Que dire du maestro Steven Spielberg sinon qu'il est le plus grand réalisateur, une légende vivante du cinéma qui, même s'il n'a pas le monopole escompté, impose ses films avec une sereinité et une évidence si fort qu'on ne peut que s'emerveiller devant chacune de ses oeuvres. Et c'est pas Jurassic Park qui va déroger à la régle, ça non. Bien au contraire. Magistralement mise en scéne, cette aventure trépidente au coeur d'un parc mythique vous fera frissonner et sourire, mais surtout, Ô gloire au Dieu Spielby, vous reconduira en enfance instantanément et émerveillera vos yeux naïfs, tremblant de stupeur face à cette virtuosité, et incitera votre conscience à porter un regard tout autre sur l'origine scientifique du projet conçu ici. Car, fort de son casting irréprochable (à l'image du quatuor Neill, Goldblum, Dern et Attenborough (sans oublier le duo d'enfants implacable)), le réalisateur parvient à insouffler un rythme qui ne cesse de monter crescendo jusqu'à l'apothéose. Là encore, si le message est clair : faire rêver, il n'est pas certain que cette oeuvre n'arrache pas aux plus sensibles quelques cauchemars. Mais tout ceci aurait-il la même intensité sans John Williams ? Lui qui, de sa baguette de chef d'orchestre virevoltante, compose une bande originale, hymne incontestable, sans doute l'une des plus belles réussites de son immense carriére, qui vous fera voyager par-delà encore les frontiéres des images filmées durant le film. La musique vous envoutera au point que vous resterez scotché au générique de fin, de même que son fredonnement deviendra inévitable aprés la projection. Alors oui, Jurassic Park est un éniéme chef d'oeuvre signé Spielberg, non personne ne parvient à faire ce qu'il fait, oui il est entouré d'une équipe imparable (le regretté Winston à l'origine des dinosaures plus vrais que natures), non il n'a rien perdu de sa superbe à ce jour (voir TINTIN), et oui c'est une figure emblématique qui force le respect et l'admiration.