Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Acidus
721 abonnés
3 709 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 7 septembre 2014
Nettement plus réussi que "New Mexico", "Coups de feu dans la Sierra" est à la fois le deuxième film de Sam Peckinpah mais aussi son deuxième western. Ce dernier ne présente pas de grosses surprises tant dans le scénario que dans la mise en scène même si on ressent les progrés de son réalisateur. Classique mais sympathique.
Coups de feu dans la Sierra est un très bon western de la part de Sam Peckinpah. L'histoire est celle d'un marshall vieillissant qui embauche son ancien partenaire et un jeune acolyte, pour convoyer un chargement d'or. Doté d'un solide scéanrio de N.B. Stone jr, nous avons le droit à une mise en scène du réalisateur de La Horde Sauvage vraiment efficace, et ont sent d'ailleurs à travers ce film que l'ont était au début du western crépusculaire. La magnifique photographie est l'oeuvre de Lucien Ballard et contribue au succès de ce long métrage. Au niveau de l'interprétation, nous retrouvons de très bons comédiens, dont un Randolph Scott qui possède ici l'un de ses plus beaux rôles sur grand écran. Voilà donc un très bon western que je conseil a tous les fans de découvrir. 15,5/20
Le réalisateur a bien progressé pour son deuxième film. Dans un premier temps on est un peu déçu au niveau du casting, ça joue moyennement heureusement les deux vieux chevaux de retour Scott et Mccrea retrouvent la flamme sur le final.
Le dénouement et la morale de l'histoire valent effectivement le détour, mais le film s'attarde beaucoup trop longuement sur l'épisode du mariage sans lendemain. Globalement décevant.
Magnifique western, très bien joué, quasiment sans temps mort, et dominé par les excellents Joel Macrea et Randolph Scott. Le duel final est superbe et la fin rempli d'émotion. A voir.
S. Peckinpah, après un 1er film mal maîtrisé, décidait de s'affranchir des studios et offrait un duel de légende(s) entre J. McCrea et R. Scott, qu'il sortait de sa retraite par la même occasion. Un film qui contient déjà en son sein toutes les thématiques du cinéaste et qu'il ne cessera d'exploiter par la suite, que ce soit cette nostalgie d'une époque mangée par la modernité, la dualité des personnes, l'appât du gain, ce duel entre la fougue de la jeunesse et la force de l'expérience. Formellement, le film n'a pas encore cette radicalité mais ça n'en reste pas moins splendide avec une lumière naturelle qui sublime tous les plans, des acteurs au top, une façon de filmer la sensualité innocente des femmes qui frappe juste mais aussi quelques préoccupations avant-gardiste (l'écologie !!!). Un western crépusculaire au sens le plus pur de l'expression, avec des paysages automnaux sublimes. C'est du grand et beau cinéma, avec un scénario profond et dense, qui brosse quelques portraits plein de nuances. Les 2 acteurs principaux arrêteront leur carrière peu après, déclarant qu'ils ne pourraient jamais trouver mieux. Peckinpah réalisait ici son film le plus libre, le plus abouti, le plus calme presque et lançait véritablement sa carrière. D'autres critiques sur
Coups de feu dans la Sierra... Titre pittoresque pour un film qui ne l'est pas moins, éventuels prémices du chef d'oeuvre de Sam Peckinpah : le bien nommé Straw Dogs. Pour son deuxième long métrage le réalisateur s'interroge déjà sur la barbarie humaine et la perte de l'innocence d'une icône de beauté souillée par la violence. En ce sens la séquence du mariage est tout à fait représentative de cette thématique : couleurs criardes des prostituées déguisées en demoiselles d'honneur, montage agressif annonçant l'oeuvre toute entière de Peckinpah, puritanisme bafoué à grands coups de castagnes... Le film est une réussite fonctionnant sur l'instantanéité, davantage efficace même que certains films plus connus du cinéaste ( La Horde Sauvage en tête ) car moins esthétisé, moins distancié que dans ces derniers. Coups de feu dans la Sierra demeure donc une oeuvre d'excellente facture, qui n'a pas encore l'envergure d'une pièce maîtresse mais qui s'en rapproche indiscutablement. Peut-être le film le plus modeste de Sam Peckinpah.
Sam Peckinpah est connu pour ses réalisations remplies de scènes de violences dont certaines sont restées dans l'histoire du cinéma (comme dans "La horde sauvage" ou dans "Chiens de paille"). Ici, le réalisateur, alors encore débutant (c'est son second long métrage comme réalisateur), propose un western de facture classique mais dont le propos est fortement teintée de nostalgie. Elle évoque la fin d'une époque, celle du far western. Les héros sont âgés et un peu fatigués. L'automobile fait son apparition dans les rues de terre séchées des villes champignons. Pourtant, si le héros est parfois branlant, il ne perd pas son sens de l'honneur et de ses devoirs qu'il a acquis en affrontant la dure loi de l'ouest sauvage. Ce sens de la justice restera intact et sera même transmis à la génération suivante. L'intrigue, bien qu'assez banale et parfois très convenue, accroche encore grâce à la réalisation serrée de Peckinpah. Le superbe photographie de Lucien Ballard y est également pour quelque chose.
Regrettons d'abord le rôle raté (et ce ne rien de le dire tellement son jeu est exécrable) du jeune cow-boy (qui a d'ailleurs disparu de la circulation), mais aussi le caricaturisme excessif des personnages sinon ça se laisse regarder. McCrea et Scott sont plutôt bons. Et puis quand même cette scène du mariage, il fallait oser !
Ce 2ème western de Peckinpah est loin d’être le plus réussi, je ne l’ai pas trouvé intéressant, l’histoire est très linéaire, trop banale et elle est donc loin d’être passionnante. Le scénario est simple, un ancien shérif a pour but d’aller chercher de l’or dans la Sierra pour ensuite la ramener à la banque qui l’emploie. Pour cela, il engagera un des ses vieux amis mais aussi un garçon plus jeune qu’il choisira pour les accompagner. Sur le chemin de la Sierra, ils s’arrêteront à une ferme et rencontreront une jeune fille dont le père ne lui laisse le droit de ne rien faire. Peckinpah montre ici comment les gens pouvaient vivre à l’époque, le père n’est plus dans la réalité, il ne voit les choses qu’en fonction de la religion. Lui et sa fille vivent comme des bêtes, ils ne voient jamais personne. Cette fille malheureuse toute seule dans sa ferme décidera de les accompagner pour aller épouser son fiancé. Seulement, il ne lui plaira pas vraiment et Peckinpah peindra une société où l’homme a vraiment le dessus sur la femme. Une fois marié la femme ne peut plus se débarrasser de son mari même si elle ne l’aime pas. Un film que j’ai trouvé assez moyen malgré une belle photo de la nature des terres de l’Ouest-américain, mais aussi une musique agréable mais tout à fait classique dans le style western. La fin rattrape le film mais c’est malheureusement un peu tard, la fusillade de fin est bien filmée et les acteurs sont vraiment charismatiques au moment de la scène du face à face. Seulement, j’ai trouvé que ce western manquait de pêche, de mouvement, cette mollesse est assez pénible et limite soporifique. Dommage
Deuxième film de Sam Peckinpah et dernier western pour Randolph Scott qui clôture une filmographie bien remplie. Coups de feu dans la Sierra bénéficie de la touche de son réalisateur qui apporte quelque chose d'unique, sans être (très) violent. Ce film marque aussi une transition parfaite entre le western des années 40/50 et celui dit moderne. Jeune réalisateur Peckinpah impressionne déjà derrière la caméra, des superbes plans, la psychologie des personnages ou encore une histoire banale, mais rendue tellement intéressante. Un très bon film.
13 726 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 23 août 2021
Le premier grand film de Sam Peckinpah! Formidables de complicitè, Joel McCrea tourne aux côtès de Randolph Scott dans un genre qui a bien vieilli depuis "Buffalo Bill" (1944), "Carson City" (1952) et consorts! Le temps du Grand Ouest amèricain est rèvolu et nos deux hèros fatiguès n'ont plus vingt ans en puisant dans leurs faiblesses! Le futur rèalisateur de "The Wild Bunch" leur fait porter leur âge avec magnificence, les sublime dans l'affrontement final avec les frères Hammond! Peckinpah - comme Leone et David Miller (cf. "Lonely Are the Brave") - enterre dèfinitivement le western où le mythe n'a plus sa raison d'être! On serait même tentè de dire que Peckinpah dètruit le genre sans le moindre scrupule! A l'arrivèe, c'est crèpusculaire, amer, touchant et inoubliable, servi par la beautè rousse de Mariette Hartley et la musique splendide de Bassman, l'une des victimes du maccarthisme! Un western majeur...
Un ancien shérif, désormais poussiéreux, accepte de convoyer une cargaison d'or à travers une route dangereuse, depuis la mine vers la banque. Sauf qu'il ignore que le danger ne viendra pas des bandits. Mais plutôt de son ami et associé, qui a décidé de récupérer l'or à son compte. Et des mineurs eux-mêmes, avec qui ils s'embrouilleront... Il s'agit de l'un des premiers films de Sam Peckinpah, et le réalisateur livre déjà une œuvre à la fois nostalgique et amère, voire cynique. En effet, "Ride the High Country" propose un réflexion sur l'honneur, la vieillesse, l'amitié, et ce que l'on retient de sa carrière quand on arrive au crépuscule de sa vie. Mais de manière sombre, à l'image du personnage de Randolph Scott, prêt à trahir son vieil ami. Et puis il y a cette évocation du monde guère flatteuse. L'Ouest hors de la ville semble divisé entre l'univers ultra puritain et rigoriste des quakers, et la débauche des mineurs. Jusqu'à avoir une séquence de mariage dans une maison close, qui vire à l'orgie ! Un propos relativement violent pour 1962. Cependant, la mise en scène est assez plan-plan, surtout comparée aux futurs films de Peckinpah (ses fameux ralentis et montages entre-mêlés ne sont pas encore là). Et la musique n'a pas toujours bien vieillie, apparaissant un peu pompière aujourd'hui. "Ride the High Country" repose néanmoins sur deux vétérans de standing, Randolph Scott, Joel McCrea. Dont il s'agira du dernier film pour le premier, et l'un des derniers pour le second.
Le héros va s’enquérir de multiples tâches sur le chemin de l’or: sauver une jeune fille, faire du jeune homme un cow-boy honnête, et remettre son ami sur le bon chemin. Très bon western qui met en avant le respect et l’honneur de la femme qui semblait pourtant bien écervelée mais qui donne justement le ton grave et solennel à cette histoire. Les trois personnages sont différents à la fin du film.
Un sublime western crépusculaire et désenchanté dans lequel Sam Peckinpah s'attaque à la mort de l'Ouest et de ses légendes à travers le portrait d'un ancien shérif fatigué.