La Cité de la peur : les secrets du tournage

Les Nuls proposent initialement La Cité de la peur à Claude Berri, qui avait déjà côtoyé le groupe sur Canal+, mais celui-ci refuse, jugeant le film "un peu débile". Finalement, le film est confié à Alain Berbérian qui réalisait déjà les clips de fausses publicités et les parodies de bandes-annonces du trio comique.

Le générique de fin contient une multitude de clins d’œil. Par exemple, les alias des superhéros américains Spiderman et Batman, Peter Parker et Bruce Wayne, sont inscrits aux côtés de ceux des acteurs du film. Sont également cités et remerciés les acteurs qui ont « accepté de mourir pour le film », comme Tchéky Karyo, Jean -Pierre Bacri, Daniel Gélin et Eddy Mitchell. Le générique signale également la présence d’un certain « Tom Crouze » sur le tournage, mais qui aurait été coupé au montage…

Valérie Lemercier, qui joue la veuve éplorée du premier projectionniste assassiné (Tchéky Kario), a un jour oublié de se rendre sur le tournage. Sa sœur, Aude, était stagiaire sur le film et l’a donc remplacée au pied levé. Cette « doublure » figure sur quelques plans du montage final.

Le nom du personnage d’Alain Chabat, Serge Karamazov, est une référence au roman de l’écrivain russe Dostoïevski. Elle sert de « running gag » tout au long du film, puisqu’à chaque fois qu’il se présente, le personnage précise : « Aucun lien, je suis fils unique ».

Avant d’être assassiné, chaque projectionniste prononce une phrase en rapport avec la mort, comme « J’y crois à mort » (Tchéky Karyo) ou « C’était mortel aujourd’hui ! »(Eddy Mitchell).

Le nom du personnage de Chantal Lauby, Odile Deray, est une référence à Gilles de Rais, l’un des plus célèbres tueurs en série français : en effet, il a inspiré le conte de Barbe Bleue.

La Cité de la peur contient de nombreux clins d’œil à plusieurs films cultes, dont certaines scènes sont parodiées, comme Basic Instinct de Paul Verhoeven avec la scène de l’interrogatoire d’Odile, ou Pretty Woman de Gary Marshall, Terminator de James Cameron, Point Break de Kathryn Bigelow…

Le film a été tourné en juillet, en grande partie à Cannes, mais en dehors de la période festivalière. Il a donc fallu recréer l’ambiance du Festival. Par exemple, pour les scènes tournées dans la salle des Arcades, Alain Berbérian a affirmé que plus de 800 figurants étaient présents. Les Nuls ont aussi convié plusieurs invités de marque à faire une brève apparition lors de la scène de la sortie de la conférence de presse : le réalisateur Michel Hazanavicius, l’actrice Rosanna Arquette, Pierre Lescure, directeur général de Canal + à l’époque, James Cameron, le journaliste Thomas Hugues et le chanteur Dave.

La chanson « Carioca » chantée par Alain Chabat et Gérard Darmon, est une parodie de la chanson thème du film américain éponyme de 1933, réalisé par Thornton Freeland. Le numéro y était dansé par Fred Astaire et Ginger Rogers.

Fidèles à leurs habitudes télévisuelles, les Nuls ont inclus une fausse publicité, parodiant la marque partenaire du Festival de Cannes, Renault. Ils se mettent en scène montant dans la "Safrane de Reneault". On peut lire, à la fin du clip : "Offre valable dans la limite des stocks disponibles vu que y en a que une."

Gérard Lanvin devait participer au film, mais en a été empêché par une blessure, comme le précise avec humour le générique de fin : « Gérard Lanvin, coupé au tendon ».

Bruno Carette, membre décédé du quatuor des Nuls, fait une apparition posthume, dans son personnage de l’émission Nulle part ailleurs, Misou-Mizou

Ce n’est autre qu’Alain Chabat qui joue le tueur communiste de « Red is Dead ».