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titusdu59
71 abonnés
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3,0
Publiée le 4 mars 2010
Un western moyen plus, avec de bonnes scènes d'action, et un dénouement final spectaculaire, mais qui pêche en tournant trop autour du personnage féminin, qui, au final, m'a irrité.
Si on laisse de côté New Mexico, parasité par un producteur, Coups de feu dans la Sierra est le premier vrai film de Peckinpah dont les oeuvres sont immediatement reconnaissables. Ainsi bien que l'on y voit certaines figures classiques du western (le juge soudard, la bagarre dans le saloon, le jeune cowboy chien fou), on y trouve aussi des éléments que l'on retrouvera dans ses films ultérieurs. On reconnait le ton crépusculaire qui est caractéristique de ses westerns, la première scène très inhabituelle pour un film de ce genre (une course entre des chevaux, un dromadaire et une voiture, une fine gâchette réduite à travailler dans une foire dans un déguisement ridicule de Buffalo Bill) et les deux anciennes gloires de l'Ouest annoncent dans un sens les porte-flingues de la Horde sauvage. La fusillade finale ressemble d'ailleurs à une version light de l'acte suicidaire de la horde quelques années plus tard. Les cinq frères Hammond et leur façon de "partager" une femme rappellent furieusement Les Chiens de paille. La scène finale de la mort de Joel McCrea sera reprise sous forme d'hommage par Sergio Leone avec la mort de Cheyenne dans Il était une fois dans l'Ouest.
Western de très bonne facture, quasi crépusculaire et avec un casting sans aucune tête d'affiche. Les thèmes maintes fois vu dans le genre western mais tout cela tient bien la route grâce à un scénario et dialogues très bien écrit. Pas mal de rebondissements, des fusillades à la Peckinpah, bref un classique.
Coups de feu dans la Sierra est un très bon western de la part de Sam Peckinpah. L'histoire est celle d'un marshall vieillissant qui embauche son ancien partenaire et un jeune acolyte, pour convoyer un chargement d'or. Doté d'un solide scéanrio de N.B. Stone jr, nous avons le droit à une mise en scène du réalisateur de La Horde Sauvage vraiment efficace, et ont sent d'ailleurs à travers ce film que l'ont était au début du western crépusculaire. La magnifique photographie est l'oeuvre de Lucien Ballard et contribue au succès de ce long métrage. Au niveau de l'interprétation, nous retrouvons de très bons comédiens, dont un Randolph Scott qui possède ici l'un de ses plus beaux rôles sur grand écran. Voilà donc un très bon western que je conseil a tous les fans de découvrir. 15,5/20
Sam Peckinpah est connu pour ses réalisations remplies de scènes de violences dont certaines sont restées dans l'histoire du cinéma (comme dans "La horde sauvage" ou dans "Chiens de paille"). Ici, le réalisateur, alors encore débutant (c'est son second long métrage comme réalisateur), propose un western de facture classique mais dont le propos est fortement teintée de nostalgie. Elle évoque la fin d'une époque, celle du far western. Les héros sont âgés et un peu fatigués. L'automobile fait son apparition dans les rues de terre séchées des villes champignons. Pourtant, si le héros est parfois branlant, il ne perd pas son sens de l'honneur et de ses devoirs qu'il a acquis en affrontant la dure loi de l'ouest sauvage. Ce sens de la justice restera intact et sera même transmis à la génération suivante. L'intrigue, bien qu'assez banale et parfois très convenue, accroche encore grâce à la réalisation serrée de Peckinpah. Le superbe photographie de Lucien Ballard y est également pour quelque chose.
Le dénouement et la morale de l'histoire valent effectivement le détour, mais le film s'attarde beaucoup trop longuement sur l'épisode du mariage sans lendemain. Globalement décevant.
Et si Sam Peckinpah, avant les critiques et le public américain, avait d'abord souffert de son peu de clairvoyance dans le choix de ses titres de film. Ce "Ride the high country" n'échappe pas à cette remarque générale… Et quel dommage ! Ce western tourné en 1961, au crépuscule de la grande tradition du western américain, marque un tournant dans le genre. Pas sûr que Sergio Leone ne se soit pas inspiré de celui-ci pour inventer le western spaghetti ! La scène du règlement de compte final où la caméra avance sur les personnages a des accents léoniens. Mis à part cette anecdote, le film vaut surtout par la réalisation brillante de Peckinpah. Les dialogues sont d'une richesse inouïe, alternant tour à tour l'humour, la gravité, la philosophie et la psychologie. Pour sûr, Peckinpah vise juste en réalisant ces "Coups de feu dans la Sierra". Dans sa quête des abîmes humains où les consciences se heurtent aux parois pleines d'aspérités du bien et du mal et où germent une fois encore les blés de la violence (la scène du viol est terrifiante !), le réalisateur de Chiens de paille et de La Horde sauvage est aidé par un trio d'acteur éblouissant. Randolph Scott, Joël McCrea et Mariette Hartley sont criants de vérité. Portés par un scénario exceptionnel, leur prestation se hisse vers les sommets. Un très grand western.
Coups de Feu dans la sierra est le parfait intermédiaire entre les "vieux classiques" et la nouvelle génération de westerns avec les Major Dundee, La Horde sauvage ... Le parfait intermédiaire car en introduisant de nouveaux éléments dans un western regroupant 2 géants du classicisme que sont Randolph Scott et Joel McCrea, Peckinpah annonce les nouveautés, annonce la "mini révolution" du western qu'il a l'intention de mener. On retrouve le anti-héros, le " méchant-bon " associé ici à un pur héros classique avec le personnage Steve Judd, vieux briscard droit dans ses bottes "cherchant à mourir la conscience tranquille". Ainsi le caractère du héros évolue, les lieux aussi avec le mariage dans "l’hôtel de passe", la manière de filmer aussi, on s'attarde sur des détails en faisant saliver le téléspectateur, avant la bagarre finale Peckinpah s'attarde par exemple sur la peur des poules ... malgré tout notre grand Sam conserve pas mal d'éléments du western classique pour bien réussir son mélange : le stéréotype du héros avec McCrea, la question de l'honneur : " J'ai dit on sort ! Et l'honneur de la famille vous en faites quoi ??", de la nécessité de mourir en héros et à la loyale : "face à face et à mi-distance", Peckinpah se régale à notre plus grand plaisir car le tout est très réussi, le début du film peut paraître un peu long mais on se prend vite au jeu. Ce western crépusculaire montre la fin d'une époque, la fin du Far West, l'arrivée de l'automobile, des fusils à répétition plus sophistiqués que la winchester, le début du melting-pot à l'américaine dés lors que le territoire est pacifié des Indiens ... qu'il est loin l'ouest sauvage, loin aussi pour nos deux héros qui s'efforcent de vivre dans le présent mais mentalement tous deux vivent dans le passé. La fin est presque prévisible quand on connait le lascar Pekicnpah ! Mais elle est très bien réussie ! Un western que je recommande de vive voix !
Voilà un western sympathique, parfois drôle et qui, en prime, met en scène plutôt habilement le thème de la vieillesse, assez rarement abordé. Même si les personnages manquent tout de même d'originalité, un film tout à fait correct.
Ce 2ème western de Peckinpah est loin d’être le plus réussi, je ne l’ai pas trouvé intéressant, l’histoire est très linéaire, trop banale et elle est donc loin d’être passionnante. Le scénario est simple, un ancien shérif a pour but d’aller chercher de l’or dans la Sierra pour ensuite la ramener à la banque qui l’emploie. Pour cela, il engagera un des ses vieux amis mais aussi un garçon plus jeune qu’il choisira pour les accompagner. Sur le chemin de la Sierra, ils s’arrêteront à une ferme et rencontreront une jeune fille dont le père ne lui laisse le droit de ne rien faire. Peckinpah montre ici comment les gens pouvaient vivre à l’époque, le père n’est plus dans la réalité, il ne voit les choses qu’en fonction de la religion. Lui et sa fille vivent comme des bêtes, ils ne voient jamais personne. Cette fille malheureuse toute seule dans sa ferme décidera de les accompagner pour aller épouser son fiancé. Seulement, il ne lui plaira pas vraiment et Peckinpah peindra une société où l’homme a vraiment le dessus sur la femme. Une fois marié la femme ne peut plus se débarrasser de son mari même si elle ne l’aime pas. Un film que j’ai trouvé assez moyen malgré une belle photo de la nature des terres de l’Ouest-américain, mais aussi une musique agréable mais tout à fait classique dans le style western. La fin rattrape le film mais c’est malheureusement un peu tard, la fusillade de fin est bien filmée et les acteurs sont vraiment charismatiques au moment de la scène du face à face. Seulement, j’ai trouvé que ce western manquait de pêche, de mouvement, cette mollesse est assez pénible et limite soporifique. Dommage
Un grand classique du western, avec tous les éléments qui ont fait le succès du genre: des personnages stéréotypés comme les deux vieux briscards solitaires forts d'un respect mutuel et d'une amitié virile, le jeune pistoléro un peu chien fou qui découvre la vie et l'amour, et bien sûr, la bande de vilains (très) méchants et idiots prêts à mourrir pour une histoire finalement assez insignifiante (jusque là on est presque dans le schéma de "Rio bravo"!). Il y aussi les grands thèmes du genre qu'on aime bien, comme la trahison, la rédemption, une certaine vision manichéenne de la vie, et puis cette petite pointe de moralisme américain, propre à tous bons westerns qui se respectent! Mais ici il y a quelque chose de plus. L'histoire de ces deux vieux briscards cabossés et solitaires marquent la fin d'un genre dont ils ont contribué à écrire ses lettres de noblesse. En effet, ce film est l'un des derniers sinon le dernier dans la filmographie des légendaire R.Scott et J.Mccrea. Et pour ce grand au revoir, Peckinpah offre au western et à ses deux vedettes un écrin de très bonne qualité, avec un scénario très linéaire et bien construit, une tension qui monte en puissance tout au long du film, et quelques moments de bravoure mémorables. Avec en prime quelques notes d'humour savant distillées par Randolph Scott. Un must du genre.
Un très bon western comme on les aime. Absurde, moraliste à la sauce américaine des années soixante, avec des acteurs excellents, des scènes de bagares et de coups de feu sans tomber dans la démesure. Un juste aperçu de la réalité de ce qu'était le far west. Ce film est un grand moment de bonheur
D'une quasi-perfection d'écriture et de mise en scène, ce film est un des plus beaux westerns des années soixante, tant du point de vue de la somptuosité des images que de celui de l'atmosphère élégiaque qui s'en dégage. Une oeuvre nostalgique et automnale qui évoque la vieillesse désenchantée de ces 2 gunfighters avec une justesse poignante. L'auteur de La Horde Sauvage entame avec ce chef-d'oeuvre sa grande saga des "losers".