils sont quand ce qu'ils disent est d'une affligeante monotonie ? Ils souffrent, mais on s'en fout. L'amour est certes universel et atemporel, mais ça n'est pas une raison pour traiter le sujet comme on le faisait il y a quelques siècles. Le cinéma de Rohmer manque d'idées - ce que ses défenseurs appelleront de la simplicité -, de modernité - " un charme désuet " -, c'est un cinéma qui au sein de la Nouvelle Vague aurait dû faire figure de paradoxe : ça sent trop la naphtaline, c'est à l'opposé d'une certaine idée de la fraîcheur que pouvait représenter A Bout de Souffle ( wahou, je défends ce film, c'est dire ), c'est encore pire que le cinéma " de papa " français, contre lequel s'établissaient les Cahiers et ses critiques de l'époque. Dans le film, même les jeunes de seize ans semblent en avoir soixante-dix. Le choix d'une diction théâtrale et l'incohérence des dialogues - surécrits, surpensés - enlèvent toute jeunesse au film. Il n'y a là aucune modernité, c'est un monde bourgeois fermé sur lui-même, sans aucun repère social. Ca n'est pas un hasard si Rohmer filme souvent des lieux où la modernité est absente : campagnes, plages, montagnes, forêts. Comme si le contemporain n'avait pas sa place ici.

    Il y a cet examen que l'on fait chez le médecin, quand il nous tape le genou pour tester son réflexe. Si le film de Rohmer passait ce test, il ne bougerait pas, parce que le genou de Claire est inerte, vieux, déjà un peu mort.
    J'ajoute que s'il vous venait à l'idée de me torturer, inutile d'appeler Jack Bauer, montrez-moi deux films de Rohmer d'affilée, je ne tiendrais pas longtemps.

    Un des meilleurs films de son auteur.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2011
    Que dire? Ou plutôt que reprocher? Rohmer est décidément un artiste, et par n'importe lequel! Car tout dans ce film, et comme tous les autres à vrai dire, est significatif de son cinéma, mais là c'est vraiment l'osmose parfaite ou presque. Entre les dialogues à la fois personnels, intimes et pertinents, ces amourettes ambiguës et aussi vaines que sincères, ces personnages tous plus réels les uns que les autres (et formidablement interprétés, grande performance de Jean-Claude Brialy notamment), cette ambiance légère, fraiche, et ces décors naturels qui ne font que magnifier l'ensemble, on ne peut être que touché par la grâce de ce "Genou de Claire". Assurément un grand film.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 août 2011
    Un tres tres bon Eric Rohmer. Même l'un de ses meilleurs... Film sans réelle intrigue, sans réelle histoire, seulement des personnages, d'un naturel touchant et d'une profonde sincérité (naturellement, c'est ca le cinéma de Rohmer). Un film d'une grande pureté, transmettant admirablement de nombreuses émotions diverses. "Le Genou De Claire" est un film sublime, tres tres émouvant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2011
    Luchini qui tient un petit rôle dans le film parlait (si je me souviens bien), de ce film, comme d'un jeu érotique pour savoir si oui ou non le personnage principal attiré par le genou de Claire, va la mettre dans son lit ou non. Alors j'ai été déçu, sans doute car je m'attendais à ça justement, voir un personnage masculin totalement tiraillé par ce genou et ce dilemme, tromper sa femme ou non. Alors qu'en fait Claire débarque très tard dans le film, et la question se règle assez "facilement". Il n'empêche qu' on a droit à des très belles pensées, par exemple le moment où le copain de Claire pose sa main sur ce fameux genou, le personnage principal, dont le nom m'échappe, arrive à nous faire sentir son agacement de voir un geste aussi banal et vulgaire sur un si beau genou. Et je trouve ça merveilleux, je dois le dire. Le côté jeu amoureux, on tente de séduire l'autre a lui aussi quelques petits côtés très jouissifs, ainsi que la scène clef du film, sous la pluie, tout à la fin, touchera, ou ne touchera pas le genou de Claire ?
    Et ce que j'adore aussi chez Rohmer se sont les fins, très brutes j'ai l'impression. Ici je la trouve très bien choisi, elle dégage vraiment quelque chose, malgré que ça soit loin d'être mon Rohmer préféré.
    Rohmer c'est pas quelqu'un qui raconte quelque chose d'inutile, j'aime ça aussi chez lui, ainsi on a que les scènes essentielles à la compréhension de l'histoire, pas de scènes où justement il ne se passe rien, du coup dans le découpage narratif de l'histoire on peut avoir avec une scène qui dure 10 secondes, on a vu ce qui se passait d'intéressant ce jour là, on passe à la suite, il ne va pas chercher à justifier cette scène en brodant, non directement à l'essence même. C'est une vision assez intéressante.
    Du coup j'ai pas détesté, et j'ai plutôt aimé, malgré ma déception.
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2009
    Très agréable. Un film qui repose sur des dialogues intelligents mais aussi sur le timbre de voix de Jean-Claude Brialy. C'est assez envoûtant. En revanche, le style Bee Gees c'est pas classe. Heureusement que cette mode de la barbe Ben Laden et des habits moulants avec pattes d'ef pour les pantalons est passée. Merci maman de m'avoir conçu en 1979 et pas avant, promis je n'oublierai pas (pour une fois) de te souhaiter bonne fête dimanche...
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2009
    Le Genou de Claire est une oeuvre troublante et d'une profonde beauté. Le récit de ce conte moral est celui d'un désir pratiquement platonique, d'un désir qui ne peut décidément se concrétiser qu'à travers la parole. Il n'est d'ailleurs pas nouveau chez Rohmer de voir des personnages ayant le verbe facile : les héros de son univers sont pour la plupart de grands enfants qui verbalisent, des êtres plein de contradictions et d'afféteries frisant l'incongruité. Mais ici, leur maladresse existentielle trouve toute sa raison d'être : le sujet du film de Rohmer est bel et bien l'importance du geste, celui qui fait charnière entre la volonté d'agir et l'acte en lui-même. Le genou de Claire, sorte de pôle magnétique inaccessible, fruit de l'obsession fétichiste du protagoniste ( surprenant Brialy ) est un punctum exemplaire, un de ces détails purement emblématiques du cinéma de l'affect. Nous ne sommes donc pas tout à fait dans l'intellect absolu : Rohmer parvient à créer un film sensible, un poème cinématographique visuellement proche d'un métrage de Ozu ( photographie magnifique, presque chatoyante ). La manière dont il utilise en permanence le panoramique est remarquable : les mouvements de caméra épousent les personnages, comme pour les toucher à distance. Tout est dans le titre : Le Genou de Claire, c'est le film d'un lien, d'une articulation entre deux mondes. Celui d'un geste décisif. Beau et profond.
    SebD31
    SebD31

    89 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2009
    Un trentenaire aimant plaire aux femmes, est obsédé par le genou d'une jeune fille. Rohmer, cinéaste intellectualiste, à partir de cette histoire simple, va développer les méandres de l'âme humaine. Un film relevant du génie tout simplement !
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2008
    Un marivaudage subtilement mené où le personnages décident de la finalité de l'intrigue et des rebondissements à venir : ils font l'histoire en même temps que nous voyons le film !
    On peut reprocher un ton "trop" léger, mais le charme du genou de Claire vient principalement de cette atmosphère très détendue de vacanciers aisés.
    Un des grands plaisirs du film est l'interprétation de Brialy, et les débuts de Luchini, qui est déjà "fidèle à lui-même" .
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    295 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2008
    S'il s'agit là d'une sorte de jeu qu'organise Brialy avec sa femme, nous nous retrouvons "soufflés" par ce dénouement un peu facile, et cette galerie de bourgeois ayant un point de vue élégant & convenu sur tout est de toute façon très peu surprenante : De quoi préférer Russ Meyer !..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juin 2007
    un grand film dialogué à merveille et interprété magistralement par brialy. que du plaisir!
    groil-groil
    groil-groil

    92 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les " Six contes moraux " d'Eric Rohmer sortent en dvd pour le bonheur de chaque cinéphile. " Le Genou de Claire ", cinquième conte datant de 1970, est un émerveillement en tous points.
    Présenté sous la forme d'un journal intime, cette chronique douce et éphémère d'un mois de juillet narre le quotidien de quelques vacanciers en villégiature au bord du lac d'Annecy.
    Jérôme (Jean-Claude Brialy) va se marier dans un mois et s'amuse, à la demande d'une amie romancière toujours à l'affût d'un nouveau sujet, à séduire une jeune adolescente. Il s'en sort bien, avec le recul nécessaire et sans se mouiller, jusqu'au jour où apparaît Claire, la demi-soeur de sa proie qui le fera se prendre à son propre jeu. La tentation est grande, l'émoi de plus en plus présent, et Jérôme va cristalliser son désir sur le genou de Claire, sur lequel il mettra un point d'honneur à poser sa main...
    Autour de ce marivaudage d'apparence légère, Rohmer parvient à construire un film extraordinaire, d'une beauté pure et inaltérable. Il sait comme personne filmer ses personnages à la manière d'un naturaliste, dans une approche quasi documentaire, tout en leur faisant jouer des textes écrits à la virgule près, d'une grande valeur littéraire. Et ces points, semblants antagonistes, fonctionnent pourtant magnifiquement ensemble, créant un style inédit, la " rohmer's touch ".
    Le chef-d'oeuvre est accompagné sur le dvd de " La Cambrure ", court-métrage anecdotique de 1999.
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