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chrischambers86
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4,0
Publiée le 3 février 2014
il est parfois bon de s'attaquer à des classiques de cape et d'èpèe qui semblent intouchables! Car depuis quand un film français de ce genre ne nous avait pas paru aussi bon ? On se souvient moins de la version de Jean Delannoy en 1944 mais on se rappelle parfaitement de celle d'Andrè Hunebelle en 1959 avec l'inoubliable Jean Marais auquel il n'ètait pas interdit d'y prendre plaisir à le voir jouer en bossu! « Toute bosse est une malèdiction, on n'est pas bossu sans motif ! » Avec cette nouvelle adaptation du roman de Paul Fèval, Philippe de Broca montre qu'il a conservè le sens du grand spectacle! C'est filmè comme les classiques de jadis, avec un sens du spectaculaire et du rythme! L'interprètation est èpatante, avec une mention pour Fabrice Luchini, èpoustouflant en Comte Philippe de Gonzague qui nous gratifie de rèpliques vraiment savoureuses; Daniel Auteuil, lui, est parfait en Largardère et prouve une fois de plus qu'il est un comèdien au sens complet du mot; Vincent Pèrez en fougueux Duc Philippe de Nevers et Philippe Noiret en vieux Philippe d'Orlèans ne sont pas reste et se montrent formidables dans des rôles secondaires; Quant à Marie Gillain, elle ajoute sa jeunesse et son charme indèniable à l'histoire! La mise en scène, elle, reste constamment remarquable: richesse visuelle de la reconstitution historique, beau château, costumes somptueux (avec un Cèsar à la clè), duels à l'èpèe virils et musique lyrique (l'opèra Cavalleria rusticana est d'une beautè à tomber et y apparaît de la plus belle des manières) sont au diapason! Que du bonheur cette version du "Bossu" (très supèrieure à la version d’Hunebelle) et le dernier grand film de Philippe de Broca qui impose comme toujours un style où l'on garde le souvenir d'un metteur en scène plein de savoir faire intelligent, douè pour les aventures comiques! Neuf nominations au Cèsar 1998 ("On connait la chanson" avait tout raflè cette annèe là), ce qui n'est pas rien pour un film de cape et d'èpèe. "Cyrano de Bergerac" avait fait mieux en obtenant pas moins de 10 Cèsar sur 13 nominations possibles en 1991...
Le genre cape et d'épée est une spécialité typiquement hollywoodienne qui a connu son heure de gloire en France au détour des années 1950 et 1960 sous la houlette de Gérard Philippe qui ouvre le bal avec "Fanfan la tulipe" (Christian-Jacque en 1952) suivi par Jean Marais qui balaya en quelques dix ans le répertoire classique de tous les grands feuilletonistes français du XIXème siècle de Dumas à Paul Féval en passant par Eugène Sue. Depuis rares sont les escapades de nos réalisateurs dans un genre jugé tout à la fois désuet et dispendieux. Philippe De Broca cinéaste nerveux et emphatique, spécialiste de la comédie légère et des films d'aventure espiègles avait déjà tâté du genre dans sa période euphorique des années 1960 avec son ami Jean-Paul Belmondo pour "Cartouche" (1962). Trente ans plus tard le réalisateur n'est plus l'enfant gâté du cinéma français et ses dernières productions depuis "L'africain" (1983) ont montré un De Broca en décalage avec les goûts de l'époque. Autant dire que lorsque le producteur Patrick Godeau lui propose une version du "Bossu" de Paul Féval revu et corrigé par le tandem Jean Cosmos et Jérôme Tonnerre, il se précipite cœur battant dans l'aventure de ce qui sera son antépénultième film. Bien lui en a pris car c'est un modèle du genre qu'il nous offre pour ce que l'on peut considérer comme l'éclatante conclusion de sa carrière, ses deux derniers films étant anecdotiques ("Amazone" en 2000 et "Vipère au poing" en 2004). Le choix de Daniel Auteuil pour interpréter le chevalier de Lagardère n'était pas évident au départ car à plus de 45 ans l'acteur devenu depuis "Jean de Florette" le chouchou des cinéastes dits intellectuels n'avait jamais démontré sa crédibilité dans un type de rôle très physique et virevoltant hormis peut-être dans "La reine Margot" (1994) une de ses rares interprétations en costumes. Le pari s'est avéré plus que payant, Auteuil compensant largement une certaine lourdeur par une énergie qui fait plaisir à voir. Le reste du casting se hisse au niveau sans problème grâce à des rôles taillés sur mesure. Fabrice Luchini offre son regard halluciné au fourbe et cruel Comte Philippe de Gonzague qu'il éclaire d'une touche d'humanité vers la fin du film. Marie Gillain sautillante et mutine à souhait est à croquer. Vincent Perez qui aurait sans doute pu jouer Lagardère apporte sa grâce au Duc Philippe de Nevers et aussi sa grande dextérité à l'épée qui par jeu de miroirs donne de l'ampleur à ses combats avec Lagardère. Quant à Philippe Noiret, sa courte apparition dans le rôle du régent Philippe d'Orléans nous rappelle au bon souvenir de son rôle emblématique dans "Que la fête commence " de Bertrand Tavernier en 1975. La photographie de Jean-François Robin magnifiant les paysages du Queyras , le magicien De Broca n'a plus qu'à jouer de la baguette, ce qu'il fait avec merveille, nous emportant dans un tourbillon d'action qui n'a rien a à envier aux grands films de Michael Curtiz, Jacques Tourneur, Georges Stevens ou Richard Thorpe y ajoutant une touche bien française qui confère sa vraisemblance à une action essentiellement tournée en extérieurs. Il faudrait vraiment une mauvaise foi sans nom pour qu'un fan du genre ne trouve aucun charme à ce "Bossu" qui donne un petit coup de vieux à la version d'André Hunebelle (1959) avec Jean marais et Bourvil tant au niveau narratif qu'esthétique. Vous n'avez pas encore vu "le bossu" de Philippe de Broca précipitez-vous sur le B-Ray sorti en mars 2015 qui en sus vous détaillera par le menu la réalisation du film grâce à un making-of commenté par le producteur Patrick Godeau.
Je n'ai pas trouvé le film mauvais en soi, mais je ne le reverrais pas, car je trouve qu'il souffre par trop de la comparaison du film avec Marais et Bourvil, que j'adore et revois toujours avec plaisir. Simplement, je me demande, pourquoi faire un remake, si c'est pour faire moins bien, et remplacer Jean Marais par Daniel Auteuil, excusez-moi, mais c'est une blague, tellement la différence de classe naturelle est évidente entre les deux acteurs. ( Quoiqu'Auteuil soit un bon comédien, mais en Lagardère, non, vraiment). Un film dispensable.
Le problème avec ce « remake » c’est qu’on compare forcément avec son prédécesseur et là… Bon force est d’avouer que le casting est plus moderne (ça pourrait presque être une lapalissade) et d’un côté plus prestigieux. Auteuil en Lagardère ça colle presque aussi bien que Jean Marais. Sauf que là on se heurte à l’inconvénient majeur pour moi : ce film typique de cape et d’épée comporte moins de passages de combats à l’épée et moins de capes, voir moins d’humour aussi. Alors on pourra arguer que les décors sont plus soignés, que ça fait plus réaliste (la discussion économique du bossu notamment) et qu’on est moins grandiloquent, mais l’humour et l’émotion me semblent en deçà, alors que la musique et l’acting se valent. Cela demeure un très bon film de genre, sans trop de relecture innovante (et énervante) mais qui n’égale pas son modèle, tant mieux ?
Un très bon film de cap et d'épée à la française avec un merveilleux Daniel Auteuil et un bel espoir en la personne de Marie Gillain. Un mélange des genres entre le film d'époque, la comédie et le drame très réussi.
Un très beau film d’aventure, de cape et d’épée. Prenant du début jusqu'à la fin. Avec la fameuse réplique qui restera à la fin du film : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! » Daniel Auteuil est vraiment excellent dans le rôle du chevalier Lagardère, Fabrice Luchini est vraiment remarquable dans le rôle de Gonzague, un homme prêt à tout pour hériter de la fortune de son cousin le Duc de Nevers ici incarnée par le bon Vincent Perez (Cyrano de Bergerac) sans oublier la belle Marie Gillain qui assure parfaitement son rôle d’Aurore de Neuvers et avec la participation du grand Philippe Noiret dans le rôle de Philippe d’Orléans. Les combats à l’épée et les décors sont très réussis et la musique de Philippe Sarde est tout simplement inoubliable, magnifique. Un très bon film, Français à voir et à revoir !!
Il est évident que les nostalgiques de la version de 1959 avec Jean Marais ne seront pas forcément séduits par ce remake trait pour trait du "Bossu". Alors que propose un film de cape et d'épée en 1997? Eh bien,d'abord l'expertise de Philippe de Broca qui connaît bien le genre pour l'avoir abordé avec "Cartouche" et qui s'y connaît plus généralement en aventures bondissantes. Daniel Auteuil fait le job dans le rôle pivot et vengeur de Lagardère. Fabrice Luchini est gouleyant en comte Gonzague appâté par le moindre gain. Vincent Perez assure en confiant duc de Nevers. Il n'y a pas lieu de s'ennuyer devant de spectacle à l'ancienne,qui fait fi de quelques anachronismes pour se concentrer sur le romanesque et le jeu de dupes en marche sur 16 ans. Propre et léger,malheureusement chiche en innovations et interprétations moins littérales.
Outre une excellente reconstitution, c'est avant tout l'ambiance et la qualité des dialogues qui font la force et le charme du film de Philippe De Broca. Difficile également de ne pas voir ce film comme le show, le récital de Fabrice Luchini, qui endosse à la perfection le rôle de l'ignoble Gonzague.
Un excellent film d'aventures francais, avec beaux décors et costumes. Tout est très rythmé, avec beaucoup d'allant. On s'amuse de bout en bout et les acteurs sont vraiment bons (délicieux Philippe Noiret en second rôle.) Réussi.
Le roman de Paul Féval a donné lieu à d'innombrables adaptations dont la plus fameuse reste celle d'André Hunebelle, avec Jean Marais. La version de Broca, qui renoue avec la réussite des grands classiques du genre, n'en est pas indigne, loin de là. Luchini compose un méchant savoureux, sournois, rêveur. Daniel Auteuil et Marie Gillain ont le charme et la fougue nécessaire. Remarquables dialogues de Jean Cosmos. Un des meilleurs films de cape et d'épée qu'il m'ait été donné de voir.
En général, je n'aime pas les films français actuels. Et bien là, j'ai pris une grosse baffe dans la gueule. Pour faire simple, ce film est le meilleur film de cape et d'épée qu'il m'ait été donné de voir. Déjà, l'histoire étant tirée d'un célèbre roman, elle est forcément passionnante à suivre. Un excellent scénario donc. Les acteurs sont sublimes à commencer par Fabrice Luchini qui compose un méchant irrésistible. Daniel Auteuil est aussi très convaincant dans son rôle de Lagardère. Le casting est prestigieux et on retrouve la crème des acteurs français (Noiret, Perez, Gillain,...). Mais là où le film m'a le plus bluffé, c'est sur les scènes de combats et les cascades à cheval. Les combats à l'épée sont superbes et parfaitement chorégraphiés. Qui plus est ils sont inventifs. Il faut voir Daniel Auteuil se battre comme un beau diable sur les quais de Seine face à une douzaine d'hommes qui l'entourent pour comprendre toute la qualité des combats de ce film. J'ai toujours bien aimé les films de De Broca, mais alors là, il a frappé un grand coup. Les costumes et décors sont sublimes et permettent de croire à l'ensemble. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Bref, ce film de cape et d'épée a du panache et se révèle être un véritable bonheur. Du grand cinéma français (pour une fois).
Film pour occuper le temps ... La mise en scène est classique, sans inventivité cinématographique. Le scénario ne brille pas en crédibilité ... Daniel Auteuil fait le job et le décorum historique est satisfaisant. A noter : la sauce musicale est épaisse et manque totalement de subtilité ... affligeant !