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Estonius
3 351 abonnés
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3,5
Publiée le 29 avril 2016
Regrettons d'abord le rôle raté (et ce ne rien de le dire tellement son jeu est exécrable) du jeune cow-boy (qui a d'ailleurs disparu de la circulation), mais aussi le caricaturisme excessif des personnages sinon ça se laisse regarder. McCrea et Scott sont plutôt bons. Et puis quand même cette scène du mariage, il fallait oser !
Pour son deuxième film, Sam Peckinpah nous offre une belle réalisation. Un western de qualité aux paysages somptueux tournés en décors naturels dont les deux rôles principaux sont tenus par deux grands acteurs du cinéma (R.Scott prendra sa retraite avec ce film). Ce long-métrage préfigure l'œuvre de Peckinpah et de ses westerns crépusculaires sur le déclin du grand ouest, ces cow-boys devenus tous aussi mauvais les uns que les autres, la violence omniprésente ou encore la perte des valeurs morales et l’appât du gain (cf. le cowboy Gil Westrum et son apprenti, prêt à trahir son ancien ami - campé par Joel McCrea - pour lui voler les quelques grammes d’or qu’il doit transporter pour le compte d’une banque). Dans celui-ci, on ressent très bien la nostalgie de la "grande époque" du western à travers l'histoire de ces deux anciens justiciers fatigués devant faire face à la jeunesse intrépide et malveillante qui ne respecte plus rien, la scène du duel final représentant très bien cette idée. Malgré quelques longueurs dans la première partie, la deuxième, plus rythmée offre plusieurs séquences mémorables. Notamment celle du mariage où l'on reste scotché par cette violence animale de ces mineurs péquenauds et malpropres vis à vis de la jolie campagnarde... Le puritanisme américain y est bafoué par ces prostituées aux couleurs criardes - demoiselles d'honneur-, ce poivrot faisait office de juge et cette violence pour se disputer le "droit de propriété" de la jeune femme (considérée comme un bien mobilier). Sam Peckinpah réalise ici un western désabusé, modeste mais efficace, prémisse de ses chefs d'œuvre crépusculaires, notamment la Horde Sauvage ou encore Les Chiens de Paille .
S. Peckinpah, après un 1er film mal maîtrisé, décidait de s'affranchir des studios et offrait un duel de légende(s) entre J. McCrea et R. Scott, qu'il sortait de sa retraite par la même occasion. Un film qui contient déjà en son sein toutes les thématiques du cinéaste et qu'il ne cessera d'exploiter par la suite, que ce soit cette nostalgie d'une époque mangée par la modernité, la dualité des personnes, l'appât du gain, ce duel entre la fougue de la jeunesse et la force de l'expérience. Formellement, le film n'a pas encore cette radicalité mais ça n'en reste pas moins splendide avec une lumière naturelle qui sublime tous les plans, des acteurs au top, une façon de filmer la sensualité innocente des femmes qui frappe juste mais aussi quelques préoccupations avant-gardiste (l'écologie !!!). Un western crépusculaire au sens le plus pur de l'expression, avec des paysages automnaux sublimes. C'est du grand et beau cinéma, avec un scénario profond et dense, qui brosse quelques portraits plein de nuances. Les 2 acteurs principaux arrêteront leur carrière peu après, déclarant qu'ils ne pourraient jamais trouver mieux. Peckinpah réalisait ici son film le plus libre, le plus abouti, le plus calme presque et lançait véritablement sa carrière. D'autres critiques sur
voici un excellent western crépusculaire, qui annonce une décennie d'oeuvres du même acabit, et de nombreux chef d'oeuvres. les acteurs sont formidables, et les péripéties nombreuses. courez y.
Souvent considéré comme le premier western moderne d’une nouvelle ère, on est encore loin de la représentation violente et crépusculaire que l’on retrouvera dans les longs métrages que réalisera par la suite Sam Peckinpah. Pour sa deuxième mise en scène, «Coups de Feu dans la Sierra», est plutôt classique mais offre des beaux rôles de cow-boys vieillissants à deux vétérans du genre : Randolph Scott et Joel McCrea. Une histoire convenable, plaisante à suivre, non exempte de quelques longueurs mais plus intense sur la fin.
Nettement plus réussi que "New Mexico", "Coups de feu dans la Sierra" est à la fois le deuxième film de Sam Peckinpah mais aussi son deuxième western. Ce dernier ne présente pas de grosses surprises tant dans le scénario que dans la mise en scène même si on ressent les progrés de son réalisateur. Classique mais sympathique.
Ce deuxième film de Sam Peckinpah témoigne tout d'abord d'une maîtrise technique en nette amélioration par rapport au précédent western du réalisateur. La mise en scène est très correcte et la direction des acteurs bien meilleure. Sur un scénario simple mais efficace, l'américain livre une œuvre profondément nostalgique à travers le périple de deux anciens justiciers fatigués qui acceptent une mission de convoyage d'or. Campés par deux grands spécialistes du genre, Randolph Scott et Joel McCrea, particulièrement bien choisis pour de tels rôles (ce sera le dernier western de Scott), les dialogues tournent autour de la nostalgie du bon vieux temps et préfigurent ainsi une grande partie de l'oeuvre du réalisateur. Si la première partie du film est parfois un peu longuette, la seconde et l'affrontement avec une fratrie de péquenauds miniers retient très bien l'attention et offre quelques fusillades de bonne facture. Un western somme toute assez classique mais qui reste bien prenant.
Je crois que c'est le premier film qu'a réalisé Sam Peckinpah en 1962 mais il impose son style de cinéma un peu dérangeant qui fera sa gloire à l'avenir et le renouveau du Western dit violent !! Je dis dérangeant car la scène du mariage m'a un peu mis mal à l'aise. A part ça, le cinéaste met en scène deux stars du genre vieillissantes, Randolph Scott et Joel Mc Créa, pour une ballade transportant de l'or de la banque accompagné d'un jeune homme et d'une fille d'un fermier qui rève d'aventure mais inconsciente d'un monde masculin hostile. La vraie valeur de l'homme est le thème central de ce long métrage. La nature est belle comme souvent dans les Westerns de même que la musique qui accompagne le film. Randolph Scott et Joel Mc Créa sont excellents dans leurs derniers roles mémorables de même que les acteurs secondaires impeccables. Une œuvre à voir.
Après le désastreux New Mexico qui était son premier film et son premier western,le cinéaste Sam Peckinpah réalisa son second film ,Coups de feu dans la Sierra .
Cette fois- ci Peckinpah à bien compris la leçon,tout en faisant ce film de commande pour la M.G.M ,il réalisa les premiers pans de ses westerns avenir dont le premier serra réalisé trois ans plus tard:Major Dundee qui deviendra les prémices de ses autres films avec cette éternelle violence dont il serra le premier à filmer des scènes d'action au ralenties.
Si ce western n'est pas encore un chef d'œuvre ,c'est peut être du à une réalisation assez bancale, comme celle de la lenteur d'un vieux western classique avec deux bons acteurs dont un était un mythe et un touche à tout,Joel McCrea et l'autre une légende du western de série B,Randolph Scott dont certains avec lui sont des perles.
La rencontre du vieux monde,de deux aventuriers quinquagénaires qui ont connus la période de l'ouest sauvage avec celle du nouveau far-west,cette idée de donner un dernier soupire du western traditionaliste n'était pas mauvaise,mais fallait-il vraiment confié la réalisation à Sam Peckinpah qui n'était pas bien à l'aise avec les deux acteurs principaux lesquels racontent le bon vieux temps d'un Ouest très lointain.
La seule partie intéressante chez Peckinpah est l'arrivée de la petite escorte dans le camp des mineurs où Peckinpah se sentit le plus à l'aise avec ses potes comme Warren Oate son acteur fètiche,et le retournement de la situation entre les deux vieux amis,l'un serra toujours fidèle à la loi et l'autre la détournera,mais il aura un dernier sursaut vers la fin.
C'est le dernier western de Randy Scott, et bien sur son dernier film,il est reprochable que Peckinpah donna un sursaut de survit à l'un ,mais pas à l'autre,comme John Ford a réussi à le faire dans son avant dernier western testamentaire crépusculaire:L'homme qui tua Liberty Valance où les vieilles légendes de l'ouest ne meurent pas lesquelles sont devenues du passé,mais qui sont restées gravées dans nos mémoires,car c'était les premiers westerns classiques hollywoodiens ,jusqu'à leur apogée dans les années 50.
Une chose est sûre : les premiers films de Peckinpah sont le véritable contraire de ceux qu'il réalisa après le déclic de la Horde Sauvage ; nous avons affaire dans ce film à un traitement plus classique au niveau de la mise en scène, loin des fusillades au montage spectaculaire et aux personnages proche du grotesque. Néanmoins, le cinéaste évoque déjà les thèmes principaux de son genre favori. Il s'agit du dernier parcours de vieux cow-boys nostalgiques ( Scott et McCrea ), détachés du monde, dans un état obsolète, et très méfiants vis à vis de la jeunesse. Et c'est bien cette jeunesse qui est dénoncée, dans le personnage de Ron Starr et des frères Hammond, plongés dans une illusion de supériorité. L'héroïne doit aussi cacher sa féminité, par les cheveux courts, pour pouvoir mieux se fondre parmi un monde machiste, les autres femmes dans l'histoire n'étant que des prostituées. Le décor n'est plus sublimé par les couleurs des costumes et paysages, mais ce sont bien la crasse et la décrépitude qui s'imposent : les prospecteurs sont littéralement attardés, vicieux et violents, clairement éloignés du pur manichéen. C'est la mélancolie qui est la source du problème dans le film : le père déçu du monde qui ne jure que par la Bible, revenant aux fondements de la moralité humaine, et dans le dernier plan, McCrea regarde une dernière fois les montagnes, symbole de beauté de l'Ouest, geste clairement annonceur du puissant style de Peckinpah, qui participe durant les années 60 à la construction du western crépusculaire.
Le titre français aurait dû ajouter ‘’derniers’’ à ‘’coups de feu dans la sierra’’ car c’est vraiment le ton du film. Les deux grands acteurs sont fort bien choisis, ils se ressemblent dans leur jeu le plus souvent inexpressif. Peckinpath les a un peu bousculés, 63 ans pour Scott et 56 ans pour McCrea, ce sera le dernier film pour le premier et le dernier western important pour le second. Malgré de bonnes idées, ce western ne fait pas partie des grands. Sa première partie est bien trop molle et trop bavarde, l’entrée est grotesque avec Steve Judd et son air totalement ahuri sur un cheval trop petit pour lui, il se fait en plus d’emblée traiter de vieillard. Il faudra attendre l’arrivée à Coarse Gold, village retiré du monde qui vit comme en 1860, pour que le film décolle. Curieusement la mise en scène arrive alors pour remplir l’écran, elle ne cessera de s’améliorer (sauf le zoom, d'un goût douteux, prémonitoire aux films suivants, sur le visage ensanglanté de Joshua Knudsen) pour terminer de façon magistrale. Indiscutablement, il y a du talent chez Peckinpath. Nous ne sommes qu’en 1960, pourquoi a-t-il choisit de trop montrer la crasse, la laideur, le laisser aller et glorifier la violence libératrice dans ses westerns ? Ce genre s’y prête mal, les deux ne peuvent qu’y perdre. Les films de guerre ou d'espionnage lui conviennent mieux. Dans ‘’Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia’’, avec son acteur fétiche Warren Oates, Peckinpath donnera une réponse douloureuse à ses problèmes existentiels. Pour ma part, je crois que sans l’alcool et les drogues, Peckinpath aurait gagné 25 ans de vie et avec la sagesse de l’âge venu, il nous aurait gratifié de films somptueux.
Le réalisateur a bien progressé pour son deuxième film. Dans un premier temps on est un peu déçu au niveau du casting, ça joue moyennement heureusement les deux vieux chevaux de retour Scott et Mccrea retrouvent la flamme sur le final.
(VIDEO) Pas de faute de mise en scène. Pas d'erreur grossière de scénario - la récupération du cheval par Randolph Scott pourrait être une petite facilité. Interprétation incontestable. Décors grandioses. C'est violent. C'est intense. C'est beau ! C'est beau ! C'est beau !
Du très bon Western. Même si certains codes du genre sont bien respectés, Peckinpah sort du lot en glissant dans son film une certaine idée de la morale, un humour noir crédible et parvient ainsi à nous offrir un film multi-couches, très profond, avec pas mal d’interprétations à la clé.