Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Seb De Niro
44 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 12 août 2024
2ème film de Peckinpah (et co-écrit), il s'agit d'un western tourné dans les montagnes californiennes. Intrigue sympa, belle représentation du village minier perché en altitude. Apparitions de L.Q Jones et Warren Oates.
Ce 2ème film de Sam Peckinpah réunit les 2 excellents acteurs que sont Randolph Scott et Joël McCrea dont les personnages sont liés par une belle complicité, ayant partagé beaucoup de choses dans le passé avant de prendre des chemins différents. Le scénario les rassemble (ainsi que Ron Starr) pour convoyer de l'or, chacun ayant une idée bien fondée sur l'issue de ce travail. L'intrigue sera étoffée par une histoire mettant en scène Mariette Hartley, qui mènera cette bande à affronter un clan de 5 frères crapuleux, les Hammond. La réalisation de Peckinpah est sans reproche, les paysages sont comme toujours bien filmés et certaines scènes sont marquantes comme celle du mariage, qui est presque cauchemardesque, ou bien encore le "duel" à 5 qui en jette. Un excellent western donc...simple et efficace et qui ouvre à l'époque la voie au style crépusculaire, qui atteindra son paroxysme avec " La horde sauvage" du même réalisateur.
Un film atypique pour Peckinpah, loin de ce qu'il fera après. Un western nostalgique d'une certaine époque, mettant en scène de vieux acteurs comme McCrea et Randolph Scott, tourné dans des décors naturels.
Encore un film crépusculaire qui met en scène deux acteurs accoutumés des westerns (séries B) : Randolf Scott et Joel MacCrea. Le démarrage du film est un peu laborieux mais il va trouver sa pleine puissance quand les deux protagonistes vont se trouver confrontés à la mine ouverte à une bande de frères qui préfigurent ce que seront les salauds des films « spaghettis » : crasse, veulerie, perversité, vice… Dans un univers de brutes épaisses et de pervers, la jeune oie blanche, Mariette Hartley, est une proie bien facile pour les frères Hammond. Du père tyrannique et fanatique, elle passe à la fratrie déviante. Son prétendant n’est autre qu’un des acteurs principaux de la série western culte « Le Virginien ». Le final est assez réussi avec un épilogue tragique et spectaculaire. Un bon film, un peu inégal, noir par moment, avec des personnages ayant presque tous leur part d’ombre, mais qui se termine avec brio et panache (... avec qui ?). Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Un ancien shérif, désormais poussiéreux, accepte de convoyer une cargaison d'or à travers une route dangereuse, depuis la mine vers la banque. Sauf qu'il ignore que le danger ne viendra pas des bandits. Mais plutôt de son ami et associé, qui a décidé de récupérer l'or à son compte. Et des mineurs eux-mêmes, avec qui ils s'embrouilleront... Il s'agit de l'un des premiers films de Sam Peckinpah, et le réalisateur livre déjà une œuvre à la fois nostalgique et amère, voire cynique. En effet, "Ride the High Country" propose un réflexion sur l'honneur, la vieillesse, l'amitié, et ce que l'on retient de sa carrière quand on arrive au crépuscule de sa vie. Mais de manière sombre, à l'image du personnage de Randolph Scott, prêt à trahir son vieil ami. Et puis il y a cette évocation du monde guère flatteuse. L'Ouest hors de la ville semble divisé entre l'univers ultra puritain et rigoriste des quakers, et la débauche des mineurs. Jusqu'à avoir une séquence de mariage dans une maison close, qui vire à l'orgie ! Un propos relativement violent pour 1962. Cependant, la mise en scène est assez plan-plan, surtout comparée aux futurs films de Peckinpah (ses fameux ralentis et montages entre-mêlés ne sont pas encore là). Et la musique n'a pas toujours bien vieillie, apparaissant un peu pompière aujourd'hui. "Ride the High Country" repose néanmoins sur deux vétérans de standing, Randolph Scott, Joel McCrea. Dont il s'agira du dernier film pour le premier, et l'un des derniers pour le second.
Un film culte, comme on dit, moins par son honnête facture que par sa symbolique d’un western cloturant l’ère glorieuse du western, alors que va sortir les premiers westerns spaghettis qui vont renouveller le genre. Ambiance crépusculaire, avec deux vedettes vieillissantes qui traînent le mythe de l’aventurier de l’Ouest intègre, pas toujours, mais raté et désenchanté. Mise en scène magnifique, décors naturels somptueux, ryhthme lent, clichés d’une autre époque. Tout réussit à en faire un beau film de fin d’époque.
Le héros va s’enquérir de multiples tâches sur le chemin de l’or: sauver une jeune fille, faire du jeune homme un cow-boy honnête, et remettre son ami sur le bon chemin. Très bon western qui met en avant le respect et l’honneur de la femme qui semblait pourtant bien écervelée mais qui donne justement le ton grave et solennel à cette histoire. Les trois personnages sont différents à la fin du film.
13 726 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 23 août 2021
Le premier grand film de Sam Peckinpah! Formidables de complicitè, Joel McCrea tourne aux côtès de Randolph Scott dans un genre qui a bien vieilli depuis "Buffalo Bill" (1944), "Carson City" (1952) et consorts! Le temps du Grand Ouest amèricain est rèvolu et nos deux hèros fatiguès n'ont plus vingt ans en puisant dans leurs faiblesses! Le futur rèalisateur de "The Wild Bunch" leur fait porter leur âge avec magnificence, les sublime dans l'affrontement final avec les frères Hammond! Peckinpah - comme Leone et David Miller (cf. "Lonely Are the Brave") - enterre dèfinitivement le western où le mythe n'a plus sa raison d'être! On serait même tentè de dire que Peckinpah dètruit le genre sans le moindre scrupule! A l'arrivèe, c'est crèpusculaire, amer, touchant et inoubliable, servi par la beautè rousse de Mariette Hartley et la musique splendide de Bassman, l'une des victimes du maccarthisme! Un western majeur...
Les années 60 marquent le déclin du western classique qui avait régné en maître sur le cinéma américain pendant plusieurs décennies. En 1962, Sam Peckinpah illustre cela avec son second long-métrage de cinéma : Coups de feu dans la sierra. D’un point de vue formel, le film reste très classique et nous sommes loin du style de mise en scène que le cinéaste développera à partir de La Horde sauvage : on n’y trouve ni effusion de sang ni ralenti ni l’ambiance mortifère qui caractérise généralement ses films. Cela n’empêche pas pour autant le cinéaste d’offrir une réalisation très juste trouvant son point d’orgue dans l’affrontement final excellemment mis en scène. Mais c’est d’un point de vue narratif que le commencement de rupture avec le western traditionnel se crée. En effet, nous sommes dans une vision moins idyllique de l’Ouest où les hommes ont tendance à être violents avec les femmesspoiler: (Elsa est maltraitée par son père et surtout par Billy, son petit ami, et les copains de ce dernier) et où la gente masculine, à l’image du cinéaste connu pour être porté sur la boisson, est constituée de beaucoup d’ivrognesspoiler: (même le juge célébrant le mariage en est un) . Presque trente ans avant Impitoyable de Clint Eastwood, Peckinpah illustre cette déliquescence de l’Ouest en mettant en scène deux personnages principaux vieillissantsspoiler: (Steve Judd a ainsi la vue qui baisse bien qu’il fasse en sorte que cela ne se sache pas) et met à mal les valeurs héroïques que les héros du genre ont souvent incarnéesspoiler: (Westrum trahi son ami Steve mais se rachète tout de même à la fin). En accord avec ce discours, il n’est donc pas surprenant que Peckinpah choisisse de faire mourir son cowboy s’étant comporté avec le plus de droiture . Ainsi, s’il est loin d’être aussi révolutionnaire que La Horde sauvage, Coups de feu dans la sierra reste un très bon western assez moderne pour son époque et qui devrait plaire à tous les amateurs du genre.
Avis personnel. Western routinier on ne peut plus classique, avec ses bons et ses moins bons côtés. Deux gloires vieillissantes dans le rôle de durs expérimentés font trio avec un jeunot qu'on "virilise" de quelques coups de poing, un transport d'or et les convoitises qu'il engendre, la bonne jeune fille innocente et son papa sentencieux, les vilains garçons qui s'en prennent à la pauvre jeune fille innocente, la bordelière extravertie et ses filles et, bien sûr, les bons vont triompher, les méchants seront punis et on aura même le héros qui aura droit à une fin héroïque. Ce n'est pas "THE" western au souffle dévastateur mais les amateurs du genre peuvent y trouver sans surprise ce qu'ils attendent.
Un classique mais qui a tout du western moderne. On passe un moment avec des légendes de l'ouest vieillissantes, qui ont besoin de lunettes, qui ont des rhumatismes, qui ont un code d'honneur que les jeunes ne comprennent pas, un sens de la justice et une droiture qui en fait presque des gentleman cowboy ! Le film est plaisant pour ses décors mais aussi et surtout pour ses comédiens, même si ils n'ont pas la réputations d'un Wayne, ou d'un Stewart, ils restent de sacré acteurs avec une carrière impressionnante. Quant au réalisateur, il signe son second film et entrera dans l'histoire avec ce genre indémodable qu'est le western avec la Horde Sauvage.
Un sublime western crépusculaire et désenchanté dans lequel Sam Peckinpah s'attaque à la mort de l'Ouest et de ses légendes à travers le portrait d'un ancien shérif fatigué.
Deuxième réalisation de Sam Peckinpah après le fiasco de son New Mexico l'année précédente, Coups de feu dans la Sierra montre quelques progrès de la part du cinéaste, mais sans encore atteindre un niveau satisfaisant. Deux antihéros vieillissants et nostalgiques de l'ancien temps, celui de la ruée vers l'or et des cow-boys valeureux et intrépides, s'engagent dans une mission périlleuse à travers la sierra afin de transporter un convoi d'or d'une valeur de 250 000 dollars et le confier à une banque locale. Dès le début du film, à l'issue de la course, la victoire du dromadaire sur le cheval donne le ton, symbole d'un temps nouveau dans lequel Gil Westrum (alias Randolph Scott) ne s'identifie pas, tout comme le contraste entre l'automobile Phaéton et le vieil homme solitaire sur sa monture. Mais pour tenter de se respecter soi-même, adage que Westrum avance à la fin du film, notre las héros tourne le dos aux petits boulots dans l'espoir de se forger un confortable pécule. Mais nouvelle désillusion : la valeur du convoi est en réalité bien inférieure à la première estimation. Et cette mauvaise surprise ne fera qu'accroître une tension déjà croissante entre les deux vieux compères. Mais fort heureusement, la tendresse d'un jeune couple qui se découvre et la renaissance dans l'adversité d'une amitié perdue entraîneront les deux hommes vers l'esquisse d'un passé retrouvé. A la distribution, les deux acteurs principaux sont autant sur le déclin que les deux personnages qu'ils interprètent. Randolph Scott participe ici à son dernier film spoiler: et réalise une sortie émouvante avec la mort de Gil Westrum. Idem pour son acolyte, Joel McCrea, dont il s'agit de la dernière apparition notable. Enfin, à une époque où la défense des droits des femmes est devenue un enjeu social essentiel, ce film en est l'antithèse. On ne peut que compatir à la douleur et aux mésaventures de la pauvre Elsa Knudsen, qui peine à se défaire de l'autorité tyrannique d'un père dévot et qui, lorsqu'elle y parvient enfin, se retrouve mariée à un homme immoral prêt à l'offrir à ses complices. Un rôle que Mariette Hartley incarne avec précision et justesse. Ce sera donc une note en-dessous de la moyenne pour un western crépusculaire qui tombe, par moments, un peu trop dans le cliché du "c'était mieux avant".
Magnifiquement filmé et photographié, avec un scénario d'une immense richesse, Coups de feu dans la Sierra brosse le portrait d’une ancienne légende du Far-West en pleine déchéance, mais d’une dignité impeccable, admirable et pathétique à la fois. Joel McCrea y donne la performance de sa vie. Idem pour Randolph Scott. Tous les deux en fin de carrière, ils contribuent au poignant sentiment de nostalgie qui émane de ce très grand et beau western contenant déjà tous les thèmes que Sam Peckinpah développera plus tard dans sa carrière.